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mardi 31 mai 2022

#thelancetmicrobe #paludisme #pyronaridine-artésunate Efficacité de la pyronaridine-artésunate contre les infections à Plasmodium malariae, Plasmodium ovale spp et mixtes à Plasmodium : une analyse post-hoc de l'essai CANTAM-Pyramax

 

Développement de Plasmodium falciparum: principaux stades de développement intraérythrocytaire.
Source iconographique et légendaire: https://fr.wikipedia.org/wiki/Plasmodium

Les preuves de haute qualité de l'efficacité thérapeutique et de l'efficacité des antipaludéens pour les infections causées par Plasmodium malariae, Plasmodium ovale spp et les infections mixtes à Plasmodium sont rares. Dans cette étude, nous avons cherché à analyser l'efficacité de la pyronaridine-artésunate pour le traitement des infections à Plasmodium non falciparum et d'espèces mixtes à partir d'un vaste essai clinique de phase 3b/4 en Afrique centrale.

Cette analyse post-hoc a été effectuée dans un sous-ensemble aléatoire d'échantillons provenant de deux sites (en République démocratique du Congo et au Gabon) de l'essai CANTAM-Pyramax évaluant la thérapie pyronaridine-artésunate. Nous avons sélectionné au hasard des échantillons appariés de gouttes de sang séché du jour 0 et du jour 28 (ou visite imprévue) et les avons analysés par PCR quantitative pour les infections mixtes à Plasmodium ou les mono-infections non falciparum. Les échantillons du jour 28 (ou visite imprévue) positifs pour le paludisme non falciparum ont été réévalués par microscopie pour identifier les infections microscopiques par rapport aux infections sous-microscopiques. Les analyses ont été effectuées sur deux ensembles d'échantillons : un ensemble par protocole et un ensemble en intention de traiter.

Parmi 1502 échantillons sélectionnés au hasard, 192 (12,8 %) présentaient des infections mixtes à Plasmodium ou des mono-infections non falciparum. Nous n'avons pas détecté de P. vivax dans les échantillons. Pour les ensembles selon le protocole et en intention de traiter, les taux de guérison globaux au jour 28 pour P. malariae, P. ovale curtisi et P. ovale wallikeri étaient de 96,3 % ou plus (Intervalle de Confiance [IC] à 95 % de 81,0 à 99,9 à 95,7–100). Les taux de guérison étaient constamment élevés pour P. malariae (99,2 %, 95,7–100) et P. ovale spp (97,9 %, 88·7–99·9, pour P. ovale curtisi et 96·3 %, 81· 0–99·9, pour les infections à P. ovale wallikeri).

Cette analyse post-hoc fournit des preuves importantes à l'appui de la grande efficacité de la pyronaridine-artésunate contre les mono-infections par P. malariae, P. ovale curtisi ou P. ovale wallikeri et les infections mixtes à Plasmodium dans un environnement réel. Mirjam Groger, PhD, et al, dans The Lancet Microbe, publié en ligne le 30 mai 2022

Financement : Medicines for Malaria Venture

Source: The Lancet Online / Préparation post : NZ


lundi 31 août 2020

#Cell #malaria #plasmodiumfalciparum #glucose Structural Basis pour le Blocage de la Captation de Sucre chez le Parasite de la Malaria Plasmodium falciparum

Destruction des Parasites de la Malaria (Paludisme) par Blocage de la Captation de Glucose
Hexose Transporter = Transporteur d'Hexose
infected red blood cell = globule rouge infecté

Les espèces du genre Plasmodium, agents causant la malaria, reposent sur le glucose pour leur ressource en énergie au cours du stade du repas de sang. L’inhibition de la captation de glucose représente donc une stratégie potentielle pour le développement des médicaments antimalariques. Ici, nous présentons les structures cristallines du PfHT1, l’unique transporteur d’hexoses dans le génome des espèces du genre Plasomdium, à des résolutions de 2.6 Å en complexe avec le D-glucose et de 3.7 Å avec un inhibiteur modérément sélectif, C3361. Bien que les deux structures montrent des conformations obstruées, la liaison avec C3361 induit des réarrangements marqués qui résultent en une invagination additionnelle. Cette induction d’une zone de liaison à l’inhibiteur représente une opportunité pour une conception rationnelle d’inhibiteurs PfHT1-spécifiques. Parmi nos dérivés de C3361 désignés, plusieurs ont montré une inhibition améliorée de PfHT1 et d’un potentiel cellulaire contre P.falciparum, avec une sélectivité excellente pour le GLUT1 humain. Ces résultats représentent une preuve de concept pour le développement de chimiothérapies antimalariques de nouvelle génération en ciblant simultanément les sites orthostériques et allostériques de PfHT1.  Xin Jiang, et al, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 28 août 2020

