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jeudi 6 octobre 2022

#protéome #maladies Protéome et maladies

 

Robot TECAN Genesis 2000 préparant des puces à protéines pour analyse de profil protéomique. Un pronostic de cancer peut être déclaré avec une très grande précision par la détection de profils protéomiques à l'aide de cet appareil.
Source iconographique et légendaire:  https://fr.wikipedia.org/wiki/Protéomique

Le protéome est l’ensemble des protéines exprimées dans une cellule ou dans un organisme à un moment donné. Dans un article publié dans The Lancet eBioMedicine le 28 septembre 2022, les auteurs, Captur et al, indiquent qu’une infection non-sévère au SARS-CoV-2 perturbe le protéome plasmatique pendant au moins 6 semaines. Ils indiquent par ailleurs que cette signature protéomique plasmatique révélée au moment de la séroconversion est potentiellement indicatrice des sujets le plus susceptibles de souffrir de symptômes persistants liés à l’infection au SARS-CoV-2. De manière plus générale, le protéome est un signataire cardinal de plusieurs phénomènes physiologiques, dont le vieillissement. Ainsi, on peut définir l’âge biologique d’un individu par la signature protéomique de son organisme ; le profil protéomique peut même indiquer de quelles maladies liées à l’âge un même individu est atteint. Le cancer et le diabète, qui comptent parmi les les pathologies redoutées, présent aussi une signature protéomique spécifique. Ainsi, maladies infectieuses, maladies métaboliques et cancer sont révélées par le profil protéomique de tout individu. Ainsi, le profil protéomique d’un individu représente sa carte d’identité sanitaire à un instant donné. La question est la suivante : pourra-t-on exiger - dans un avenir plus ou moins proche ou plus ou moins lointain - d’un individu qu’il puisse produire un à tout instant sa carte d'identité sanitaire - comme une pièce d’identité classique - sans atteindre aux libertés fondamentales ?

Nicolas Zarjevski – 6 octobre 2022


jeudi 15 septembre 2022

#surdité #optogénétique Traitement de la Surdité : où en est-on ?

Intérieur du labyrinthe osseux
Source iconographique: https://fr.wikipedia.org/wiki/Fenêtre_de_la_cochlée

 

Dans un éditorial du journal The Lancet Global Health disponible en ligne ce 15 septembre 2022, on peut lire que la perte d’audition est passée de la 11ème place en 2010 à la 3ème place en 2019 des causes les plus fréquentes d’années de vie vécue avec une incapacité : dans son Rapport mondial sur l’audition du 3 mars 2021, l’Organisation Mondiale de la Santé indique qu’en 2019, le nombre global d’années vécues avec une incapacité attribuable à l’audition s’élevait à 43, 5 millions, indiquant une augmentation de 73% depuis 1990. Si des interventions permettant d’éviter ces incapacités à 90% étaient programmées, ce sont 1 300 milliards de $ qui seraient ainsi épargnés. En France, ce sont un quart des adultes qui présentent une déficience auditive, d’après Le Monde du 2 juillet 2022. On y indique que des solutions existent, et que certains appareils auditifs sont désormais remboursés à 100%, y compris les appareils dits haut de gamme.  

En termes de nouveautés dans le domaine, le journal Le Monde précise encore que certaines techniques médicales avancées, reposant sur l’optogénétique – qui jusqu’à présent était utilisée dans le traitement de certaines cécités – a vu son application étendue au traitement de la surdité : « L’idée est de remplacer la stimulation électrique du nerf auditif par une stimulation lumineuse focalisée sur un plus petit groupe de neurones » explique Tobias Moser, de l’Institut de Neurosciences de l’Audition de Göttingen, en Allemagne » peut-on y lire dans son édition du 24 mai 2021. Plus précisément, grâce à un gène intégré dans les neurones présents dans l’os de la cochlée, « un implant transformera les vibrations sonores, qui seront acheminés dans une fibre optique composée de micro-LED, insérée dans la cochlée », nous précise-t-on encore dans cet article. « Nous espérons commencer les premiers essais chez l’homme en 2025 » conclut Tobias Moser*

*Tobias Moser. Current Opinion in Neurobiology Vol 34, October 2015, Pages 29-36

Nicolas Zarjevski – 15 septembre 2022

vendredi 9 septembre 2022

#démocratie #VIH #COVID-19 Faire régner la démocratie, lutter contre le VIH ou lutter contre la COVID-19 : où est la priorité ?

