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vendredi 28 avril 2017

#Cell #Zika #singerhésus #ganglionslymphatiques #systèmenerveuxcentral Persistance du virus Zika dans le Système Nerveux Central et les ganglions lymphatiques des Singes Rhésus

La persistance du virus Zika dans le SNC et les tissus lymphoïdes des primages non-humains suggère que l’infection au ZIKV pourrait avoir des conséquences chez les humains au-delà des anomalies congénitales déjà décrites.
Interferon and Antiviral Responses = Interferon et Réponses Antivirales
ZIKV-Specific Neutralizing Antibodies = Anticorps Neutralisants Spécifiques du ZIKV
B and T Cell Signaling = Signalisation Cellulaire des lymphocytes B et lymphocytes C
Viremia = Virémie
Extracellular Matrix and Cell Adhesion = Matrice Extracellulaire et Signalisation d'Adhésion Cellulaire
mTOR Signaling Proinflammatory Responses = Réponses Proinflammatoires mTOR
CNS = SNC
GI Tract = Tractus Gastro-Intestinal
Lymph Node = Ganglion Lymphatique
ZIKV Persistence = Persistance du virus Zika
Other Anatomic Sanctuaries = Autres Sanctuaires Anatomiques

Le virus Zika (ZIKV) est associé à des neuropathologies sévères chez les nouveaux-nés, de même qu’au syndrome de Guillain – Barré et d’autres troubles neurologiques chez les adultes. Une excrétion virale prolongée a été rapportée dans le sperme, suggérant la présence de réservoirs viraux anatomiques. Ici, nous montrons que ZIKV peut persister dans le fluide cérébrospinal (CSF), les ganglions lymphatiques (GLs) de singes rhésus infectés pendant des semaines après que le virus ait été éliminé du sang périphérique, de l’urine, et des sécrétions des muqueuses. Des anticorps neutralisants, spécifiques du ZIKV, ont été mis en corrélation avec la rapide clairance du virus dans le sang périphérique ; il est toutefois resté indétectable dans le CSF, tout au long de l’étude. La persistance du virus, à la fois dans le CSF et les Gls  était en corrélation avec la régulation positive de la cible fonctionnelle de la rapamycine (mTOR), des voies de signalisation proinflammatoires et anti-apopoptiques, de même que la régulation négative des voies de signalisation de la matrice extracellulaire. Ces données évoquent la possibilité que des pathologies neurologiques et lymphoïdes pourraient survenir, suite à la clairance virale périphérique chez les sujets infectés par ZIKV.  Malika Aid, et al, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 27 avril 2017.

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle: Science Direct / Traduction et adaptation : NZ  

mardi 21 février 2017

#cell #Zika #infectionparleviruszika #ARNm #vaccin Des vaccins à ARNm modifié protègent contre l’infection par le virus Zika

Un vaccin constitué d'ARNm modifié induit une immunité stérilisante contre le virus Zika tout en diminuant la génération d'anticorps établissant des réactions croisées amplifiant les infections à la dengue
L’émergence des infections par le virus Zika (ZIKV) a sucsité un effort global de développement de vaccins sûrs et efficaces. Nous avons conçu un vaccin à base d’ARNm encapsulé dans une nanoparticule lipidique (LNP) codant pour des gènes structuraux du virus Zika de type sauvage ou muté et avons testé son immunogénécité et son effet protecteur chez la souris. Deux doses d’ARNm modifié sous nanocapsule codant pour des gènes prM-E produisant des pseudo-particules virales ont eu pour résultat des titres d’anticorps hautement neutralisants (environ 1/100 000) protégeant contre ZIKV conférant une immunité stérilisante.
Afin de faire contrepoids à une préoccupation d’ordre théorique relative aux vaccins contre les infections par le virus Zika incluant des anticorps présentant une réaction croisée avec le virus de la dengue (DENV), nous avons fabriqué de l’ARN prM-E modifié codant pour des mutations détruisant l’épitope de la boucle de fusion de la protéine E, structure conservée. Ce variant protège contre ZIKV et diminue la production d’anticorps amplifiant l’infection DENV dans les cellules ou les souris. Un vaccin ARNm modifié peut prévenir contre l’infection par le virus Zika et être adapté, dans le but de réduire le risque de sensibilisation des individus à des expositions subséquentes au DNEV, cela devrait être une préoccupation pertinente sur le plan clinique. Justin M. Richner, et al, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 17 février 2017

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle: Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

mardi 26 avril 2016

#cell #cerveau #organoïde #bioréacteur #Zika Organoïdes du cerveau région-spécifiques utilisant des mini-bioréacteurs pour la modélisation de l’exposition à ZIKV*

