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vendredi 22 mai 2020

#thelancetrheumatology #anakinra #covid-19 Anakinra et COVID-19: considérations importante dans le cadre des essais cliniques

Structure moléculaire de l'anakinra. Copyright: SudioMolekuul/ Shutterstock

La pandémie de COVID-19, causée par le Coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2) a causé plus de 320 000 morts au 19 mai 2020. Les décès du COVID-19 sont principalement causés par le syndrome aigu de détresse respiratoire aiguë (SDRA) et par un orage de cytokines – c’est – à – dire un état inflammatoire suraigu conduisant à une défaillance de plusieurs organes simultanément. Une récente lettre publiée par le Lancet* a suggéré que le dépistage des patients atteints de COVID-19 du fait d’un état inflammatoire suraigu; et leur traitement par médicaments immunosuppresseurs pourrait améliorer la mortalité. L’orange de cytokines aggravant le syndrome d’activation macrophagique associé à la maladie rhumatismale partage de nombreuses caractéristiques avec l’état inflammatoire suraigu observé chez les patients atteints du COVID-19.

Au moment d’écrire ces lignes, dix essais cliniques testant l’anakinra sont en cours. L’anakinra inhibe les cytokines pro-inflammatoires interleukine (IL)-1α et IL-1β et a été utilisé avec un certain succès pour le traitement de du syndrome d’activation macrophagique causé par des pathologies inflammatoires variées, et dans plusieurs petites études réalisées chez des patients atteints de COVID-19. Ici, nous soutenons le ciblage de l'état inflammatoire suraigu avec l’anakinra et commentons  sur divers aspects de son utilisation, de la sélection des patients éligibles à ce traitement, la dose à administrer, et l’évaluation des résultats. Andrew King, et al, dans The Lancet Rheumatology, publication en ligne en avant-première, 21 mai 2020

*Lancet. 2020 ; 395 : 1033-1034

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle: The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

vendredi 29 août 2014

Tropisme et réplication du coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient de dromadaire dans le tractus respiratoire humain : étude in-vitro et ex-vivo

Dans une étude publiée en ligne le 5 juillet 2013 dans la revue de médecine The Lancet , une équipe de l'institut Pasteur suggère que le virus MERS-CoV, dans sa forme actuelle, n'est pas capable de provoquer une épidémie globale.
Source iconographique et légendaire: https://www.pasteur.fr/ip/easysite/pasteur/en/press/our-press-releases
Le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) est une infection zoonotique à l’origine de pneumonies virales sévères ; il s’avère que les premiers cas identifiés concernent des sujets ayant résidé ou récemment voyagé en Péninsule Arabique ; cela représente une préoccupation majeure de santé publique. Une transmission limitée d’homme à homme, menant à quelques grappes de cas, a été rapportée. Le MERS-CoV a été identifié chez les dromadaires, mais la caractérisation phénotypique d’un tel virus est limitée. Notre but était de comparer des isolats de MERS-CoV de dromadaires d’Arabie Saoudite et d’Égypte avec un prototype humain de MERS-CoV, afin d’évaluer la capacité de réplication du virus et le tropisme cellulaire dans des cultures ex-vivo de bronche et de poumon humain.

Nous avons caractérisé des virus MERS-CoV chez des dromadaires d’Arabie Saoudite et d’Éypte, et les avons comparé avec une souche de référence de virus MERS-CoV humain. Nous avons étudié la cinétique de réplication virale et la capacité de réplication dans des cellules Vero-E6 (singe rhésus), le tropisme tissulaire dans des cultures ex-vivo de bronche et de poumon humain, l’induction par cytokine et chémokine, l’expression génique, et quantifié l’ARN viral dans des cellules Calu-3 (tractus respiratoire humain). Nous avons utilisé du tissu pseudo-infecté comme contrôle négatif pour les expérimentations effectuées sur modèle ex-vivo, et le virus de l’influenza A H5N1 comme contrôle positif pour les expériences d’induction par cytokine et chémokine sur cultures de cellules Calu-3.