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 9 avril 2020

#thelancetinfectiousdiseases #plasmodiumfalciparum #plasmodiumvivax #paludisme Association entre proportion d’infections au Plasmodium falciparum et d’infections au Plasmodium vivax détectées par surveillance passive et ampleur du réservoir asymptomatique au sein d’une population : analyse mutualisée de données couplées entre centre de santé et données communautaires

Micrographie d'une coloration Giemsa (...) en couche mince présentant des trophozoïtes de Plasmodium vivax et Plasmodium falciparum en anneau.
Source iconographique et légendaire: http://www.publicdomainfiles.com/show_file.php?id=13530537617744

Les données relatives aux cas de paludisme collectées passivement sont le fondement sur lequel reposent les prises de décision de politique de prévention des autorités de santé publique. Cependant, du fait de l’existence d’une immunité propre à une population donnée, les infections peuvent ne pas présenter suffisamment de symptômes patents entraînant les personnes à consulter. La compréhension des proportions relatives d’infections à Plasmodium spp (toutes espèces et sous-espèces confondues) dont on s’attend à ce qu’elles soient détectées par les systèmes de santé est cardinale dans un contexte de volonté d’éradication. Le but de cette étude était de déterminer l’association entre la proportion des infections détectées et l’intensité de transmission de Plasmodium facliparum et de Plasmodium vivax dans plusieurs contextes endémiques.

La proportion de personnes impaludées détectée en routine, P(Detect), était dérivé des données couplées d’enquêtes transversales et de données d’impaludation recueillies dans les centres de santé. P(detect) était estimé à l’aide d’un modèle Bayésien dans 431 clusters s’étendant des Amériques à l’Asie et à l’Afrique. L’association entre P(Detect) et prévalence du paludisme était évaluée au fil du temps à l’aide de modèles de régression log-linéaires. Les changements de P(Detect) au fil du temps étaient évalués à l’aide de données en 13 repères temporels sur 2 ans, en Gambie.

La valeur médiane estimée de P(Detect) sur l’ensemble des clusters était de 12.5% (Intervalle Interquartile [IQR] 5.3-25.0) pour P falciparum et de 10.1% pour P vivax ; cette valeur montrait une décroissance quand la valeur estimée log-PCR de prévalence communautaire était en croissance (rapport de cotes ajustés [RC] pour P falciparum 0.63, Intervalle de Confiance [IC] 0.57-0.69 ; RC ajusté pour P vivax 0.52, 0.47-0.57). Les facteurs associés à une augmentation de P(Detect) incluaient une perception plus faible des dimensions de population, une saison à propagation élevée de la maladie, et une récente augmentation (au cours de l’année précédente) en termes d’intensité de propagation de la maladie.

La nombre - en proportion des personnes examinées - de de toutes les infections détectées dans les systèmes de santé augmente une fois que l’intensité de propagation est suffisamment faible. 
La meilleure explication pour P falciparum est la suivante :  une exposition réduite à l’infection mène à des niveaux plus bas de protection immunitaire dans la population, augmentant ce faisant le risque de voir des personnes infectées présenter une pathologie patente et ; de ce fait, aller effectivement consulter. 
Cette explication pourrait également être vraie pour P vivax, mais une compréhension meilleure de la biologie de sa propagation est nécessaire pour pouvoir expliquer la tendance observée. 
Dans un contexte de faible transmission et de pré-élimination, l’accroissement de l’accès aux soins et l’amélioration des comportements de volonté de consulter de la part des personnes infectées conduiront à une proportion augmentée d’infections détectées dans les communautés de populations et pourrait contribuer à stopper plus rapidement la contagion. Gilian Stresman, PhD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant-première, 8 avril 2020

Financement : Wellcome Trust

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 19 septembre 2019

#thelancetinfectiousdiseases #paludisme #PCR Utilisation de stratégies de correction par PCR dans les essais cliniques de médicaments contre le paludisme : mises à jour et clarifications

Plasmodium falciparum. Copyright: DENNIS KUNNEL MICROSCOPY / SCIENCE PHOTO LIBRARY

Les analyses d’essais cliniques concernant des médicaments contre le paludisme réalisés dans des zones endémiques font face à un défi majeur d’interprétation, du fait qu’il est difficile d’établir si la parasitémie mesurée dans des échantillons de sang après traitement indiquent un échec du médicament ou une infection nouvelle, survenue après le traitement. Il est donc vital de distinguer de manière fiable les échecs thérapeutiques des infections nouvelles, de manière à obtenir des estimations précises des taux estimés d’échecs thérapeutiques. Cette distinction peut être obtenue pour Plasmodium falciparum en comparant les génotypes des parasites obtenus au moment du traitement (ligne de base) et le jour même de survenue de la récidive de la parasitémie. De telles investigations requièrent l’utilisation de la correction de traitement ajustée par la PCR pour obtenir des taux d’échecs précis, même pour l’évaluation de nouveaux médicaments efficaces. Malgré l’utilisation de la correction par PCR en routine pour la surveillance de la résistance aux médicaments et dans les essais cliniques de médicaments, des limitations inhérentes au méthodes de génotypage moléculaire ont conduit certains chercheurs à questionner la validité des stratégies actuelles de correction par PCR. Ici, nous décrivons et discutons les récents développements de ces approches de génotypage, avec une attention particulière sur les méthodes de validation et sur les limitations des stratégies de génotypage. Notre but est de mettre à jour les connaissances des scientifiques des organes publics et privés qui travaillent au développement, au déploiement et à la surveillance des nouveaux médicaments contre le paludisme. Notre avons pour but de promouvoir le dialogue autour de ces questions et défendons l’adoption de méthodologies uniformisées améliorées de correction par PCR. Prof Ingrid Felger, PhD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant-première, 17 Septembre 2019

