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mardi 9 janvier 2018

#thelancetoncology #cancerdusein #trastuzumab #pertuzumab #palbociclib #fulvestrant Traitement néoadjuvant avec trastuzumab et pertuzumab + palbociclib et fulvestrant chez des patientes atteintes de cancer du sein HER2-positif, ER-positif (NA-PHER2) : étude exploratoire ouverte de phase 2

Mammographie présentant un sein sain (à gauche) et un sein atteint de cancer (à droite, les flèches blanches indiquent la localisation de la tumeur)
Source: https://en.wikipedia.org/wiki/Breast_cancer
Dans un contexte néoadjuvant, le blocage de HER2 plus utilisation d’un inhibiteur de l’aromatase chez des patientes atteintes de cancer du sein HER2-positif et positifs pour les récepteurs aux oestrogènes mène à une réponse pathologique complète chez 21% des patientes. La convergence des signaux HER2 et ER au niveau du gène RB1 suggère qu’une intervention pharmacologique combinée dirigée contre ces cibles pourrait fonctionner de manière synergique. Afin de tester cette approche, nous avons combiné palbociclib pour bloquer RB1, fulvestrant pour bloquer ER, et trastuzumab avec pertuzumab pour bloquer HER2 chez des patientes atteintes de cancer du sein HER2-positif et ER-positif.

NA-PHER2 est une étude exploratoire ouverte multicohorte de phase 2, effectuée dans sept sites en Italie. Les patientes étaient éligibles pour inclusion dans la première cohorte si elles présentaient un cancer du sein unilatéral invasif, HER2-positif, ER-positif, non précédemment traité ; et chez lesquelles la thérapie néoadjuvante pouvait être préconisée. Les patientes recevaient du trastuzumab par voie intraveineuse toutes les trois semaines (dose de charge de 8 mg/kg suivi d’une dose de 6 mg/kg) et du pertuzumab par voie intraveineuse (dose de charge 840 mg au cours du premier cycle puis dose de 420 mg) durant six cycles + palbociclib per os (125 mg une fois par jour pendant 21 jours au cours d’un cycle de 4 semaines) et fulvestrant (500 mg) toutes les 4 semaines sur une durée de cinq cycles. Les critères d’évaluation primaires étaient le changement de niveau d’expression de Ki67 à partir de la ligne de base à 2 semaines de traitement et au moment de la chirurgie (16 semaines après traitement) et les changements dans les taux d’apoptose, de la ligne de base à la chirurgie. Les critères d’évaluation secondaires étaient la réponse clinique objective (selon les critères d’évaluation RECIST de réponse des tumeurs solides aux traitements) et la réponse pathologique complète. Toutes les patientes répondant aux critères d’éligibilité étaient évaluées pour ce qui est des critères primaires et des critères secondaires. Toutes les patientes qui avaient reçu les médicaments sur un cycle de traitement étaient évaluées pour ce qui est de l’innocuité. (…). Cet essai est toujours en cours et deux cohortes supplémentaires sont en recrutement.

Entre le 20 mai 2015 et le 8 février 2016, nous avons recruté 36 patientes, dont l’une a été jugée inéligible pour l’étude et cinq testées HER2-négatives par analyse rétrospective. Ainsi, 35 patientes ont été incluses dans l’analyse d’innocuité et 30 analysées pour ce qui est des critères primaires et secondaires d’évaluation d’étude.
À la ligne de base, la moyenne géométrique de l’expression de Ki67 était de 31.9 (Erreur Standard -ES-  15.7), versus 4.3 (15.0) à la semaine 2 (n=25 ; p<0.0001) et de 12.1 (20.0) au moment de la chirurgie (n=22 ; p=0.013). La moyenne géométrique du taux d’apoptose était de 1.2 (ES 0.3) à la ligne de base versus 0.4 (0.4 ; p=0.019) au moment de la chirurgie. Une réponse clinique objective a été obtenue immédiatement avant la chirurgie chez 29 (97% ; Intervalle de Confiance [IC] 95% 83-100) patientes sur 30. Au moment de la chirurgie, huit (27%, IC 95% 12-46) patientes présentaient une réponse pathologique complète au niveau du sein et au niveau des ganglions axillaires.
Les événements indésirables de grade 3 les plus fréquents étaient neutropénie (dix [29%]), diarrhée (cinq [14%]) et stomatite, augmentation des taux d’alanine aminotransférase, et réactions d’hypersensibilité (chez une patiente [3%] pour chaque évènement). Aucun événement indésirable de grade 4 ou d’événement indésirable grave n’a été enregistré dans l’étude et il n’y a eu aucun décès à comptabiliser.