Nous avons isolé trois souches chez le dromadaire, deux provenant d’Arabie Saoudite (Dromedary/Al-Hasa-KFU-HKU13/2013 [AH13] et Dromedary/ Al-Hasa-KFU-HKU19D/2013 [AH19D], et une provenant d’Égypte (Dromedary/Egypt-NRCE-HKU270/2013 [NRCE-HKU270]). Les souches MERS-CoV humaines et de dromadaire ont montré une capacité de réplication dans les cellules Vero-E6 et un tropisme respiratoire dans des cultures ex-vivo de tractus respiratoire humain similaires, et ont présenté une capacité de réponse à l’interféron semblable dans les cellules de la lignée Calu-3 dérivée du tractus respiratoire humain.

La similarité du tropisme viral et de la capacité de réplication du MERS-CoV humain et de dromadaire de la péninsule arabique, ainsi que celui des virus de dromadaires d’Égypte génétiquement divers, mesuré dans des cultures ex-vivo de tractus respiratoire humain, suggère que les virus de dromadaire d’Arabie Saoudite et d’Égypte représentent des agents infectieux pour l’homme. L’exposition à des virus MERS-CoV zoonotiques survient probablement au niveau d’une zone géographique s’étendant bien au-delà de la péninsule arabique. Renee W Y Chan PhD et al, dans The Lancet Respiratory Medicine, publication en ligne en avant – première, 29 août 2014

Financement : King Faisal University, Egyptian National Research Centre, Hong Kong Food and Health Bureau, National Institute of Allergy and Infectious Diseases, and European Community Seventh Framework Program

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ     

mardi 17 décembre 2013

Coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère du Moyen Orient chez les chameaux : étude d’investigation de grande amplitude

Dans une étude publiée en ligne le 5 juillet 2013 par le journal médical The Lancet, une équipe de l'Institut Pasteur suggère que le coronavirus MERS-CoV ne peut, sous sa forme actuelle, permettre le développement d'une épidémie globale.
Source iconographique et légendaire:  http://www.pasteur.fr/ip/easysite/pasteur/en/press/our-press-releases
Le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère du Moyen-Orient (MERS-CoV) est la cause d’infections respiratoires du tractus respiratoire inférieur chez les humains. De précédentes études suggèrent que les chameaux représentent sont des réservoirs à virus. Nous avons testé la présence du MERS-CoV chez des chameaux élevés dans une ferme au Qatar, liée à deux cas d’infection détectés chez l’homme en octobre 2013.

Nous avons effectué des prélèvements nasaux, rectaux et sanguins chez tous les chameaux de cette ferme du Qatar. Nous avons soumis ces prélèvements à la RT-PCR, avec amplification du gène cible E (upE), du gène N de la nucléocapside, et du cadre de lecture ouvert 1a. Des échantillons ont été révélés positifs par PCR pour différents MERS-CoV spécifiques et ont permis d’identifier des séquences utilisées par la suite dans des analyses phylogénétiques comportant séquences provenant de cas humains liés et autres cas humains autres. Nous avons également testé la présence d’IgG dans des échantillons sériques de chameaux par immunofluorescence, par approche microarray, et par méthode in vitro de neutralisation virale.

Nous avons obtenu des échantillons provenant de 14 chameaux, le 17 octobre 2013. Nous avons détecté le MERS-CoV dans des prélèvements nasaux chez trois chameaux par trois opérations d’identification RT-PCR et de séquençage indépendants. La séquence nucléotidique d’un cadre de lecture ouvert de fragment 1a (940 nucléotides) ainsi qu’un fragment concaténaire de 4,2 kb étaient très similaires à un MERS-CoV provenant de deux cas humains survenus sur la même ferme et un isolat de MERS-CoV provenant de Hafr-Al-Batin. Huit prélèvements nasaux additionnels de chameaux se sont révélés positifs par au moins une amplification RT-PCR, mais n’ont pu être confirmé par séquençage. Tous les chameaux ont montré des pics de liaison {[MERS-CoV]-[anticorps anti-MERS-CoV]}, en bonne corrélation avec le titre d’anticorps neutralisants du MERS-CoV présent.