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ  

lundi 5 février 2018

#thelancetinfectiousdiseases #paludisme #résistance #artemisinine #piperaquine Origines de l’actuelle épidémie de paludisme (malaria) multirésistant en Asie du Sud-Est : étude génétique rétrospective

Affiche de la Marine Américaine, Service de Médecine et de Chirurgie, 1945
Les "ce qu'il ne faut pas faire" de la Malaria après le coucher du soleil
1. N'allez pas nager
2. Ne sortez pas sans chemise à manches longues
3. Ne dormez pas sans moustiquaire
4. N'allez pas visiter de villages d'autochtones
Source: https://www.flickr.com/photos/nlmhmd/6944450995
La résistance antimalarique s’étend rapidement et toutes parts en Asie du Sud-Est où la dihydroartemisinine-piperaquine est utilisée comme traitement de première intension du paludisme à Plasmodium falciparum. Les premiers comptes-rendus relatifs à la résistance antimalarique traitent de données recueillies au Cambodge, et datent de 2013. Ici, nous analysons les changements génétiques dans la population de P falciparum au cours des 6 années précédant lesdits rapports.

Nous avons effectué des analyses de séquences génomiques sur 1 492 échantillons provenant de 11 emplacements situés à l’ouest du Cambodge entre 2007 et 2013. Différentes origines de résistance aux traitements administrés dans un cadre épidémiologique ont été identifiées par analyse haplotypique du locus de résistance à l’artemisinine kelch13 et du locus de résistance plasmepsine 2-3 de résistance à la piperaquine.

Nous avons identifié plus de 30 origines différentes de résistance à l’artemisinine, dont la lignée KEL1, qui comptait pour 140 (91%) des 154 parasites résistant à la dihydroartemisinine-piperaquine. En 2008, KEL1, combinée à PLA1, était associée à une résistance à la piperaquine.  En 2013, le co-lignage KEL1/PLA1 atteignait une fréquence de 63% (24/38) dans l’ouest du Cambodge et s’était étendu vers le Nord du pays.

Le co-lignage KEL1/PLA1 est apparu au moment-même où la dihydroartemisinine-piperaquine devenait le principal médicament prescrit en première intention contre la malaria au Cambodge de l’ouest ; ce co-lignage s’est rapidement étendu par la suite, déplaçant les autres lignées de parasites résistantes à l’artemisinine. Ces résultats ont d’importantes implications dans la gestion des risques sanitaires globaux associés à l’actuelle épidémie de malaria multirésistante en Asie du Sud-Est. Roberto Amato, PhD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne an avant-première, 1er février 2018

Financement:  Wellcome Trust, Fondation Bill & Melinda Gates, Medical Research Council, UK Department for International Development, and the Intramural Research Program of the National Institute of Allergy and Infectious Diseases.

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mardi 23 janvier 2018

#thelancetinfectiousdisease #paludisme #Plasmodiumfalciparum #Plasmodiumvivax Persistance et oscillations de Plasmodium falciparum et Plasmodium vivax sous-microscopique au fil du temps au Vietnam : étude ouverte de cohorte

En tant que protiste, Plamodium est un encaryote, du phylum Apiccomplexa. La structure cellulaire de cet organisme et celle d'un eucaroyte de manière générale diffèrent en ce que le Plamodium possède des rhoptries et des anneaux polaires près du pôle apical. Ces parasites provoquent la malaria - ou paludisme, maladie qui cause le plus de victimes dans le monde.
Source iconographique et légendaire: Wikipedia, www.universalis.fr   
Une proportion importante d’infections dues à différentes espèces de Plasmodium restent asymptomatiques, présentes en trop faible densité pour être détectables par des techniques standard de diagnostic. L’importance de telles infections asymptomatiques par le plasmodium dans la transmission du paludisme est probablement lié à la durée et à la densité d’exposition au plasmodium. Afin d’explorer la durée des infections asymptomatiques au plasmodium et des changements de densité en parasite au cours du temps, une cohorte de participants infectés aux parasites Plasmodium a été observée sur une période de suivi de 2 années.