La combinaison de palbociclib, fulvestrant, trastuzumab et pertuzumab a eu un effet significatif sur l’expression de Ki67 à 2 semaines et au moment de la chirurgie. Le triple ciblage de ER, HER2, et RB1 dans les cancers du sein HER2-positifs et ER-positifs pourrait se révéler efficace pour leur traitement. Une poursuite des investigations cliniques, ainsi qu’une caractérisation moléculaire additionnelle est nécessaire, non seulement pour ce qui est des tumeurs récepteur-positives, mais aussi pour ce qui est des tumeurs sans amplification HER2. Luca Gianni, MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 8 janvier 2018

Financement : Pfizer et Roche

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mardi 29 novembre 2016

#thelancet #cancerdusein #fulvestrant #anastrozole Fulvestrant 500 mg versus anastrozole 1 mg pour le traitement du cancer du sein avancé exprimant des récepteurs hormonaux (FALCON) : essai de phase 3 international, randomisé en double aveugle

Pose d'un harpon pour biopsie du sein.
Source: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Pose_harpon_pour_biopsie_sein.JPG
Les inhibiteurs de l’aromatase représentent le traitement de référence du cancer du sein localement avancé ou métastatique exprimant des récepteurs aux hormones. Nous avons poursuivi des investigations afin de définir si le fulvestrant - dégradeur sélectif des récepteurs à œstrogène - pouvait améliorer la survie sans progression de la maladie en comparaison de l’anastrozole, chez les patientes post-ménopausées qui n’avaient pas préalablement reçu de thérapie hormonale.

Dans cet essai de phase 3, randomisé en double - aveugle, nous avons recruté des patientes éligibles atteintes de cancer du sein localement avancé ou métastasé, histologiquement confirmé positif pour ce qui est de l’expression des récepteurs hormonaux aux œstrogènes ou à la progestérone - ou les deux -, qui étaient suivies dans 113 centres hospitaliers universitaires et généraux situés dans 20 pays. Les patientes éligibles étaient naïves de tout traitement hormonal, présentaient un indice de performance de 0-2 selon l’échelle de l’OMS, et au moins une lésion mesurable ou non - mesurable.
Les patientes ont été randomisées (1:1) pour recevoir fulvestrant (500 mg par voie intramusculaire ; aux jours 0, 14, 28, puis tous les 28 jours par la suite) ou anastrozole (1 mg per os par jour) à l’aide d’une séquence de randomisation générée par ordinateur. Le critère principal d’évaluation de l’étude était la survie sans progression, déterminée par les Critères d’Évaluation de Réponse des Tumeurs Solides (Response Evaluation Criteria in Solid Tumors dans le texte) version 1.1, l’intervention par chirurgie ou radiothérapie du fait d’une aggravation de la maladie, ou le décès quelle qu’en soit la cause ; évaluées sur la population en intention de traiter. Les résultats de sécurité étaient évalués chez tous les patientes randomisées qui avaient reçu au moins une dose du traitement (placebo inclus). (…).

Entre le 17 octobre 2012, et le 11 juillet 2014, 524 patientes ont été recrutées pour cette étude. 462 d’entre elles ont été randomisées (230 pour recevoir le fulvestrant et 232 pour revevoir l’anastrozole). La survie sans progression de la maladie était significativement plus élevée dans le groupe fulvestrant que dans le groupe anastrozole (hazard ratio [HR] 0.797, Intervalle de Confiance [IC] 95% 0.637-0.999, p=0.0486). La médiane de survie sans progression était de 16.6 mois (IC 95% 13.83-20.99) dans le groupe fulvestrant versus 13.8 mois (11.99-16.59) dans le groupe anastrozole. 
Les évènements indésirables les plus communément rencontrés étaient arthralgie (38 [17%] dans le groupe fulvestrant versus 24 [10%] dans le groupe anastrozole) et bouffées de chaleur (26 [11%] dans le groupe fulvestrant versus 24 [10%] dans le groupe anastrozole). 16 (7%) patientes sur 228 dans le groupe fulvestrant et 11 (5%) patientes sur 232 dans le groupe anastrozole sont sorties de l’essai du fait des évènements indésirables.

Le fulvestrant présente une efficacité supérieure et représente une option privilégiée de traitement chez les patientes atteintes de cancer du sein localement avancé ou métastatique exprimant des récepteurs hormonaux et naïves de traitements hormonaux préalables, en comparaison des inhibiteurs de l’aromatase de troisième génération, et qui, jusqu’à aujourd’hui, est le traitement standard de première intention chez ces patients. Prof John F R Robertson, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 28 novembre 2016

Financement : Astra Zeneca

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