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vendredi 4 mars 2022

#thelancetdiabetesandendocrinology #obésité #multimorbidité #indicedemassecorporelle Indice de masse corporelle et risque de multimorbidité complexe liée à l'obésité : une étude observationnelle multicohorte

Pourcentage de la population présentant un Index de Masse Corporelle (IMC) supérieur à 30 en 2014.
Source iconographique et légendaire: https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_taux_d%27obésité

 

L'accumulation de maladies disparates en une multimorbidité complexe rend la prévention difficile si chaque maladie est ciblée séparément. Notre objectif était d'examiner l'obésité en tant que facteur de risque partagé pour les maladies courantes, de déterminer les associations entre les maladies liées à l'obésité et d'examiner le rôle de l'obésité dans le développement d'une multimorbidité complexe (quatre maladies comorbides ou plus).

Nous avons réalisé une étude observationnelle et utilisé les données prospectives regroupées, extraites de deux études de cohorte finlandaises (l'étude sur la santé et le soutien social et l'étude sur le secteur public finlandais) comprenant 114 657 adultes âgés de 16 à 78 ans au début de l'étude (1998–2013). Une cohorte de 499 357 adultes (âgés de 38 à 73 ans au début de l'étude ; 2006 à 2010) de la UK Biobank a fourni une réplication dans une population indépendante. L'IMC et les caractéristiques cliniques ont été évalués au départ. Les IMC ont été classés en obésité (≥30,0 kg/m2), surpoids (25,0–29,9 kg/m2), poids santé (18,5–24,9 kg/m2) et insuffisance pondérale (<18,5kg/m2). Grâce à un lien avec les dossiers de santé nationaux, les participants ont été suivis pour les décès et les maladies diagnostiquées selon la Classification internationale des maladies 10ème révision (CIM-10). Les risques relatifs (HR) avec des IC à 95 % et des fractions attribuables à la population (PAF) pour les associations entre l'IMC et la multimorbidité ont été calculés.

La durée moyenne de suivi était de 12,1 ans (Ecart-Type [ET] 3,8) dans les cohortes finlandaises et de 11,8 ans (1,7) dans la cohorte UK Biobank. L'obésité était associée à 21 maladies cardiométaboliques, digestives, respiratoires, neurologiques, musculo-squelettiques et infectieuses sans chevauchement après l'ajustement des tests multiples de Bonferroni et en ignorant les RR inférieurs à 1,50. Par rapport au poids santé, le RR ajusté sur les facteurs de confusion pour l'obésité était de 2,83 (Intervalle de Confiance [IC] 95 % 2,74–2,93 ; fractions attribuables des facteurs de risque [PAF] 19,9 % [IC 95 % 19,3–20,5]) pour le développement d'au moins une maladie liée à l'obésité, 5,17 (4,84–5,53 ; 34,4 % [33,2–35,5]) pour deux maladies et 12,39 (9,26–16,58 ; 55,2 % [50,9–57,5]) pour la multimorbidité complexe. La proportion de participants de poids santé présentant une multimorbidité complexe à l'âge de 75 ans était similaire à celle observée à l'âge de 55 ans chez les participants obèses, et le degré d'obésité était associé à une multimorbidité complexe dans une relation dose-réponse. Par rapport à l'obésité, l'association entre surpoids et multimorbidité complexe était plus modeste (HR 2,67, IC 95 % 1,94–3,68 ; PAF 13,3 % [IC 95 % 9,6–16,3]). Le même schéma de résultats a été observé dans la cohorte UK Biobank.

L'obésité est associée à des charges de morbidité diverses et croissantes et pourrait représenter une cible importante pour la prévention de la multimorbidité qui évite la complexité des régimes préventifs à cibles multiples. Prof Mika Kivimäki, FMedSci, et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant-première, 3 mars 2022

Financement : Wellcome Trust, Conseil de la Recherche Médicale, Institut National sur le Vieillissement

Source : The Lancet Online / Préparation post : NZ

mercredi 29 novembre 2017

#thelancet #cancer #diabète #IMC Fardeau mondial du cancer imputable au diabète et à un index de masse corporelle élevé : évaluation comparative des risques

Complications de l'Obésité:
Maladies Pulmonaires
Maladies Hépatiques
Maladies de la Vésicule Biliaire
Arthrose
Cataracte
AVC
Cancer
Maladies Cardiaques
Pancréatite
Goutte
Décès
Source iconographique: https://www.flickr.com/photos/thenext28days/9577637290
Le diabète et l’index de masse corporelle (IMC) élevé sont associés à un risque accru de plusieurs cancers dont la prévalence est en augmentation dans la plupart des pays. Nous avons estimé l’incidence de cancer imputable au diabète et à un IMC élevé comme facteurs individuels et combinés de risque, par pays et par sexe.

