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Source iconographique: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:HCV.png Il existe un besoin médical non satisfait de traitement hautement efficace, sûr et bien toléré, destiné aux patients infectés par le virus de l’hépatite C (VHC) et atteints d’insuffisance rénale sévère. Nous avons poursuivi des investigations sur l’innocuité et l’efficacité du sofosbuvir administré avec la ribavirine ou le ledipasvir combiné au sofosbuvir dans une étude prospective de patients atteints d’une infection au VHC de génotype 1 ou 3 et d’une insuffisance rénale chronique de stade 4-5 (clairance de la créatinine ≤ 30 mL/min mesurée par la méthode de Cockroft – Gault) qui n’étaient pas sous dialyse. Cette étude ouverte de phase 2b, non randomisée, multicentrique a été réalisée sur 3 cohortes de patients recrutés séquentiellement aux USA et en Nouvelle Zélande. Les patients ont été recrutés dans dix hôpitaux et centres de recherche clinique et étaient inclus s’ils étaient atteints par une infection au VHC de génotype 1 ou 3, présentaient une clairance de la créatinine inférieure ou égale à 30 mL/min, et s’ils n’étaient pas sous dialyse. Les patients des cohortes 1 et 2 ont reçu sofosbuvir (administration de 200 mg aux patients de la cohorte 1 et de 400 mg aux patients de la cohorte 2) + ribavirine 200 mg une fois par jour pendant 24 semaines. 18 patients de la cohorte 3 ont reçu le ledipasvir combiné au sofosbuvir (90 mg ledipasvir et 400 mg sofosbuvir) une fois par jour pendant 12 semaines. Le critère principal d’efficacité était la proportion de patients obtenant une réponse virologique soutenue 12 semaines après la fin du traitement (SVR12). Des données d’innocuité et de pharmacocinétique ont également été collectées. L’essai est terminé à date de publication du présent article (…). Cette étude a été réalisée entre le 7 octobre 2013 et le 29 octobre 2017. Dans les cohortes sofosbuvir + ribaviriine, 32 patients ont été dépistés, 20 d’entre eux ont été recrutés et évalués pour ce qui est de l’efficacité et de l’innocuité des traitements (dix patients dans chaque cohorte). Dans la cohorte ledipasvir + sofosbuvir, 33 patients ont été dépistés, 18 d’entre eux ont été recrutés et évalués pour ce qui est de l’efficacité et l’innocuité des traitements. Quatre (40%, Intervalle de Confiance [IC] 95% 12-74) patients sur dix de la cohorte 1 et six (60%, 26-88) patients sur 10 de la cohorte 2 ont atteint le SVR12. La totalité des 18 patients (100%, 82-100) de la cohorte 3 ont atteint le SVR12. Les évènements indésirables étaient pour la plupart d’intensité faible ou modérée. Les évènements indésirables les plus communément rapportés comprenaient céphalée (huit [21%] patients sur 38), anémie (sept [18%] patients sur 38), et fatigue (six [16%] patients sur 38). Huit patients ont présenté des évènements indésirables graves dont aucun n’était lié aux traitements. Ni évènement cardiaque lié au traitement, ni changements significatifs échocardiographiques sur le plan clinique ou de clairance de la créatinine selon Cockroft-Grault n’ont été relevés. Dans cette étude de phase 2b, l’administration de ledipasvir combiné au sofosbuvir pendant 12 semaines était sûre et efficace chez les patients atteints d’infection au VHC de génotype 1 et de maladie rénale chronique de grade 4-5 qui n’étaient pas dialysés. Eric Lawitz, MD, et al, dans The Lancet Gastroenterology & Hepatology, publication en ligne en avant-première, 9 juin 2020 Financement : Gilead Sciences Source : The
Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ |
Jusqu'au 30 juin 2022, le blog Actualités Scientifiques - Médicales vous a proposé des traductions en français adaptées de résumés d'articles originaux, tout récemment parus et relayés sur site internet. Actualités Scientifiques - Médicales. A partir du 1er septembre 2022, ce blog vous propose des billets d'opinion relatifs à l'actualité scientifique et médicale, selon un rythme qui reste à définir.