Les virus du SARS-Cov-2 (en haut à gauche) et du VIH (en bas à droite).
Source: Shutterstock

 

Le sujet principal de l’éditorial du « Lancet » du 16 août 2022 est le financement de la recherche contre le VIH. Le constat est sans appel : OUNUSIDA déclare que les budgets nécessaires à la réalisation des objectifs sont de 29,3 milliards $ ; pour l’atteinte des objectifs fixés à l’horizon 2025 - pour ce qui est de l’épidémie dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Il manquera 8 milliards de $ pour atteindre le budget requis. C’est principalement l’épidémie de COVID-19 à qui il faut imputer la non-atteinte des objectifs UNAIDS 2025 ainsi que le projet de voir éradiqué le VIH à l’horizon 2030. Les récentes coupures budgétaires se traduisent déjà par une augmentation des infections au VIH en Asie Centrale, Europe de l’Est, Amérique Latine, Moyen – Orient et Afrique de l’Ouest. De fait, comme déjà évoqué, l’autre préoccupation majeure à l’heure actuelle en infectiologie est le COVID-19 et la mise en œuvre de politiques efficaces contre la pandémie. Le premier constat, d’après un éditorial du « Lancet » du 27 août 2022, est que le taux d’infection au COVID-19 est inversement proportionnel au niveau de confiance que les citoyens ont en leur gouvernement et, plus généralement, au niveau de développement de la démocratie prévalant dans le pays. La conclusion de cet éditorial indique que la pandémie de COVID-19 jouera-t-elle un rôle catalyseur dans la mise en œuvre de réformes sociétales nécessaires pour regagner la confiance des citoyens et la solidarité sociale. Il semble, en tout cas dans les pays occidentaux, que la pandémie de COVID-19 ont vu s’amorcer – pendant un temps – une forme d’union sacrée sur le plan politique. Si ce phénomène pouvait se propager, cela ne pourrait être que bénéfique…

Nicolas Zarjevski / 9 septembre 2022

jeudi 1 septembre 2022

#réchauffementclimatique Réchauffement climatique

Sol aesseché à Toulon: les fentes ou craquelures de dessication apparaissent.
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Sécheresse


Dans une chronique ONU diffusée sur le site de l'organisation internationale au milieu des années 2000, Paritosh Kasotia des effets directs du réchauffement climatique sur la santé. Dans les pays en voie de développement, c'est une augmentation de la prévalence des maladies infectieuses comme le paludisme ou la dengue, ainsi que d'autres infections transmises par les insectes. On prévoyait, pour l'Afrique plus particulièrement, "d'ici à 2020, 75 à 250 millions de personnes vivant en Afrique n'auront plus accès à un approvisionnement adéquat en eau et seront confrontées à une pénurie alimentaire". Plus généralement, et à la fois dans les pays en voie de développement et dans les pays occidentaux, la chronique indiquait également que le réchauffement climatique provoquerait une forte augmentation des maladies respiratoires, notamment du fait de l'augmentation de la concentration en ozone.

Selon le site www.meteofrance.com , des records de chaleur ont été battus cet été 2022, dans au moins quatre localités situées dans l'ouest de la France: Lanneur, Sibiril, Brest et Landivisiau. Cet exemple, de sécheresse extrême liée au réchauffement climatique est l'image d'une situation qui de fait, est survenue de manière étendue dans le monde entier cette année. La question reste, poignante: pouvons - nous encore inverser le cours de ce réchauffement climatique et inverser le cours des conséquences qui en découlent sur les populations? 