Nous avons estimé les fractions de population imputables pour 12 cancers par âge et par sexe dans 175 pays en 2012. Nous avons défini comme IMC élevé tout IMC plus grand ou égal à 25 kg/m2. Nous avons utilisé des estimations complètes de prévalence de diabète et de catégories d’IMC en 2002, en prenant pour principe qu’il existe un décalage de 10 ans dans le temps entre l’exposition au diabète ou IMC élevé et incidence du cancer, combiné aux risques relatifs à partir d’estimations publiées; afin de quantifier la contribution du diabète et d’un IMC élevé comme facteurs de risque pris individuellement ou combinés et dans un scénario prudent dans lequel nous partons du principe qu’il existe une superposition complète entre risque de diabète et IMC élevé. Nous avons ensuite utilisé les données d’incidence de cancer GLOBOCAN pour estimer le nombre de cas de cancers imputables à ces deux facteurs de risque. Nous avons estimé aussi le nombre de cas de cancers imputables en 2012 à une augmentation de la prévalence du diabète et d’un IMC élevé entre 1980 et 2002. Toutes les analyses ont été effectuées dans chaque pays pris individuellement et groupées par région pour le compte rendu.

Nous avons estimé que 5.6% de tous les cancers incidents en 2012 étaient imputables aux effets combinés d’un diabète patent et d’un IMC élevé comme facteurs indépendants, correspondant à 792 600 nouveaux cas. 187 600 (24.5%) des 766 00 cas de cancer du foie et 121 700 (38.4%) des 317 000 cas de cancer de l’endomètre étaient imputables à ces facteurs de risque. Dans l’hypothèse d’un scénario prudent, environ 4.5% (626 900 nouveaux cas) de tous les cancers incidents étaient imputables au diabète et à un IMC élevé combinés. Pris individuellement, un IMC élevé (544 300 cas) était responsable de deux fois plus de cas de cancer que le diabète (280 100 cas). 26.1% des cancers liés au diabète (équivalent à 77 000 nouveaux cas) et 31.9% des cancers liés à un IMC élevé (174 040 nouveau cas) étaient imputables à une prévalence de ces facteurs de risque entre 1980 et 2002.

Un nombre important de cas de cancer sont imputables au diabète et à un IMC élevé. Comme la prévalence de ces facteurs de risque de cancer est en augmentation, les efforts de santé publique devraient se focaliser sur l’identification de mesures de prévention et de dépistage optimales pour les populations entières et les populations de patients.  Jonathan Person-Stuttard, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 28 novembre 2017

Financement : NIHR et Wellcome Trust

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

lundi 29 mai 2017

#thelancetdiabetesandendocrinology #lipoprotéinea #variantsgénétiques #LPA #maladiecardiaquecoronarienne Relations entre concentrations en lipoprotéine (a), variants génétiques de LPA, et risque de mortalité chez des patients avec maladie cardiaque coronarienne patente: association moléculaire et génétique

Pontage aortocoronarien, simple, double, triple, ou quadruple respectivement. (Chirurgie cardiaque).
Source: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Blausen_0152_CABG_All.png

Les concentrations plasmatiques en lipoprotéine(a) [Lp(a)] sont associées à un risque cardiovasculaire, dans la population générale. En revanche, les valeurs prédictives de mortalité des concentrations en Lp (a) et des variants génétiques du gène LPA restent à élucider.

Nous avons obtenu des données auprès des 3313 patients atteints de maladie cardiaque coronarienne confirmée inclus dans l’étude Risque et Santé Cardiovasculaire -Étude LUCIC- [Risk and Cardiovascular Health (LUCIC) study]. Nous avons testé les associations des tertiles de concentrations en lipoprotéine(a) dans le plasma et de deux polymorphismes du nucléotide simple ([SNPs] rs10455872 et rs3798220) avec les mortalités toutes causes confondues et la mortalité cardiovasculaire à l’aide d’une analyse de régression de Cox et avec la gravité de la maladie à l’aide d’une de modèles linéaires généralisés, avec ou sans ajustement pour l’âge, le sexe, le diagnostic de diabète, la pression artérielle systolique, l’IMC, le statut tabagique, l’estimation du taux de filtration glomérulaire, des concentrations en LDL-cholestérol, et de l'événtuel recours à un traitement hypolipémiant. Les résultats des concentrations plasmatiques en lipoprotéine (a) étaient validés par cinq études indépendantes impliquant 10 195 patients atteints de maladie cardiaque coronarienne confirmée. Les résultats relatifs aux associations génétiques étaient répliqués par analyse collaborative à grande échelle dans le consortium GENIUS-CHD, comprenant 106 353 patients atteints de maladie cardiaque coronarienne confirmée et 19 332 décès dans 22 études ou cohortes.