Affichage des articles dont le libellé est ledipasvir. Afficher tous les articles
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mercredi 10 juin 2020
#thelancetgastroenterologyandhepatology #VHC #sofosbuvir #ribavirine #ledipasvir Sofosbuvir + ribavirine et sofosbuvir + ledipasvir chez des patients atteints par le virus de l’hépatite C de génotype 1 ou 3 et d’insuffisance rénale sévère : étude ouverte de phase 2b multicentrique, non randomisée
mardi 28 février 2017
#thelancetgastroenterologyandhepatology #VHC #VIH #ledipasvir #sofosbuvir Ledipasvir-sofosbuvir sur une période de 6 semaines pour le traitement de l’infection aigue par le virus de génotype 1 ou 4 de l’hépatite C chez des patients co-infectés par le virus VIH : essai ouvert à simple bras
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Schéma simplifié de la structure du virus de l'hépatite C. Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Virus_de_l'h%C3%A9patite_C#/media/File:HCV_structure.png |
Les dernières
directives de l’Association Européenne de l’Étude du Foie (EASL) recommandent
maintenant que les patients atteints d’infection aigue par le virus de l’hépatite
C (VHC) soient traités par une combinaison de sofosbuvir et d’inhibiteur
NS5A pendant 8 semaines. Cependant, la durée idéale de traitement avec des
régimes de traitement comprenant l’interféron, et plus particulièrement les sujets
coinfectés par le virus VIH, reste inconnue. Nous avons étudié l’efficacité et
la sécurité du cocktail ledipasvir-sofosbuvir dans le traitement des infections
VHC de génotype 1 ou 4 aigues chez des patients coinfectés par le virus VIH-1.
Cette
étude ouverte, à simple bras, effectuée en Allemagne et au Royaume-Uni, a
inclus des patients atteints d’infection par VHC de génotype 1 ou 4 et VIH-1. À
la sélection, les patients étaient soit sous antirétroviraux VIH et
présentaient des concentrations en ARN de VIH inférieures à 200 copies par mL,
soit ils n'étaient placés sous aucun médicament antirétroviral et présentaient une
numération lympohcytaire CD4 supérieure à 500 cellules par μL. Tous les
patients ont reçu le cocktail ledipasvir-sofosbuvir une fois par jour pendant 6
semaines. Le critère principal d’efficacité était la proportion de patients
montrant une réponse virologique soutenue 12 semaines après la fin du
traitement (SVR12). (…).
Entre le
11 juin 2015, et le 8 janvier 2016, nous avons recruté et traité 26 patients.
Tous (100%) étaient de sexe masculin, 24 (92%) étaient blancs, et 25 (96%)
étaient sous traitement antirétroviral. 19 (73%) étaient porteurs de HCV génotype
1a et sept (27%) étaient porteurs de VHC de génotype 4.
Dans l’ensemble,
20 (77% ; Intervalle de Confiance [IC] 95% 56-91) patients sur 26 ont
atteint les objectifs de réponse définis par SVRL12 : 15 (79%) patients
sur les 19 porteurs de VHC de génotype 1a et cinq (71%) patients sur les sept
porteurs de VHC de génotype 4. Sur les six patients n’ayant pas atteint les objectifs
de réponse SVRL12, trois ont récidivé, deux ont présenté une réponse
virologique soutenue 4 semaines après la fin du traitement mais étaient perdus
de vue, et un a subi une nouvelle infection. Les événements indésirables
les plus communément rencontrés étaient fatigue (sept participants [27%]),
nasopharyngite (sept [27%]), et maux de tête (six [23%]). Aucun patient n’est
sorti d’étude ou n’a interrompu son traitement du fait d’événements
indésirables. Aucun rebond virologique de VIH n’est survenu au cours de cette
étude.