Dans cette étude ouverte de cohorte, les habitants de quatre villages situés au Vietnam ont été invités à participer à des enquêtes de référence et des enquêtes sur 3 mois - sur une durée totale de 24 mois au maximum -, incluant la collecte d’échantillons de sang veineux. Les échantillons étaient examinés par lots à l’aide d’un séquençage (u) PCR ultra-sensible (limite inférieure de détection = 22 parasites par mL). Les participants définis comme infectés à l’aide de la technique (u) PCR au cours de ces enquêtes étaient invités à rejoindre une étude prospective de cohorte et à fournir des échantillons de sang tous les mois. Nous avons estimé la persistance des infections à Plasmodium falciparum et de Plasmodium vivax, ainsi que les changements de densité en parasites sur une période d’étude de 24 mois.

Entre le 1er décembre 2013 et le 8 janvier 2016, 356 villageois ont participé aux enquêtes (participation minimale : une enquête ; participation maximale : 22 enquêtes). Les participants à l’étude ont été soumis à 4248 évaluations Upcr (11.9 tests par participant). 1874 (32%) tests sur les 4248 effectués ont révélé une infection au plasmodium ; 679 (36%) tests sur 1 874 ont révélé des monoinfections à P falciparum, 507 (27%) infections à P vivax, et 225 (12%) infections à des espèces indéterminées de Plamodium. La durée médiane d’une infection à P falciparum était de 2 mois (Intervalle Interquartile [IQR] 1-3) ; après prise en compte de la censuration, les participants avaient une probabilité de 20% de présenter une parasitémie sur une durée de 4 mois au plus. La durée médiane d’une infection à P vivax était de 6 mois (3-9), et les participants avaient une probabilité de 59% de présenter une parasitémie sur une durée de 4 mois ou plus. Les densités de parasites relatives aux infections persistantes étaient oscillantes ; aux infections à très basse densité succédaient des infections à haute densité.

Des infections persistantes et largement asymptomatiques à P vivax et P falciparum sont communes dans cette zone de faible transmission saisonnière du paludisme. Des infections à parasitémie de basse densité peuvent, plus tard, se développer en infections à plus haute densité, susceptibles de contribuer au maintien de l’endémicité du paludisme. Thuy-Nhien Nguyen, PhD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant-première, 22 janvier 2018

Financement : The Wellcome Trust, Fondation Bill & Melinda Gates

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ 

mercredi 15 novembre 2017

#cell #malaria #Plasmodium #DifférenciationSexuelle La Lysophosphatidylcholine Soumet le Stade Différentiation Sexuelle à Régulation chez le Parasite Plasmodium falciparum de la Malaria chez l’Homme

Infection à P. falciparum
Immune Status = Statut Immunitaire
Fluctuating LysoPC Levels = Niveaux Fluctuants de LysoPC
PC Synthesis in the Kennedy Pathway = Synthèse dans la Voie de Signalisation Kennedy
Parasite Density = Densité du Parasite
Asexual Replication = Réplication Asexuelle
Asexual Parasites = Parasites Asexuels
Sexual Differentiation = Différenciation Sexuelle
Limiting / Non Limiting = Limitante / Non Limitante
La transmission représente le goulet d’étranglement au cours du cycle du Plasmodium et une cible clé d’intervention dans les efforts continus d’éradication de la malaria. La différentiation sexuelle est essentielle à ce processus, du fait que seuls les cellules sexuelles, appelés gamétocytes, sont infectieuses chez le moustique vecteur. Les taux de production de gamétocytes varient en fonction des conditions environnementales, mais les stimuli d’origine externe restent inconnus. Ici, nous montrons que la lysophosphatidylcholine (LysoPC) contrôle le destin cellulaire de P. falciparum en réprimant la différentiation sexuelle du parasite. Nous démontrons que la LysoPC conduit la biosynthèse de la  phosphatidylcholine, composante essentielle de la membrane. La restriction en LysoPC induit une réponse compensatoire, mettant en relation le métabolisme du parasite avec l’activation de la transcription et de la formation du gamétocyte spécifique du stade de différenciation sexuelle. Nos résultats révèlent que les parasites de la malaria peuvent ressentir et gérer le processus des signaux physiologiques dérivés de l’hôte pour soumettre la différentiation. Ces données comblent une lacune dans la connaissance de la biologie du parasite en introduisant une composante majeure des étapes de différenciation sexuelle chez le Plasmodium qui pourrait fournir des approches nouvelles dans le blocage de la transmission de la malaria. Nicolas M.B. Francucci, et al, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 9 novembre 2017

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct

mercredi 29 mars 2017

#thelancetinfectiousdiseases #malaria #Plasmodiumfalciparum #mefloquine #DSM265 Sécurité, tolérance, pharmacocinétique, et activité Du nouvel antimalarique DSM265 à longue durée d’action : première étude randomisée de phase 1a/1b en deux parties effectuée chez l’homme

Plamodium falciparum
Source: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Plasmodium_falciparum_01.png
Le DSM265 est un nouvel antimalarique qui inhibe le dihydrooroate déshydrogénase, un enzyme essentiel pour la synthèse des pyrimidines. Nous avons étudié la sécurité, la tolérance, et la pharmacocinétique du DSM265 ; et avons testé son activité antimalarique.

