Les structures du cerveau et les réseaux neuronaux
contrôlant l'orientation dans l'espace, la prise de décision, la socialité, et la
créativité ont évolué, en partie, afin de satisfaire les besoins en nourriture.
Ici sont discutées les évidences suggérant que la raison poussant à la
surconsommation de nourriture riche en énergie impacte les fonctions cognitives
réside dans le fait que les voies de signalisation ayant évolué de manière à donner
une réponse adaptative au manque de nourriture, sont relativement désengagées
dans le contexte d’une disponibilité en aliments continue. L’obésité altère les
fonctions cognitives et augmente le risque de troubles psychiatriques et de
démences. De plus, à la fois l’obésité maternelle et paternelle prédispose la progéniture
à présenter une détérioration des fonctions cognitives au cours de leur
développement, du fait de mécanismes moléculaires épigénétiques. Les voies de
signalisation neuronales, qui ont évolué dans le sens d’un renforcement des
fonctions cognitives dans des contextes d’insécurité alimentaire, peuvent être
stimulées par la pratique par intermittence du jeûne et de l’exercice. Mark P.
Mattson, dans Trends in Cognitive Sciences, publication en ligne en
avant-première 19 janvier 2019
Jusqu'au 30 juin 2022, le blog Actualités Scientifiques - Médicales vous a proposé des traductions en français adaptées de résumés d'articles originaux, tout récemment parus et relayés sur site internet. Actualités Scientifiques - Médicales. A partir du 1er septembre 2022, ce blog vous propose des billets d'opinion relatifs à l'actualité scientifique et médicale, selon un rythme qui reste à définir.
Affichage des articles dont le libellé est nutrition humaine. Afficher tous les articles
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mardi 29 janvier 2019
#trendsincognitivesciences #cognition #suralimentation #obésité #évolution Perspective Évolutive sur Les Mécanismes d’Altération des Fonctions Cognitives en cas de Suralimentation
jeudi 16 juillet 2015
#thelancet #animauxpollinisateurs #nutritionhumaine #santéglobale Effets de la diminution du nombre de animaux pollinisateurs sur la nutrition humaine et la santé globale : analyse par modélisation
La diminution anthropique des animaux pollinisateurs et les effets associés
sur la nutrition humaine sont une croissante préoccupation. Nous avons
quantifié les effets sur la nutrition et la santé, associés à une diminution de
la diminution de la prise de nourriture pollinisateur - dépendante sur les
populations humaines dans le monde.
Nous avons constitué une base de données concernant l’apport de 224 types
de nutriments dans 156 pays. Nous avons quantifié la composition des nutriments
et la dépendance des pollinisateurs vis-à-vis de la nourriture disponible pour
estimer l’amplitude des réductions possibles en micronutriments et des prises
de nourriture pour différentes populations au niveau national, tout en
maintenant constante la prise alimentaire en termes de calories ingérées - avec
des produits alimentaires de base en guise de nourriture de remplacement. Nous
avons estimé les changements pollinisateur-dépendants dans les populations
déficientes en micronutriments par l’estimation pondérée par rapport à la
population de la moyenne des besoins et par la méthode des seuils observés. Nous
avons estimé les fardeaux dus aux maladies non contagieuses, aux maladies contagieuses,
et aux maladies liées à la malnutrition à l’aide du dispositif d’évaluation comparative
des risques dus à la charge mondiale de morbidité générale en 2010.
Avec l’hypothèse de la disparition complète des pollinisateurs, 71 millions
de personnes (Intervalle de Confiance -IC- 95% 41-262) vivant dans des contrées
à faibles revenus pourraient devenir déficients en vitamine A, et 2.2 milliards
(1.2-2.5) d’individus supplémentaires, dont la consommation se situe déjà au-dessous
du bolus requis, pourraient subir une nouvelle diminution des apports en vitamine
A. On estime à 173 millions (134-225) et 1.23 milliard d’individus
respectivement, concernés un défaut d'apport en folate selon ce même schéma. Une diminution de 100% en services rendus par
les pollinisateurs pourrait provoquer la réduction de la production en fruits
de 22.9% (19.5-26.1), en légumes de
16.3% (15.1-17.7), en noix et en graines de 22.1% (17.7-26.4), avec une
hétérogénéité par pays significative. Au total, ces changements en matière
nutritionnelle pourraient provoquer une augmentation de la mortalité globale
annuelle due aux maladies non-contagieuses et aux maladies liées à la
malnutrition de 1.42 million (1.38-1.48) et années de vie corrigées du facteur
invalidité (DALYs) de 27.0 millions (25.8-29.1), une augmentation de 2.7% des décès et de 1.1% des DALYs. Une diminution de 50% des services en matière de
pollinisation pourrait être associée à 700 000 décès annuels additionnels
et de 12.2 millions DALYs.
La diminution des animaux pollinisateurs pourrait provoquer un fardeau
supplémentaire significatif en termes de maladies non contagieuses et de
déficiences en micronutriments. Matthew R Smith, PhD, et al, dans The Lancet,
publication en ligne en avant-première, 15 juillet 2015
Financement : Winslow Foundation, Bill & Melinda Gates
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