Notre étude fournit la confirmation virologique de la présence de MERS-CoV chez les chameaux, et suggère une contamination récente affectant à la fois les humains et les chameaux. Nous ne pouvons toutefois pas conclure si les personnes sur la ferme ont été contaminés par les chameaux ou vice versa ; ou s’il faut incriminer une troisième source de contamination. Bart L Haagmans et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant – première, 17 décembre 2013

Financements : Projets EMPERIE (contrat numéro 223498), ANTIGONE (contrat numéro 278976) de l’Union Européenne ; consortium VIRGO

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

vendredi 5 juillet 2013

Transmission interhumaine du coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient : estimation du risque de pandémie

Coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen - Orient. Photo AFP/British Health Protection Agency
Source iconographique et légendaire: http://www.ledauphine.com/france-monde/2013/05/28/coronavirus-le-premier-patient-francais-est-decede
Le syndrome respiratoire du Moyen – Orient et son Coronavirus (MERS-CoV) nouvellement décrits partagent beaucoup de points communs avec le syndrome respiratoire aigu sévère et son coronavirus (SRAS) - CoV. Notre but était d’estimer la transmissibilité du virus et le potentiel épidémique du MERS-CoV, et de comparer les résultats avec les conclusions émises concernant le SRAS prépandémique.

Nous avons récupéré des données  des groupes MERS-CoV des documents et rapports subséquents provenant de l’OMS, descriptions publiées de cas, et avons pris en compte 55 des 64 cas de MERS-CoV confirmés par analyse de laboratoire et rapportés au 21 juin 2013 ; en excluant les cas notifiés au cours des 2 semaines précédentes. Afin d’évaluer la transmissibilité interhumaine du MERS-CoV, nous avons utilisé une analyse bayésienne pour estimer le taux de reproduction de base (R0) et l’avons comparé à celui du SRAS prépandémique. Nous avons considéré deux scénarios, dépendant de l’interprétation des données de dimension du groupe MERS-CoV.

Notre scénario le plus pessimiste (scénario 2), nous avons estimé R0 du MERS-CoV à 0,69 (Intervalle de Confiance - IC - 95% 0,50-0,92) ; R0 du SRAS-CoV à 0,80 (0,54-1,13). Notre scénario optimiste (scénario 1) a donné un R0 de 0,60 (0,42-0,80). Du fait de la récente mise en place de procédures de recherches de contact et de procédures d’isolation, les données obtenues par la suite concernant la transmission du MERS-CoV pourraient ne plus être valides pour la description d’un groupe entier, mais pour la description des infections secondaires causées par le patient de référence. Ainsi, nous avons calculé que, selon le scénario 2, huit infections secondaires ou plus causées par le patient de référence suivant pourraient se traduire par une probabilité supplémentaire de 5% ou plus que la valeur révisée de R0 du MERS-CoV pourrait dépasser 1 ; c'est-à-dire que MERS-CoV pourrait avoir un « potentiel pandémique ».

Notre analyse suggère que MERS-CoV ne montre pas de potentiel pandémique à ce jour. Nous recommandons toutefois une surveillance renforcée, une recherche active de contacts, et de vigoureuse investigation  sur les hôtes du MERS-CoV et des voies de transmission aux êtres humains. Romulus Breban PhD, Julien Riou, Prof Arnaud Fontanet PhD ; in The Lancet, Early Online Publication, 5 July 2013

Financement: Agence Nationale de la Recherche (Labex Integrative Biology of Emerging Infectious Diseases), and the European Community’s Seventh Framework Programme project PREMEDICS.


Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

jeudi 30 mai 2013

En Une: Coronavirus en France

Coronavirus en France - Copyright: Science Photo Library (In The Lancet Online, Une de Page d'Accueil, 30 mai 2013)
Une description Clinique détaillée de deux cas de Syndrome Respiratoire dû au Coronavirus originaire du Moyen Orient (pathologie voisine du SRAS)*, – Middle East Respiratory coronavirus (MERS-CoV) dans le texte – identifiés en France, suggère que la période d’incubation pour le virus pourrait être plus longue que l’on avait pensé ; et que, de ce fait, de plus longues périodes de quarantaine seraient requises pour exclure la contagion. Le premier patient (décédé depuis) aurait probablement été infecté par le virus, alors qu’il était en voyage au Moyen Orient ; le second patient ayant probablement contracté le virus alors qu’il partageait sa chambre d’hôpital avec le premier patient, avant que les médecins aient détecté une infection MERS-CoV chez ce dernier. In The Lancet Online, Une de Page d’Accueil, 30 mai 2013

*Note du Traducteur

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