Des participants sains, âgés de 18 ans à 55 ans, ont été recrutés dans cette étude en deux parties; 1ère partie : étude à dose unique ascendante (de 25 mg à 1 200 mg), en double aveugle, randomisée, contrôlée par placebo; 2ème partie : étude ouverte, randomisée, contrôlée, à comparateur actif, dans laquelle les participants ont été inoculés avec le vecteur de la malaria Plasmodium falciparum à l’étape sanguine (IBSM) et traités avec DSM265 (150 mg) ou mefloquine (10 mg/kg). Les critères principaux d’évaluation de l’étude étaient la sécurité du DSM265, la tolérance, et la pharmacocinétique. Les tableaux de randomisation étaient créés à l’aide d’un système automatisé validé. (…).

Dans la première partie de l’étude, 73 participants ont été recrutés entre le 12 avril 2013 et le 14 juillet 2015 (DSM265, n=55 ; placebo, n=18). Pour ce qui est de la deuxième partie, neuf participants ont été recrutés entre le 30 septembre et le 25 novembre 2013 (DSM265 150 mg, n=7 ; mefloquine 10 mg/kg, n=2). Au cours de la première partie, 117 événements indésirables ont été rapportés ; aucun événement indésirable grave lié aux médicaments n’a été relevé. L’événement indésirable lié aux médicaments le plus fréquemment relevé était céphalée.
La concentration plasmatique maximale moyenne (Cmax) de DSM265 s’est échelonnée entre 1 310 ng/mL et 34 800 ng/mL et elle était atteinte à un temps moyen (tmax) situé entre 1.5 h et 4 h, avec une demi-vie d’élimination moyenne se situant entre 86 h et 118 h. Dans la deuxième partie, le taux de réduction parasitaire à 48 h - exprimé comme log10 ratio de réduction parasitaire à 48 h - était de 1.55 (Intervalle de Confiance [IC] 95% 1.42-1.67) dans le groupe recevant DSM265 150 mg et de 2.34 (2.17-2.52) dans le groupe mefloquine 10 mg/kg, correspondant à une demi-vie d’élimination de 9.4 h (8.7-10.2) et de 6.2 h (5.7-6.7) respectivement. La concentration inhibitrice minimale moyenne du DSM265 dans le sang était estimée à 1 040 ng/mL (éventail de concentration : 552 - 1 500), résultant en une valeur prédite de dose unique efficace de 340 mg. Le taux d’élimination du parasite était significativement plus élevé chez les participants recevant la mefloquine que chez ceux recevant le DSM265 (p<0.0001).

Un bon profil de sécurité, une demi-vie d’élimination longue, et un effet antimalarique du DSM265 avéré soutiennent le développement de ce composé comme médicament associé dans le traitement antimalarique combiné à dose unique. Prof James S McCarthy, MD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant-première, 28 mars 2017.

Financement : Wellcome Trust, Département du Développement International du Royaume – Uni, Fonds Global Health Innovative, Fondation Bill & Melinda Gates

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

lundi 6 juin 2016

#thelancetglobalhealth #malaria #paludisme #plasmodiumfalciparum Estimation de la meilleure affectation d’interventions en vue de réduire le fardeau et la transmission de la malaria à Plasmodium falciparum en Afrique : étude de modélisation

Le paludisme est provoqué par quatre parasites du genre Plasmodium. Il se développe d'abord chez le moustique (anophèle), qui infecte ensuite l'être humain par piqûre. Un gène appelé TEP1 est à l'origine de la résistance au paludisme chez certains moustiques.
Source iconographique et légendaire: http://www.inserm.fr/thematiques/immunologie-inflammation-infectiologie-et-microbiologie/dossiers-d-information/paludisme
La réduction du fardeau de la malaria* est une priorité globale, toutefois, les contraintes budgétaires font que les ressources disponibles doivent être allouées de manière rationnelle, afin de maximiser leur effet. Notre but était de développer un modèle permettant d’estimer l’agencement le plus efficace des interventions (c’est-à-dire au plus faible coût) afin de réduire au mieux le fardeau et la transmission de la malaria. Notre but était aussi d’estimer l’efficacité des divers aspects des interventions contre la malaria, notamment sur le plan spatio-temporel.

Nous avons combiné un modèle dynamique de capture de l’hétérogénéité de la transmission de la malaria en Afrique, avec les coûts financiers nets associés à la réalisation des interventions clés contre la malaria. Nous avons combiné les schémas estimés d’endémicité de la malaria, liés à la saisonnalité des pluies et à la présence des moustiques, pour cartographier le bouquet optimal des interventions à entreprendre contre la malaria dans toute l’Afrique. À l’aide de méthodes d’optimisation non-linéaires, nous avons examiné comment ces actions optimales peuvent varier, lorsque des mesures de contrôle sont déployées et évaluées au niveau d’un état, d’une région administrative d’un état, ou à plus petite échelle (pixel de 5 km2) sur le plan spatial.