La médiane de durée de suivi était de 9.9 ans. Le niveau de gravité de la maladie cardiaque coronarienne était associée aux concentrations plasmatiques en lipoprotéine (a) du tertile le plus élevé (Hazard Ratio ajusté [HR] 1.44, Intervalle de Confiance [IC] 95% 1.14-1.83) et la présence de l’un ou l’autres des SNP de LPA (1.88, 1.40-2.53). 
Aucune association n'était trouvée concernant la mortalité toutes causes confondues [ni pour ce qui est du tertile le plus élevé de concentration plasmatique en lipoprotéine (a) (0.95, 0.81-1.11), ni pour ce qui est de la présence de l'un ou l'autre des SNPs, ou de la mortalité cardiovasculaire (0.99, 0.81-1.2 et 1.13, 0.90-1.14 respectivement)] ni dans l'étude LURIC, ni dans les études de validation.

Chez les patients atteints de maladie cardiaque coronarienne, les concentrations en lipoprotéine (a) et les variants génétiques n’ont pas montré d’association avec la mortalité. Nous formulons la conclusion que ces variables ne représentent pas des facteurs de risque dont la mesure est utile à l’établissement du taux de mortalité faisant suite une maladie cardiaque coronarienne patente. Stephen Zwinger, MD, et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant – première, 26 mai 2017

Financement : Seventh Framework Programme for Research and Technical Development (AtheroRemo and RiskyCAD), INTERREG IV Oberrhein Programme, Deutsche Nierenstiftung, Else-Kroener Fresenius Foundation, Deutsche Stiftung für Herzforschung, Deutsche Forschungsgemeinschaft, Saarland University, German Federal Ministry of Education and Research, Fondation Willy Robert Pitzer Found, et Clinique Waldburg-Zeil Isny.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

jeudi 17 mars 2016

#thelancetdiabetesandendocrinology #transportactif #marche #cyclisme #obésité #IMC Transport actif et obésité à l’âge moyen : indications transversales et observationnelles extraites de la biobanque du Royaume-Uni

"Les Métamorphoses du gras " de Georges Vigarello est paru aux éditions du Seuil en mars 2010.
Source iconographique et légendaire: http://rue89.nouvelobs.com/2013/10/25/y-a-stigmatisation-plus-grave-obeses-societes-246913
L’inactivité physique et une cause majeure d’obésité et de mortalité prématurée. Notre but était d’examiner le lien entre transport actif (marche, cyclisme) et obésité à l’âge moyen, à l’aide de données de mesures anthropométriques objectives extraites de la biobanque du Royaume-Uni.

Des données transversales et observationnelles, extraites de la biobanque du Royaume-Uni, ont été utilisées. Ces données ont été collectées chez des sujets âgés de 40 ans à 69 ans s’étant rendu dans 22 centres d’évaluations répartis sur tout le territoire du Royaume-Uni, entre 2006 et 2011. Les activités de transport actif ont été classées en sept catégories, de manière à refléter au mieux les différents niveaux d’exercice physique effectués. Les paramètres mesurés étaient l’IMC (sur la base des mesures objectives du poids et de la taille) et le pourcentage de tissu adipeux corporel. Les variables parasites supposées étaient les revenus, la misère - selon la localisation -, le lieu de résidence - en milieu urbain ou en milieu rural - , le niveau d’études, la prise d’alcool, le tabagisme, l’activité physique comme loisir, la marche à des fins de loisirs, l’activité physique dans le cadre professionnel, l’état de santé général, et les maladies et infirmités éventuelles. Nous avons utilisé des modèles de régression linéaire multiple, stratifiés selon le sexe pour l'analyse des résultats.