Le taux
de traitement réussi à l’aide de l'administration à dose fixe de
ledipasvir-sofosbuvir chez les patients atteint d’infections par le VHC de
génotype 1 ou 4 et coinfectés par VIH-1 est similaire aux taux historiques de
réussite de traitement à base d’interferon ; mais avec une durée de traitement
moindre et de meilleurs résultats en termes d’innocuité. Prof Jürgen K
Rockstroh, MD, et al, dans The Lancet Gastroenterology and Hepatology,
publication en ligne en avant-première, 27 février 2017
Financement :
Gilead Sciences
jeudi 21 janvier 2016
#thelancetinfectiousdiseases #ledipasvir #sofosbuvir #hépatiteC Ledipasvir-sofosbuvir chez des patients atteints d’infection par le virus de l’hépatite C de génotype 5 : étude de phase 2 multicentrique ouverte à simple bras
![]() |
Répartition des différents génotypes de HCV rencontrés dans le monde. Source: Organisation Mondiale de la Santé, 2009 |
Les données relatives aux réponses obtenues sous traitement approuvé ou
expérimental contre le virus de l’hépatite C (HCV) de génotype 5 sont rares. Nous
avons étudié l’efficacité et l’innocuité de la thérapie consistant en l’administration
combinée de l’inhibiteur de la NS5A polymérase ledipasvir et l’inhibiteur de la HS5B polymérase
sofosbuvir chez des patients atteints d’infection HCV de génotype 5.
Nous avons effectué cette étude de phase 2 multicentrique ouverte à simple
bras dans cinq hôpitaux situés en France. Les patients éligibles étaient âgés
de 18 ans ou plus et étaient atteints par une infection HCV de génotype 5 chronique,
avec une concentration plasmatique en ARN de HCV d’au moins 10 000 UI/mL. Nous avons utilisé
les analyses de séquences partielles BLAST* du gène NS5B pour établir le
génotype et les sous-types au dépistage. Les patients ont reçu per os un comprimé comprenant une
combinaison à dose fixée de ledipasvir (90 mg) et de sofosbuvir (400 mg)
administré une fois par jour pendant 12 semaines. Le critère principal d’évaluation
était la proportion de patients présentant une réponse virale soutenue, définie
par une concentration en ARN d’HCV inférieure à 15 UI/mL, 12 semaines après l’interruption
du traitement (SVR 12). Nous avons analysé efficacité et innocuité chez tous
les patients qui avaient reçu au moins une dose de ledipasvir-sofosbuvir. (…).
Du 7 mars au 10
juin 2014, nous avons recruté 41 patients, incluant 21 patients qui n’avaient
jamais reçu de traitement préalable et 20 patients qui avaient déjà subi un
traitement. Tous les patients étaient d’origine blanche. La totalité des 41
patients qui avaient commencé le traitement l’ont poursuivi jusqu’au bout, et
présentaient une concentration indétectable d’ARN de HCV à leur visite de fin
de traitement. Dans la population globale de l’étude, 39 (95%, Intervalle de
Confiance -IC- 95% 83-99) patients sur 41 ont atteint les niveaux SVR 12 cible.
Le niveau cible SVR12 était atteint par 20 (95%, 76-100) des 21 patients qui
étaient naïfs de traitements au départ, et par 19 (95%, 75-100) des 20 patients
qui avaient déjà été traités au préalable. Huit (89%) patients sur neuf
patients atteints de cirrhose ont atteints les niveaux SVR12 cible ; par
ailleurs, 31 (97%) patients sur les 32 patients non atteints par la cirrhose
ont atteint les niveaux SVR12 cible. Les deux patients qui n’avaient pas
atteints les niveaux SVR12 cible étaient tous deux porteurs du génotype IL28B TT, et ont présenté une rechute
virale dans les 4 semaines suivant la fin du traitement. Les évènements
indésirables les plus communément observés étaient asthénie, (16 [39%]
patients), maux de tête (11 [27%] patients), et fatigue (quatre [10%]
patients). Un patient a présenté un évènement indésirable grave, une aggravation
de sa dépression, qui nous avons jugée indépendante du traitement.