Le virus Zika infecte de manière préférentielle les progéniteurs neuronaux d’organoïdes corticaux à un stade précoce, générés par un bioréacteur à agitation centrifuge miniaturisé, résultant en une suppression de la prolifération, une augmentation de la mort cellulaire, et des caractéristiques macroscopiques ressemblant à une microcéphalie. 
Les organoïdes cérébraux, cultures tridimensionnelles modélisant l’organogénèse, fournissent une plateforme d’investigation nouvelle du développement du cerveau humain. Toutefois, leur coût élevé, leur variabilité, et l’hétérogénéité des tissus en limitent l’utilisation. Ici, nous développons un bioréacteur à agitation centrifuge miniaturisé (SpinΩ) pour générer des organoïdes spécifiques du cerveau antérieur à partir de cellules souches humaines pluripotentes induites. Ces organoïdes reconstituent les caractéristiques clé du développement cortical humain, comprenant notamment l’organisation de la zone progénitrice, l’expression génique, et, en particulier, une couche externe de cellules gliales radiaires spécifiques à l’espèce humaine. Nous avons également développé des protocoles pour le développement d’organoïdes du mésencéphale et de l’hypothalamus. Enfin, nous avons employé la plateforme des organoïdes du mésencéphale pour modéliser l’exposition au virus Zika (ZIKV). Des analyses quantitatives ont aussi révélé une infection productive préférentielle de progéniteurs neuronaux avec des souches ZIKV africaines ou asiatiques. L’infection ZIKV mène à une mort cellulaire augmentée et une prolifération diminuée,  résultant en un volume de couche de cellules neuronales diminuée ressemblant à une microcéphalie. Pris dans leur ensemble, nos organoïdes spécifiques aux régions du cerveau et SpinΩ fournissent une plateforme accessible et versatile pour la modélisation du développement du cerveau humain et de ses pathologies ; ainsi que pour le test de composés, incluant les médicaments antiviraux potentiels contre ZIKV. Xuyu Qian et al, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 22 avril 2016

*Virus Zika

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle: Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 16 mars 2016

#thelancet #viruszika #microcéphalie Association entre virus Zika et microcéphalie en Polynésie Française entre 2013 et 2015 : étude rétrospective

Le virus Zika se transmet d'homme à homme par le biais d'une piqûre de moustique Aedes. afp.com/RAUL ARBLOLEDA
Source iconographique et légendaire: http://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/virus-zika-et-malformations-le-risque-est-complique-a-evaluer-mais-il-existe_1758314.html
L’apparition du virus Zika au sein des Amériques a coïncidé avec l’augmentation de la publication de rapports relatifs aux nouveaux-nés atteints de microcéphalie. Le 1er février 2016, l’OMS a déclaré « urgence de santé publique de portée internationale » le lien suspecté entre virus Zika et microcéphalie. Cette association n’a cependant pas été précisément quantifiée pour l’instant.

Nous avons analysé de manière rétrospective les données d’une épidémie au virus Zika survenue en Polynésie Française, qui s’est révélée être l’épidémie la mieux documentée avant celle survenue aux Amériques. Nous avons fait usage de données sérologiques et de surveillance, afin d’estimer la probabilité d’infection au virus Zika au cours de chacune des semaines renseignée de l’épidémie, et recherché les dossiers médicaux hospitaliers permettant d’identifier tous des cas de microcéphalie survenus entre septembre 2013 et juillet 2015. Des modèles simples d’évaluation ont été utilisés afin d’étudier les périodes de risque en cas de grossesse, au moment où le virus Zika pourrait voir le risque de microcéphalie augmenter et donc en estimer le risque associé.

L’épidémie du virus Zika a commencé en octobre 2013 et s’est terminée en avril 2014; 66% (Intervalle de Confiance -IC- 95% 62-70) de la population générale a été contaminée. Des huit cas de microcéphalie détectés au cours des 23 mois au cours desquels l’étude a été réalisée, sept (88%) sont survenus au cours de la période de 4 mois s’étendant du 1er mars au 10 juillet 2014. Le calendrier d’apparition de ces cas était expliqué par la période de risque correspondant au premier trimestre de grossesse. Dans ce modèle, la prévalence de la microcéphalie était de deux cas (IC 95% 0-8) pour 10 000 nouveaux-nés à la ligne de base, et le risque de microcéphalie associé à une infection au virus Zika était de 95 cas (34-191) pour 10 000 femmes infectées au cours du premier trimestre de grossesse. Nous ne pouvons exclure un risque accru de microcéphalie au cours des trimestres suivants, mais les modèles excluant le premier trimestre n’étaient pas étayés par les données.