L’échantillonnage complet des sujets comprenait 72 999 hommes et 83 667 femmes pour ce qui est de la mesure de l’IMC et 72 139 hommes et 82 788 femmes pour ce qui est des mesures de pourcentage de tissu adipeux corporel. La pratique du transport actif était associée de manière significative et indépendante à un IMC et un pourcentage de tissu adipeux corporel plus bas à la fois chez les hommes et chez les femmes, selon un shéma dépendant des sept formes d’exercice physique effectué. En comparant les modèles totalement ajustés, les sujets pratiquant la combinaison transport en commun + transport actif avaient un IMC significativement plus bas (hommes : coefficient β -1.00 kg/m2 [IC 95% de -1.14 à -0.87], p<0.0001 ; femmes : -0.67 kg/m2 [de -0.86 à -0.47], p<0.0001) en comparaison des automobilistes exclusifs, de même que les sujets pratiquant exclusivement le transport actif (marche, cyclisme) (hommes : -1.71 kg/m2 [IC 95% de -1.86 à -1.56], p<0.0001 ; femmes : -1.65 kg/m2 [de -1.92 à -1.38], p<0.0001). 
De la même façon, les sujets pratiquant la combinaison transport en commun + transport actif présentaient un pourcentage de tissu adipeux plus bas (hommes : -1.32% [IC 95% de -1.53 à -1.12], p<0.0001 ; femmes : de – 1.10% [de -1.40 à -0.81], p<0.0001) en comparaison des automobilistes exclusifs, de même que les sujets pratiquant exclusivement le transport actif (marche, cyclisme) (hommes : -2.75% [IC 95% de -3.03 à -2.48], p<0.0001 ; femmes : - 3.26% [de -3.80 à -2.71], p<0.0001).

Cette étude est la première à faire usage de de données extraites de la biobanque du Royaume-Uni dans les domaines d'étude du transport actif (marche, cyclisme) et de l'obésité combinés. Elle montre de fortes et indépendantes associations entre transport actif et composition corporelle saine. Ces résultats sont un appui au soutien des actions de promotion des déplacements par transport actif comme politique de réponse dans la prévention de l’obésité à l’âge moyen. Dr Ellen Flint, PhD, Steven Cummings, PhD, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant-première, 16 mars 2016

Financement : Conseil de la Recherche Médicale du Royaume-Uni


Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 3 juin 2015

#trendsinencocrinologyandmetabolism #SHBG #hyperinsulinémie #IMC #cytokines Connaissances nouvelles et innovatrices dans la régulation de la SHBG et ses implications cliniques

Niveaux de SHBG et cancer.
Source iconographique: http://ipubli-inserm.inist.fr/bitstream/handle/10608/97/Chapitre_17.html
La Sex Hormone Binding Globuline* (SHBG) est produite et sécrétée par le foie dans la circulation sanguine, où elle se lie aux stéroïdes sexuels pour agir comme régulatrice de leur biodisponibilité. L’Indice de Masse Corporelle (IMC) a traditionnellement été considéré comme déterminant majeur des concentrations en SHBG, l’hyperinsulinémie comme la cause principale des faibles niveaux de SHBG rencontrés dans l’obésité. Cependant, aucun mécanisme n’a encore été décrit à ce propos. Des données émergentes de plus en plus probantes montrent maintenant que ce sont plus les lipides hépatiques que l’IMC les principaux déterminants des niveaux de SHBG circulante. Dans cette revue de littérature, nous discutons des évidences montrant que l’insuline pourrait ne pas réguler la production de SHBG, malgré les mécanismes moléculaires éventuels par lesquels les cytokines proinflammatoires soumettent la SHBG à régulation négative, et nous commentons les récentes découvertes suggérant la régulation de la SHBG par le régime alimentaire. Enfin, les implications cliniques de toutes ces constatations et les futures perspectives sont discutées. Rafael Simó et al, dans Trends in Endocrinology and Metabolism, publication en ligne en avant – première, 1er juin 2015

*Traduction en Français Académique de SHBG : globuline de liaison aux hormones sexuelles

Source : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ  

mercredi 26 novembre 2014

#cancer #IMC #obésité #OMS Fardeau mondial du cancer imputable à un indice de masse corporelle élevé en 2012 : étude basée sur la population

Tumeur colorectale et infiltration lymphocytaire.
Source iconographique et légendaire: http://www.inserm.fr/thematiques/cancer/dossiers/cancer-et-nutrition
Un indice de masse corporelle élevée (IMC 25) est associé à un risque accru de cancer. Afin d’informer les responsables des orientations prises en matière de santé publique et la recherche future, nous avons estimé le fardeau mondial du cancer dû à un IMC élevé en 2012.