Le régime de
traitement ledipasvir-sofosbuvir per os
est un traitement efficace et bien toléré chez les patients atteints d’infection
HCV de génotype 5, qu’ils soient naïfs de tout traitement préalable ou qu’ils
aient précédemment reçu un traitement avant leur inclusion dans la présente
étude. Prof Armand Abergel , MD, et al, dans The Lancet Infectious
Diseases, publié en ligne 20 janvier 2016
Financement :
Gilead Sciences
Source : The Lancet Online / Traduction et
adaptation : NZ
* : BLAST (acronyme de basic local alignment search tool) est une méthode de recherche heuristique utilisée en bio-informatique permettant de trouver les régions
similaires entre deux ou plusieurs séquences de nucléotides ou d'acides aminés et de réaliser un alignement de ces régions homologues. Ce programme
permet de retrouver rapidement dans des bases de données, les séquences ayant
des zones de similitude avec une séquence donnée (introduite par l'utilisateur)
(Source : Wikipedia).
mercredi 15 juillet 2015
#thelancetinfectiousdiseases #hépatiteC #géntoype4 #ledipasvir #sofosbuvir Ledipasvir et sofosbuvir pour le traitement de l’hépatite virale C de génotype 4 : étude de phase 2a monocentrique ouverte de preuve de concept
![]() |
Répartition géographique des génotypes du VHC dans le monde. Source iconographique et légendaire: http://hepatoweb.com/hepatite-C-virus.php |
Jusqu’à 13% des infections au virus de l’hépatite C (VHC) sont causées par
un VHC de génotype 4 dans le monde, avec une prédominance dans les pays à
faibles revenus du Moyen – Orient et d’Afrique. Pour ce qui est des patients
atteints de VHC de génotype 1, la combinaison ledipasvir - sofosbuvir s’est
montrée très efficace pour ce qui est de la guérison d’une proportion
importante de patients avec une excellente tolérance, mais ce régime de
traitement n’a pas encore été évalué chez les patients atteints d’infection
chronique à VHC de génotype 4. Nous avons étudié l’efficacité, la sécurité
et la tolérance à l’administration d’une thérapie combinée ledipasvir -
sofosbuvir chez des patients atteints d’infection chronique à VHC de génotype
4.
Dans cette étude de phase 2a monocentrique ouverte, des patients atteints
de d’infection à VHC de génotype 4 qui n’avaient pas encore reçu de traitement
ou qui avaient précédemment reçu de l’interferon (patients VIH-négatifs), ont
été recrutés de manière séquentielle au Centre d’Investigation Clinique du
National Institutes of Health de Bethesda, MD, USA. Nous avons donné aux
patients ledipasvir (90 mg) + sofosbuvir (400 mg) sous conditionnement unique
(un seul comprimé) une fois par jour pendant 12 semaines. Le critère principal
d’efficacité était l’obtention d’une réponse virale soutenue à 12 semaines
(SVR12), avec pour mesure indicatrice la proportion de patients présentant des
concentrations d’ARN de VHC inférieures à la limite de détection de l’essai (Test VHC COBAS TaqMan, version 1.0, 43 IU/mL). Le critère principal de sécurité d’essai
était la fréquence et la sévérité des événements indésirables relevés. Nous
avons effectué nos analyses sur la population en intention de traiter. (…).
Entre le 16 septembre 2013 et le 2 novembre 2014, nous avons recruté 21
patients. 20 (95%) des 21 patients ont pris leur traitement jusqu’au bout et
atteint le SVR12 (Intervalle de Confiance -IC- 95% 76-100), dont sept patients
atteints de cirrhose. L’un des patients n’a pas adhéré au traitement et
a été sorti d’étude ; il a toutefois été inclus dans la population en
intention de traiter. Aucun patient n’a interrompu le traitement du fait d’événements
indésirables et aucun événement indésirable de grade 3 ou de grade 4 n’est
survenu du fait des médicaments à l’étude. Les événements indésirables les plus
communément rencontrés étaient diarrhée (deux patients), fatigue (trois
patients), nausée (deux patients), et infection des voies respiratoires
supérieures (deux patients).
Le traitement à base de ledipasvir + sofosbuvir pendant 12 semaines a été
bien toléré par les patients atteints d’infections à VHC de génotype 4, et a eu
pour résultat une réponse à SVR atteinte à 100% chez tous les patients ayant
reçu le médicament pendant 12 semaines, abstraction faite de tout traitement préalable, ou fibrose hépatite sous-jacente. Il s’agit du premier rapport faisant état d’un
traitement par administration per os d’un comprimé unique, sans interféron et
sans ribavirine chez des patients atteints d’infection à VHC de génotype 4.
