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jeudi 5 novembre 2015

#thelancet #cancerdusein #mammographie #échographie Sensibilité et spécificité d’une mammographie et échographie comme adjuvant pour le dépistage du cancer du sein dans le cadre de l’Essai Anti-Cancer Stratégique Randomisé (J-START) au Japon : un essai randomisé contrôlé

Biopsie sous échographie du sein gauche. (...). Flèche, Lésion suspecte. A, Aiguille de biopsie.
Source iconographique et légendaire: info-radiologie.ch
La mammographie est la seule méthode éprouvée pour le dépistage du cancer du sein permettant de réduire la mortalité ; toutefois, cette méthode ne fournit pas la précision nécessaire pour un examen fiable chez les jeunes femmes ou les femmes à seins denses. Nous avons poursuivi des investigations sur l’efficacité une échographie adjuvante.

Entre juillet 2007 et mars 2011, nous avons recruté des femmes asymptomatiques âgées de 40-49 ans dans 42 sites d’étude situés dans 23 préfectures adhérant à l’Essai Anti-cancer Stratégique Randomisé au Japon (J-START). Les femmes éligibles n’avaient ne présentaient pas d’historique de cancer au cours des cinq dernières années précédant l’inclusion, et avaient une espérance de vie supérieure à 5 ans. La randomisation a été effectuée de manière centralisée dans l’Unité de Support à la Recherche Clinique du Japon. Les participantes ont été réparties de manière aléatoire sous ratio 1:1 pour être soumises à mammographie et échographie (groupe d’intervention) ou à mammographie seule (groupe de contrôle) deux fois en 2 ans. Le critère principal d’évaluation était la sensibilité et la spécificité, le taux de détection de cancer, et la répartition des stades de développement de la maladie à l’issue d’un premier cycle de dépistage. L’analyse a été effectuée sur population en intention de traiter.

Sur 72 998 femmes recrutées, 36 859 ont été assignées au groupe d’intervention et 36 139 au groupe de contrôle. La sensibilité était significativement plus élevée dans le groupe d’intervention que dans le groupe de contrôle (91.1%, Intervalle de Confiance -IC- 95% 87.2 - 95.0 versus 70.3 – 83.7 ; p=0.0004), alors que la spécificité était significativement plus faible (87.7%, 87.33-88.0 versus 91.4%, 91.1 – 91.7 ; p<0.0001). Un nombre plus élevé de cancers a été détecté dans le groupe d’intervention que dans le groupe de contrôle. (184 [0.50%] versus 117 [0.32%], p=0.0003) ; ces cancers étaient plus le plus souvent de stade 0 et de stade I (144 [71.3%] versus 79 [52.0%], p=0.0194). 18 (0.05%) cancers d’intervalle ont été détectés dans le groupe d’intervention en comparaison des 35 (0.10%) détectés dans le groupe de contrôle (p=0.034).

L’échographie adjuvante augmente la sensibilité et les taux de détection des cancers précoces. Prof Noriaki Oruchi, PhD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 4 novembre 2015

Financement : Ministère de la Santé, du Travail, et du Bien-Être du Japon

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

vendredi 4 juillet 2014

Échographie en « point de service » chez des patients admis avec symptômes respiratoires : essai en simple aveugle, randomisé et contrôlé

Spirale de la dyspnée chez le malade respiratoire chronique (d'après Young, 1983; Préfaut et coll., 1995). L'origine de la dyspnée est double: une part respiratoire dès l'entrée dans la maladie qui va se compléter, lorsque l'affection se généralise, d'une part musculaire secondaire au déconditionnement.
Source iconographique et légendaire: http://ipubli-inserm.inist.fr/bitstream/handle/10608/97/Chapitre_18.html

Quand il est fait usage de tests standards de diagnostic, l’échographie en « point de service » peut augmenter la proportion de patients avec symptômes respiratoires qui se verront poser un diagnostic correct 4h après admission au service des urgences. Nous avons donc étudié la pratique de l’échographie en « point de service » effectuée au niveau du cœur, des poumons, des veines profondes, en complément des tests de diagnostic initiaux effectués sur cette population de patients.

Dans cette étude prospective, en groupes parallèles, menée au service des urgences de l’Hôpital Universitaire d’Odense, Danemark, des patients (18 ans), montrant une fréquence respiratoire de 20 par minute, une saturation en oxygène inférieure à 95%, placés sous oxygénothérapie, avec dyspnée, toux ou douleurs dans la poitrine, ont été répartis de manière aléatoire (1:1) à l’aide d’une séquence générée par ordinateur pour soumission à stratégie diagnostique standard (groupe de contrôle) ou des tests de diagnostic standard avec examen d’échographie du cœur, des poumons et des veines profondes en « point de service » en complément (groupe échographie en « point de service »). Le critère principal d’évaluation était le pourcentage de patients attribués d’un diagnostic présomptif correct 4h après admission au service des urgences. Ni les médecins ni les auditeurs de l’étude n’avaient accès au tableau de randomisation. Les analyses ont été effectuées en intention de traiter.

Entre le 7 décembre 2011 et le 15 mars 2013, 320 patients ont été assignées au groupe de contrôle (n=160) et au groupe échographie en « point de service » (n=160). L’analyse a été effectuée sur une population de 158 patients du groupe échographie en « point de service » et 157 patients du groupe de contrôle. 4h après admission aux urgences, 139 patients (88.0% ; Intervalle de Confiance -IC- 95% 82.8-93.1) du groupe échographie en « point de service » versus 100 (63.7% ; 56.1-71.3) dans le groupe de contrôle se sont vus attribuer un diagnostic présomptif correct (p<0.0001). À la fois les effets absolus et relatifs étaient de 24.3% (IC 95% 15.0-33.1) et 1.38 (1.01-1.31), respectivement. Aucun évènement indésirable n’a été rapporté.

L’examen d’échographie en « point de service », test de diagnostic sans radiation, réalisé parallèlement aux tests standards de diagnostic, est supérieur aux tests standards de diagnostic réalisés seuls, pour ce qui est de l’établissement d’un diagnostic correct dans les 4h. Il devrait donc être considéré pour utilisation en routine comme faisant partie des tests de diagnostic dans les services des urgences pour les patients admis avec des symptômes respiratoires.

Financement : University of Southern Denmark, Odense University Hospital, et Højbjerg Fund

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