Dans cette étude basée sur la population, nous avons identifié la fraction étiologique du risque (PAFs) à l’aide des risques relatifs et des estimations d’IMC chez les adultes en fonction de l’âge, du sexe, et du pays de domicile. Partant du principe qu’une période de latence de 10 ans est nécessaire entre la présence d’un IMC élevé et l’occurrence d’un cancer, nous avons calculé les différents PAFs à l’aide des estimations d’IMC datant de 2002 et avons utilisé les données GLOBOCAN2012 J pour estimer le nombre de nouveaux cas de cancer attribuables à un IMC élevé. Nous avons aussi calculé la proportion de cancers qui pourraient potentiellement être évités si les populations avaient maintenu leur IMC moyen de 1982. Nous avons effectué des analyses secondaires afin de tester le modèle ainsi constitué et avons estimé les effets du suivi de thérapies de substitution hormonale et du tabagisme.

Nous avons estimé que 481 000 – à savoir 3-6% de tous les nouveaux cas de cancer chez les adultes – (âgés de 30 ans ou plus et après la période de latence de 10 ans) étaient imputables à un IMC élevé, au niveau mondial. Les PAFs se sont montrés plus élevés chez les femmes que chez les hommes (5.4% versus 1.9%), au niveau mondial. Le fardeau dû aux cas ainsi identifiés était plus élevé dans les pays à indice de développement humain très élevé et élevé (IDHs ; PAF 5.3 % et 4.8 %, respectivement) que dans les pays aux IDHs moyen (1.6%) et bas (1.0%). Les cancers du corps utérin, du sein post ménopausique, et du colon ont compté pour 36.6% des cancers attribuables à un IMC élevé. Un quart (environ 118 000) des cas de cancer liés à un IMC élevé en 2012 pourraient être imputés à une augmentation de l’IMC depuis 1982.

Ces résultats soulignent la nécessité d’un effort au niveau mondial pour empêcher la galopante croissance du nombre de personnes montrant un IMC élevé. Partant du principe de l’existence d’un lien causal entre IMC élevé et cancer, le fardeau du cancer continuera de croître si l’augmentation moyenne du poids corporel des populations continue de progresser. Dr Melina Arnold PhD et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 26 novembre 2014

Financement:  World Cancer Research Fund International, European Commission (Marie Curie Intra-European Fellowship), Australian National Health and Medical Research Council, and US National Institutes of Health.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

jeudi 21 août 2014

Indice de masse corporelle et cancer

Indice de Masse Corporelle. Copyright: Science Photo Library
Un indice de masse corporelle élevé augmente le risque de développer 10 des cancers les plus fréquents, selon la plus grande étude à ce jour dans ce domaine, effectuée chez 5 millions d’adultes au Royaume – Uni. Les chercheurs estiment que sur l’ensemble des patients atteints de cancer, plus de 12 000 d’entre eux le sont du fait d’un excès de poids ou d’une obésité ; et les évaluations prévisionnelles indiquent que si l’augmentation régulière et continue de la moyenne de l’Index de masse corporelle de la population se poursuivait, elle aurait pour résultat de provoquer 3 500 cas de cancer supplémentaires par an.  The Lancet Online, Une de Page d’Accueil, 21 août 2014


Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

lundi 26 mai 2014

Schémas du profil IMC et phénotype cardiovasculaire sur une vie entière chez des sujets âgés de 60 à 64 ans de l’étude de cohorte britannique 1946

Le tissu adipeux est un organe vivant, c'est un organe sécrétoire. Iconographie: Max Lafontant, Inserm/UPS 1048-12MC
Source: http://www.diabetologie-pratique.com/journal/articles-par-theme/Physiologie-Physiopathologie
L’excès de tissu adipeux de l’organisme est associé à un risque augmenté de diabète de type 2 et d’hypertension à l’âge adulte et ce risque peut avoir une influence sur la maladie artérielle. Notre but était d’étudier l’impact du profil d’adiposité sur une vie entière sur les risques cardiovasculaires et l’épaisseur intima-media carotidienne (cIMT) plus tard dans la vie chez des participants issus de l’étude de cohorte britannique 1946.