Anita Kohli, MD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en
ligne en avant-première, 14 juillet 2015
Financement : NIAID, National
Cancer Institute et Clinical Center Intramural Program. Cette étude a été en
partie financée en vertu d’un accord de recherche et développement entre le NIH
et Gilead Sciences.
mardi 13 janvier 2015
#thelancet #hépatiteC #HCV #sofosbuvir #ledipasvir #ribavirine Réponse virologique après 6 semaines de schémas posologiques à trois médicaments contre l’hépatite C : étude de cohorte de phase 2A de preuve de concept
Les antiviraux d’action directe produisent un taux de guérison élevé et une
tolérance favorable, chez tous les patients atteints par le virus à hépatite C
(HCV). Un raccourcissement de la durée des traitements pourrait en améliorer l’accessibilité
et l’adhésion. Le sofosbuvir et le ledipasvir, avec la ribavirine, montrent une
efficacité élevée quand ils sont pris sur une durée de 8 semaines, mais pas
lorsqu’ils sont pris sur une durée de 6 semaines. Nous avons étudié si l’addition
d’un troisième antiviral au sofosbuvir et au ledipasvir permettrait un
raccourcissement de la durée de traitement.
Dans cet essai monocentrique ouvert de phase 2A, nous avons recruté de
manière séquentielle des patients atteints d’une infection à virus HCV de
génotype 1 - qui n’avaient reçu aucun
traitement au préalable - en trois groupes de traitements : 12 semaines de
sofosbuvir et de ledipasvir ; 6 semaines de sofosbuvir, ledipasvir, et
GS-9669 ; ou 6 semaines de
sofosbuvir, ledipasvir et GS-9451. À la fois les patients et les
investigateurs avaient accès au tableau de randomisation. Le critère principal
de d’évaluation de l’étude était la proportion de patients montrant une réponse
virale soutenue 12 semaines après achèvement du traitement (SVR12), confirmée par des concentrations d’ARN HCV inférieures à 43 UI/mL (limite inférieure de
quantification). Nous avons effectué une analyse sur population en intention de
traiter pour ce qui est du critère principal de l’étude et des événements
indésirables. (…).
Nous avons recruté 60 patients entre le 11 janvier 2013 et le 17 décembre
2013, et les avons séquentiellement répartis en trois groupes de 20. Nous avons
pu noter une SVR12 chez tous les 20 patients (100%, Intervalle de Confiance [IC]
95% 83-100) qui ont reçu les sofosbuvir et le ledipasvir pendant 12 semaines ;
chez 19 (95%, 75-100) des 20 patients recevant le sofosbuvir, le ledipasvir et
le GS-9669 pendant 6 semaines (un patient a montré une récidive deux jours
après achèvement du traitement) ; et chez 19 (95%, 75-100) des 20 patients
recevant le sofosbuvir, le ledipasvir et le GS-9451 pendant 6 semaines (un
patient a été perdu de vu au suivi après avoir atteint une réponse virale
soutenue à 4 semaines). La plupart des évènements indésirables étaient d’intensité
modérée, et aucun patient n’a interrompu son traitement. Deux évènements
indésirables graves sont survenus (douleur après biopsie hépatique effectuée
après le traitement et vertige), d’occurrence indépendante des médicaments à l’étude.
Dans cette petite étude preuve de concept, deux différents schémas
posologiques à trois médicaments administrés sur une période de 6 semaines ont
eu pour résultat un taux élevé de guérison des infections HCV, avec une
tolérance excellente. L’addition d’un troisième médicament antiviral puissant d’action
directe peut permettre de réduire la durée de traitement nécessaire pour
atteindre une réponse virale soutenue chez des patients atteints d’infection
HCV de génotype 1 sans cirrhose. Anita Kohli MD et al, dans The Lancet,
publication en ligne en avant - première, 12 janvier 2015
Financement : National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID), National
Cancer Institute and Clinical Center Intramural Program, German Research
Foundation, National Institutes of Health, Gilead Sciences.