Le bouquet d’interventions le plus efficace dans un contexte donné varie, dépendant de la manière dont la diminution de la prévalence d’une maladie donnée est ciblée. Les moustiquaires traités aux insecticides à action de longue durée représentent généralement des primo-interventions d’un meilleur rapport coût/efficacité pour ce qui est des objectifs à réaliser, s'agissant d'une chimioprévention comme protection saisonnière principale contre la malaria ou d'une chimioprévention ajoutée par vaporisation comme protection secondaire selon la saison et les espèces vectrices. 
Du fait de ces interventions, la transmission de la malaria est ramenée à un point tel qu’elle en est réduite à un cas pour mille personnes par an pour 43.4% (Intervalle de Confiance [IC] 95% 40.0-49.0) de la population à risque en Afrique. Ajouter trois séries d’administration en masse du produit par an est propre à être efficace dans une proportion de 90.9% (IC 95% 86.9-94.6) de cette même population à risque. Une optimisation encore meilleure de ces démarches peut être obtenue en ciblant les actions au niveau provincial, permettant une économie de 32.1% (IC 95% 29.6-34.5) par rapport au coût engendré par une politique effectuée au niveau national. Toutefois, nous prédisons que seuls 26 pays (IC 95% 22-29) sur les 41 pays concernés pourraient réduire les transmissions de la malaria à ces niveaux, avec ces approches.

Ces résultats soulignent l’impact sur le rapport coût/bénéfice des interventions contre la malaria taillées sur mesure, en fonction du paysage écologique des différentes zones géographiques concernées. Cependant, des nouvelles interventions sont nécessaires pour parvenir à une éradication de la malaria. Patrick GT Walker, et al, dans The Lancet Global Health, publication en ligne en avant-première, 3 juin 2016

*malaria = paludisme

Financement : Fondation Bill & Melinda Gates, Conseil à la Recherche Médicale du Royaume – Uni


Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

lundi 15 février 2016

#thelancet #paludisme #catastrophedesantépublique #pyréthrine Prévention d’une catastrophe causée par le paludisme : la résistance aux insecticides fera-t-elle dérailler le contrôle du paludisme ?

Pyréthrine I: R=CH3.
Pyréthrine II: R=CO2CH3
 Les pyréthrines sont un ensemble de substances dérivées des fleurs de pyrèthre de Dalmatie ou de certains chrysanthèmes, en particulier le chrysanthème de Perse (Tanacetum coccineum). Ces plantes en contiennent dans leur tissu une faible concentration. Le pyrèthre étant une plante d'altitude, sa floraison n'est réellement abondante qu'au-dessus de 1 600 m. (…). La pyréthrine a une activité insecticide ou répulsive.
Source iconographique et légendaire:https://fr.wikipedia.org/wiki/
   

La Journée Mondiale de Lutte contre le Paludisme 2015 a souligné les progrès réalisés en matière de méthodes nouvelles de prévention (vaccins et insecticides) et de traitement (médicaments à prise unique) de la maladie. Cependant, la résistance croissante aux médicaments et aux insecticides menacent les avancées réalisées grâce aux méthodes d’éradication existantes. La résistance aux insecticides a diminué l’efficacité de la classe d’insecticide à base de pyréthrine de synthèse la plus communément utilisée.  Ladite diminution de l’efficacité des insecticides a augmenté la survie des moustiques, prélude à une augmentation de l’incidence du paludisme et de ses issues fatales. Malgré d’intenses efforts de recherche, les nouveaux insecticides ne seront pas mis sur le marché avant 5 ans.

L’élimination du paludisme n’est pas possible sans un contrôle efficace et radical des moustiques. Donc, afin de combattre les menaces de résistance, les intervenants clés doivent adopter rapidement une approche multidimensionnelle incluant une réduction des coûts engendrés par le déploiement des nouvelles méthodes de gestion des résistances et par l’optimisation du développement concomitant des politiques mises en œuvre pour contrer cette catastrophe imminente de santé publique. Prof Janet Hemingway, DSc, et al, dans, The Lancet, publication en ligne en avant-première, 12 février 2016

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 20 janvier 2016

#thelancetinfectiousdiseases #paludisme #plasmodiumfalciparum #quinine #artesunate #épidémiologie Potentiel de diminution du fardeau et de l’éradication locale du paludisme* par la réduction de la transmission du paludisme à Plasmodium falciparum : étude de modélisation mathématique

Des globules rouges infestées de parasite Plasmodium falciparum.
Source iconographique et légendaire: http://www.inserm.fr/thematiques/immunologie-inflammation-infectiologie-et-microbiologie/dossiers-d-information/paludisme
Le diminution rapide de la prévalence du paludisme, des cas, et des décès, ont été globalement obtenus au cours des 15 dernières années du fait d’un accès amélioré aux traitements de première intention et de la lutte antivectorielle. Notre but était d’évaluer la couverture des interventions nécessaire pour progresser encore dans cette voie au cours des 15 prochaines années.