 

vendredi 1 juillet 2022

Relâche du blog Actualités Scientifiques - Médicales: du 1er juillet 2022 au 31 août 2022

Planche de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, volume 2B (1751-1772)
Source iconographique et légendaire:
 https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_sciences#/media/Fichier:Encyclopedie_volume_2b-181.png (illustration libre de droits)

Votre blog Actualités Scientiques - Médicales fait actuellement relâche. Les publications de posts reprendront le 1er septembre 2022, sous une forme et un positionnement nouveaux. Toute remarque et toute suggestion peuvent être adressées via le "Formulaire de contact". Merci de votre fidélité!

mercredi 29 juin 2022

#éditorial COVID-19: les chercheurs et le virus font la course

Virus SARS-CoV-2 (Image CDC) (cf. Wikipedia)

Le premier cas de Maladie à Coronavirus 2019 (COVID-19), dont l'agent infectieux associé est le SARS-CoV-2, a été identifié à Wuhan (Chine) le 16 novembre 2019. 

Selon la base de données en accès libre Scopus, la COVID-19 représente la thématique centrale de:

62 articles scientifiques publiés en 2019

86 007 articles scientifiques publiés en 2020

164 881 articles scientifiques publiés en 2021

72 219 articles scientifiques publiés en 2022 - au 29 juin 2022

Il est intéressant de constater que le volume de publication avec pour thématique COVID-19 double entre 2020 et 2021; en revanche, selon l'évaluation ci-dessus, il ne devrait pas y avoir plus d'articles publiés portant sur le COVID-19 en 2022 qu'il n'y en a eu en 2021. Pourtant, on observe un renouvellement continu des variants - actuellement BA.4 et BA.5 s'accompagnant de formes toujours renouvelées de la maladie. Doit-on comprendre par là que les découvertes scientifiques nouvelles marquent le pas en comparaison de la vigueur de l'évolution génétique du SARS-CoV-2?

De la rapidité d'acquisition des connaissances nouvelles dans le domaine dépendra la mise sur le marché de nouveaux vaccins et médicaments efficaces contre les nouveaux variants du SARS-CoV-2. A suivre.

Nicolas Zarjevski / 29 juin 2022

 

mardi 28 juin 2022

#Cell #obésité #fibreorange #sourisgnotobiotiques #humains Libération microbienne de N-méthylsérotonine à partir de la fibre orange chez des souris gnotobiotiques et des humains

 

fecal contents = accumulation fécale
CAZyme = Carbohydrate Active Ezyme = Enzymes agissant sur la biosynthèse, le métabolisme et le transport des glucides (cf. Wikipedia)

Les fibres végétales dans les flux de sous-produits élaborés par des méthodes de transformation des aliments mous représentent des bio-dépôts de biomolécules diverses, naturelles et physiologiquement actives. Pour démontrer une approche pour leur caractérisation, la spectrométrie de masse du contenu intestinal de souris gnotobiotiques, ainsi que des études in vitro, ont révélé la libération de N-méthylsérotonine à partir de fibres orange par des membres du microbiote intestinal humain, y compris Bacteroides ovatus. Des analyses génomiques fonctionnelles de souches de B. ovatus cultivées dans des conditions permissives et non permissives d'extraction de la N-méthylsérotonine ont révélé des loci d'utilisation des polysaccharides qui ciblent les pectines dont l'expression est corrélée à la libération spécifique de la souche de ce composé. La N-méthylsérotonine, administrée par voie orale à des souris sans germes, réduit l'adiposité, modifie la glycogenèse hépatique, raccourcit le temps de transit intestinal et modifie l'expression des gènes qui régulent le rythme circadien dans le foie et le côlon. Dans les études humaines, l'accumulation fécale de N-méthylsérotonine spécifique à la fibre orange et dépendante de la dose était positivement corrélée aux niveaux de gènes du microbiome codant pour les enzymes qui digèrent les glycanes pectiques. L'identification de ce type d'activité minière microbienne a des implications thérapeutiques potentielles. Nathan D. Han, et al, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 27 juin 2022

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Préparation post : NZ