mercredi 6 novembre 2013
Sofosbuvir et ledipasvir en association fixe avec ou sans ribavirin chez des patients précédemment traités ou non, atteints d’une infection au virus à génotype 1 de l’hépatite C (LONESTAR) : étude de phase 2, randomisée et ouverte
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Virus de l'hépatite C (HCV). Analyse en microscopie électronique du processus autophagique dans les cellules humaines hépatiques. Source iconographique et légendaire: http://www.inserm.fr/tout-en-images/virus-de-l-hepatite-c |
Le traitement à base d’interféron ne convient pas à la grande majorité des
patients atteints d’une infection au virus de l’hépatite C (HCV) du fait des
contre-indications comme les maladies psychiatriques, et un nombre élevé d’événements
indésirables associés. Nous avons étudié l’efficacité et la sécurité d’un
traitement ne comprenant pas l’interféron – une association fixe du sofosbuvir
(400 mg), un inhibiteur de la nucléotide polymérase et du ledipasvir (90 mg),
un inhibiteur HCV NS5A ; avec ou sans ribavirin – chez des patients
atteints d’une infection à virus de l’hépatite C qui n’avaient reçu aucun traitement préalable, ou
qui avaient été précédemment reçu un traitement à base d’inhibiteur des
protéases.
Pour cette étude ouverte, nous avons recruté 100 patients adultes (>18
ans) atteints d’une infection HCV dans un centre situé aux États-Unis, entre le
2 novembre 2012 et le 21 décembre 2012. Dans la cohorte A, nous avons réparti de
manière aléatoire à l’aide d’une séquence générée par ordinateur, 60 patients
non précédemment traités (1 :1 :1 ; stratifiés selon le génotype
HCV [1a versus 1b]), non cirrhotiques,
pour recevoir [sofosbuvir + ledipasvir] sur une durée de 8 semaines (groupe 1), [sofosbuvir + ledipasvir] et ribavirin sur une durée de 8 semaines (groupe 2), ou [sofosbuvir + ledipasvir] sur une durée de 12 semaines (groupe 3). Dans la
cohorte B, nous avons réparti de manière aléatoire 40 patients ayant
précédemment montré un échec thérapeutique de nature virologique après avoir reçu
un traitement à base d’inhibiteur des protéases (1 :1 ; stratifiés
selon le génotype et la présence ou absence de cirrhose) pour recevoir [sofosbuvir + ledipasvir] sur une durée de 12 semaines (groupe 4) ou [sofosbuvir +
ledipasvir] et ribavirin sur une durée de 12 semaines (groupe 5). 22 (55%) des
40 patients de la cohorte B montraient une cirrhose compensée. Le critère
principal d’efficacité était l’observation d’une réponse virologique soutenue
12 semaines après le traitement (SVR 12), analysée sur population en intention
de traiter. (…).
Dans la cohorte A, SVR12 était obtenu par 19 (95%) des 20 patients
(Intervalle de Confiance [IC] 95% 75-100) dans le groupe 1, par 21 (100%) des
21 patients (84-100) dans le groupe 2, et par 18 (95%) des 19 patients (74-100)
du groupe 3. Dans la cohorte B, SVR12 était atteint par 18 (95%) des 19
patients (74-100) du groupe 4 et par les 21 (100%) des 21 patients (84-100) du
groupe 5. Deux patients ont montré une rechute virale ; un patient a été
perdu au suivi après avoir obtenu une réponse virologique soutenue 8 semaines
après le traitement. Les événements indésirables les plus communément relevés
étaient nausée, anémie, infection du tractus respiratoire supérieur, céphalée. Un
patient du groupe 5 a montré un événement indésirable grave d’anémie,
probablement lié à la ribavirin.
Ces résultats suggèrent que la combinaison [sofosbuvir-ledipasvir] en
association fixe seule ou avec ribavirin, a montré son potentiel de guérison
chez la plupart des patients atteints de
HCV de génotype-1, indépendamment de l’historique de traitement ou de la présence
simultanée d'une cirrhose compensée. De futures études cliniques sont nécessaires,
afin de définir la durée optimale de traitement et d’étudier plus avant la
contribution de la ribavirin. Prof Eric Lawitz MD et al, dans The Lancet,
publication en ligne en avant – première, 5 novembre 2013
Financement : Gilead
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