Nous avons développé un modèle mathématique de transmission du paludisme à Plasmodium falciparum afin d’explorer l’effet potentiel sur les taux d’incidence et de mortalité attribués au paludisme, de 2015 à 2030, partant de cinq différents scénarios d’intervention : maintien de l’amplitude de la couverture des interventions aux  niveaux de 2011-13 (Maintenir),  pour lesquels la couverture comprend la lutte antivectorielle et l’accès aux traitements ; deux scénarios d’amplification de la couverture des interventions à 80% (Accélérer 1) et à 90% (Accélérer 2), à l’aide du passage de la quinine à l’artesunate injectable pour la gestion des formes sévères de la maladie et de la chimioprévention qui étaient recommandés pour les deux scénarios d’Accélération, l’administration d’artesunate par suppositoire comme traitement de référence, ajouté au scénario Accélérer 2 au niveau de l’ensemble de la communauté ; un scénario d’innovation à court terme (Innover) , incluant des moustiquaires imprégnées à efficacité à durabilité augmentée assortie d’une chimioprévention saisonnière du paludisme amplifiée ; et un scénario réduction de la couverture des interventions, ramenée aux niveaux de 2006-2008 (Inverser). Nous avons réalisé les simulations de modèles au premier niveau d’administration sur le plan géographique (c’est-à-dire état ou province) dans les 80 pays à transmission soutenue et stabilisée du paludisme en 2010, tenant compte des variations endémiques à la ligne de base, du caractère saisonnier de la transmissibilité, des espèces vectrices, et de la couverture des interventions existantes. Afin de calculer les cas et les décès avérés, nous en avons comparé les « effectifs » respectifs attendus entre 2015 et 2030 à l’aide du nombre prévisionnel pour 2015, tenant compte de la croissance de la population.

Avec une amplification à 80% de la couverture, nous avons prédit une réduction d’incidence des cas de 21% (Intervalle de Crédibilité -ICr- 95% 19-29) et une réduction du taux de mortalité de 40% (27-61) à l’horizon 2030, en comparaison des niveaux de 2015.  L’Accélération jusqu’à couverture de 90% et de l’amplification du traitement au niveau de la communauté s’est vu prédire une réduction d’incidence des cas de 59% (ICr 56-64) et des taux de mortalité de 74% (67-82) ; avec innovation à court terme complémentaire, l’incidence s’est vu prédire une diminition de 74% (70-77) et une diminution de 81% (76-87) des taux de mortalité. Ces scénarios étaient de nature à mener à l’éradication au niveau local dans 13 pays sous le scénario Accélérer 1, dans 20 pays sous le scénario Accélérer 2, et dans 22 pays sous Innover à l’horizon 2030, réduisant ce faisant la population vivant dans des zones à risques de 36% si l’élimination est définie au niveau de la première entité administrative. Cependant, l’échec du maintien de la couverture aux niveaux de 2011-13 s’est vue prédire une augmentation de l’incidence des cas de 76% (ICr 71-80) et des taux de mortalité de 46% (39-51) à l’horizon 2020.

Nos résultats indiquent que la diminution de la transmission et du fardeau du paludisme pourrait être accéléré au cours des 15 prochaines années si la couverture des interventions clé est amplifiée. Jamie T Griffin, PhD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publié en ligne le 19 janvier 2016

*paludisme = malaria

Financement : UK Medical Research Council, UK Department for International Development, the Bill & Melinda Gates Foundation, the Swiss Development Agency, and the US Agency for International Development.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

mercredi 4 novembre 2015

#thelancetglobalhealth #paludisme #Plasmodiumfalciparum #artemisinine #Utilisation optimale de combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine au niveau de la population : étude de modélisation

Des globules rouges infestés de parasite Plasmodium falciparum
Source: http://www.inserm.fr/thematiques/immunologie-inflammation-infectiologie-et-microbiologie/dossiers-d-information/paludisme
Les combinaisons thérapeutiques à base d’artemisinine (CTAs) sont utilisées partout dans le monde comme traitement de première intention contre le paludisme à Plasmodium falciparum confirmé ou suspecté. Malgré la contribution des CTAs dans la réduction de charge que représente le paludisme, la récente apparition d’une résistance aux traitements à base d’artemisinine menace cette avancée. Contrer ce début de résistance au traitement nécessiterait l’utilisation de tactiques visant délibérément à inhiber la baisse d’efficacité des CTAs. Nous avons étudié l’utilisation optimale des CTAs au niveau de la population, en braquant notre objectif sur la stratégie des thérapies multiples de première ligne (MPL), et en les comparant aux stratégies de l’utilisation cyclique ou séquentielle des CTAs en première intention.