Nos résultats fournissent une estimation quantitative du risque de microcéphalie chez les fœtus et nouveaux-nés, dont les mères sont infectées par le virus Zika. Dr Simon Cauchemez, PhD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 15 mars 2016

Financement : Labex-IBEID, NIH-MIDAS, AXA Research fund, EU-PREDEMICS.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

jeudi 18 février 2016

#thelancetinfectiousdiseases #zika #foetus #microcéphalie Détection et séquençage du virus Zika à partir du liquide amniotique de fœtus atteints de microcéphalie : une étude de cas

"Le virus Zika semble dangereux pour le virus" (...). Professeur Jean-François Delfraissy, spécialiste des maladies infectieuses à l'INSERM, confirme que la dangerosité de la maladie n'a été que récemment documentée. Des malformations sur les foetus sont notamment constatées.
Source iconographique et légéndaire: http://www.leparisien.fr/informations/ce-virus-semble-dangereux-pour-le-foetus-01-02-2016/
L’incidence de microcéphalie en 2015, au Brésil, était en 2015 20 fois plus élevée qu’au cours des années précédentes. La microcéphalie congénitale est associée à des facteurs génétiques et plusieurs agents causatifs. Des données épidémiologiques suggèrent que les cas de microcéphalie au Brésil pourraient être associés avec l’introduction du virus Zika. Notre but était de détecter et de séquencer le génome du virus Zika présent dans des échantillons de liquide amniotique chez deux femmes enceintes avec diagnostic prénatal de microcéphalie de leurs fœtus.

Dans cette étude de cas, des échantillons de liquide amniotique de deux femmes enceintes de l’état de Paraiba au Brésil - chez les fœtus desquelles un diagnostic de microcéphalie a été posé – ont été recueillis sur la recommandation des autorités de santé brésiliennes, à l’aide d’une amniocentèse transabdominale guidée par ultrasons à 28 semaines de gestation. Ces femmes s’étaient présentées à 18 semaines et 10 semaines de gestation respectivement, présentant des manifestations cliniques qui pouvaient bien correspondre à des symptômes d’une infection au virus Zika, incluant fièvre, myalgie, et éruption cutanée. Après centrifugation des échantillons de liquide amniotique, l’ADN et l’ARN ont été extraits à partir des particules virales purifiées avant que le génome viral n’ait été identifié par PCR quantitative après transcription inverse et séquençage par technique métagénomique de nouvelle génération. La reconstruction phylogénétique et les recherches relatives aux évènements de recombinaison ont été effectuées par comparaison des séquences génomiques du virus Zika brésilien avec des séquences d’autres lignées de Zika et de flavivirus présents dans des régions comparables du Brésil.

Nous avons détecté le génome du virus Zika dans le liquide amniotique des deux femmes enceintes. Aucune trace de virus n’était détectée ni dans leur urine, ni leur sérum. Des tests de détection du virus de la dengue, du virus chikungunya, de Toxoplasma gondii,  du virus de la rubéole, du cytomégalovirus, du virus de l’herpès  simplex, du VIH, de Treponema pallidium, et du parvovirus B19 était tous négatifs. Après séquençage complet du génome du virus Zika Brésilien isolé chez la patiente n°1, les analyses phylogénétiques ont montré un partage de 97-100% l’identité génomique du virus Zika Brésilien avec celle des lignées isolées lors de l’épidémie survenue en Polynésie Française en 2013, et qu’à la fois au niveau de l’enveloppe du virus et des régions génomiques NS5, il existait une analogie de séquences avec des lignées originaires d’Amérique du Sud et d’Amérique du Nord, d’Asie du Sud-Est, et du Pacifique. Après étude de la possibilité d’évènements de recombinaison entre le virus Zika et d’autres flavivirus, nous avons exclu l’hypothèse selon laquelle le génome du virus Zika Brésilien proviendrait de souches recombinantes d’autres flavirirus transmissibles par les moustiques.       

Ces résultats renforcent l’association supposée entre virus Zika et cas de microcéphalie chez les nouveaux nés au Brésil. De plus, nos résultats suggèrent que le virus peut traverser la barrière placentaire. Ainsi, le virus Zika devrait être considéré comme un agent infectieux potentiel ciblant les fœtus humains. Des études de pathogénèse confirmant le tropisme neuronal du virus Zika sont à recommander. Guilherme Calvet, PhD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne an avant-première, 17 février 2016

Financement : Consellho Nacional de Desenvolvimento e Pesquisa (CNPq), Fundação de Amparo a Pesquisa do Estado do Rio de Janeiro (FAPERJ).


Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