L’enquête nationale sur la Santé et le Développement a été effectuée sur un échantillon de 5 362 accouchements simples chez des parents mariés en Angleterre, Écosse et Pays de Galles, stratifiés en fonction de leur classe sociale, constitué sur une semaine en mars 1946. La présente étude est basée sur les 60% des participants encore en vie et avec adresse présente connue en Angleterre, Écosse et Pays de Galles, qui ont accepté de participer à l’étude après invitation alors âgés de 60 à 64 ans. Nous avons inclus des participants pouvant fournir des mesures d’adiposité sur une vie entière, avec facteurs de risques cardiovasculaires, et mesures cIMT effectuées à 60-64 ans. Les participants ont été classés selon leur poids corporel (poids normal, en surpoids, ou obèse) à chaque âge (36, 43, 53, et 60-64 ans) pendant la période adulte, et le surpoids pendant l’enfance a été évalué. Les shémas d’évolution IMC au cours du temps ont été identifiés et nous avons défini le status d’adiposité en fonction de l’IMC. Nous avons évalué l’association transversale entre la catégorie d’IMC à l’âge de 60-64 ans et la cIMT à l’aide d’une régression linéaire multiple, après ajustement pour les variables parasites.

Nous avons inclus 1273 (45%) des 2 856 participants éligibles en 2006-2010 (à l’âge de 60-64 ans) dans cette étude. En comparaison du poids normal, le surpoids et l’obésité étaient associées à une cIMT (0.029 mm, Intervalle de Confiance [IC] 95% 0.014-0.043) et une pression artérielle systolique (7.95 mm Hg, 5.86-10.0) plus élevées. Une cIMT augmentée, la pression artérielle systolique, la leptine, la prévalence du diabète, et une adiponectine diminuée étaient toutes associées à la durée d’exposition à une adiposité adulte (p<0.0001 pour tous). Nous avons noté peu d’effet additionnel dû à une adiposité pendant l’enfance. Les sujets qui voyaient une baisse de leur IMC pendant la période adulte montraient une cIMT (-0.034 mm, -0.056 à -0.013) et des concentrations en leptine (-0.4 ng/mL, 0.47 à -0.32) plus basses, même si ce changement n’était pas durable, que ceux qui n’avaient jamais perdu de poids.

Une plus longue exposition à une adiposité élevée dès l’âge adulte a montré un effet cumulatif délétère sur le phénotype cardiovasculaire plus tard dans la vie. Une diminution de l’IMC, même de courte durée, était associée à une diminution de la cIMT et une amélioration du profil de facteur de risques cardiovasculaires. Ces résultats suggèrent qu'il vaut la peine de perdre de poids, à tout âge pendant la période adulte, et que cela peut se révéler bénéfique sur le plan cardiovasculaire à long terme. Marietta Charakida PhD et al, dans The Lancet diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant – première, 21 mai 2014

Financement : Medical Research Council et British Heart Foundation

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

vendredi 11 mars 2011

Etudes de données en analyse individuelle et combinée d'Indice de Masse Corporelle et d'adiposité abdominale en présence d'une pathologie cardiovasculaire: analyse prospective de 58 études

Table d'IMC chez l'adulte. Source: http://www.vulgariz.com/
Le crédit que l'on attribue à la mesure de l'adiposité comme index de prédiction d'une pathologie cardiovasculaire diffère selon les lignes directrices thérapeutiques en vigueur; en particulier lorsque d'autres paramètres de mesure de facteurs de risque sont disponibles. Nous avons procédé aux études de données prises de manière individuelle et prises de manière combinée de l'association de facteurs de risque comme l'Indice de Masse Corporelle (IMC), la circonférence abdominale prise à la taille et le rapport (ratio) taille/hanche en relation avec le risque de pathologie cardiovasculaire.

Nous avons utilisé les données relatives au suivi de 58 cohortes pour d'abord édicter les valeurs basales standard des divers paramètres mesurés; permettant ensuite de mesurer et classer les risques en fonction des valeurs pathologiques observées. L'adiposité est restée le paramètre de mesure principal.

Les données individuelles de 221934 personnes réparties dans 17 pays (14297 accidents cardiovasculaires relevés) ont été utilisées. Les mesures sériées d'adiposité ont été réalisées sur 63821 personnes. (...).

Les mesures de l'IMC, de la circonférence abdominale prise à la taille et le rapport taille/hanche (...) n'améliorent pas de manière significative les prédictions de déclenchement d'une pathologie cardiovasculaire chez des personnes dans les pays industrialisés, quand les données individuelles de pression artérielle systolique, d'un éventuel profil diabétique (mesures les lipides...) dont disponibles. The Emerging Risk Factors Collaboration, in The Lancet, Early Online Publication, 11 March 2011

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