À l’aide d’une microsimulation de la transmission du paludisme au niveau régional d’individu à individu, nous avons, dans cette étude, cherché comment appliquer un traitement d’une manière aussi étendue que possible sans accélérer la réduction de l’efficacité due à la résistance audit traitement. Nous avons comparé l’administration simultanée d’artemether-lumefantrine, artesunate-amodiaquine, et dihydroartemisinine-piperaquine (c.à.d MPL) versus les stratégies dans lesquelles ces CTAs sont utilisées de manière cyclique ou séquentielle, soit selon un calendrier fixé à l’avance, soit lorsque l’efficacité au niveau de la population atteindrait le seuil de 10% d’échec aux traitements. Le critère de mesure principal était le nombre total constaté d’échecs aux traitements pour 100 personnes par année. En complément, nous avons effectué des analyses de sensibilité au cours desquelles nous avons fait varier les conditions de transmission de la maladie, la couverture des traitements, la demi-vie du médicament associé, le coût d’adaptation à la résistance aux traitements, ainsi que la relation entre concentration en médicament et évolution de la résistance.

Il était postulé que l’utilisation des MPLs avait pour effet de réduire le nombre d’échec aux traitements à long terme en comparaison des stratégies dans lesquelles un ACT de première ligne unique est recommandé. Ce résultat s’est maintenu dans diverses situations différentes, notamment épidémiologiques, pharmacologiques et évolutives de la transmission de la malaria. L’inclusion d’une thérapie unique non-CTA dans la stratégie globale de MFT a fourni des bénéfices substantiels dans la réduction de l’évolution de la résistance à l’artémisinine, en retardant son émergence et en ralentissant la propagation de la résistance.

L’ajustement des nouvelles directives en matière de traitement antimalarique visant à encourager l’utilisation simultanée de MPL est de nature à allonger la durée de puissance thérapeutique des médicaments antimalariques disponibles, avec pour résultat un bénéfice en matière de performance thérapeutique pour les patients. Tran Dang Nguyen, BSc, et al, dans The Lancet Global Health, publication en ligne en avant-première, 3 novembre 2015

Financement : Wellcome Trust, UK Medical Research Council, Li Ka Shing Foundation.


Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

vendredi 23 octobre 2015

#thelancetinfectiousdiseases #paludisme #plasmodiumspp #pyronaridine-artesunate Sécurité et efficacité d’un retraitement avec pyronaridine-artesunate chez des patients africains atteints de paludisme : sous-étude de l’essai randomisé WANECAM

Un Anopheles gambiae (une des espèces d'anophèles, hôtes définitifs du parasite responsable du paludisme).
Source iconographique: https://fr.wikipedia.org/wiki/Paludisme
Les données relatives à la sécurité d’un traitement avec pyronaridine-artesunate à la suite de traitements répétés pour des épisodes de paludisme restreignent son utilisation clinique. Nous avons donc comparé la sécurité du pyronaridine-artesunate après traitement d’un premier épisode de paludisme versus retraitement à l’aide d’une analyse de sous-étude.

Cette analyse de sous-étude de l’essai randomisé de phase 3b/4 effectué en ouvert WANECAM (Réseau d’Afrique de l’Ouest pour la Mise en Œuvre d’Essais Cliniques de Médicaments Antimalariques – West African Network for Clinical Trials of Antimalarial Drugs dans le texte) a été effectué dans six centres de santé situés au Mali, Burkina Faso, et en Guinée chez des patients (d’âge 6 mois et de poids corporel 5 kg) atteints de paludisme sans complication à Plamodium spp (densité parasitaire < 200 000 par µl de sang) et fièvre ou historique de fièvre. Le critère primaire de sécurité était l’incidence d’hépatotoxicité : alanine aminotransférase située à un niveau d'au moins cinq fois supérieur à la limite supérieure de l’intervalle de normalité (ULN) ou critère de Hy (niveau d’alanine aminotransférase ou aspartate aminotransférase plus de trois fois supérieur à l’ULN et de bilirubine totale plus de deux fois supérieur à l’ULN) après traitement du premier épisode de paludisme et retraitement ( 28 jours après le premier traitement) avec pyronaridine-artesunate. L’efficacité du pyronaridine-artesunate était comparée avec celle de artemether-lumefantrine à l’aide d’une analyse sur population en intention de traiter de la réponse clinique et parasitologique adéquate. (…).

Après le premier traitement, 13 (1%) des 996 patients présentaient une hépatotoxicité (incluant un [<1%] possible cas satisfaisant aux critères de Hy) versus deux (1%) sur 311 patients en retraitement (ne comprenant pas de cas satisfaisant aux critères de Hy). Aucune évidence selon laquelle un retraitement au pyronaridine-artesunate augmentait le risque sécuritaire évalué en fonction des valeurs de laboratoire, du compte rendu d’évènements indésirables, ou des données d’électrocardiogramme n'a été relevée.  Pour tous les épisodes de paludisme occasionnant un traitement ou un retraitement, la réponse clinique et parasitologique brute au pyronaridine-artesunate (n=673) au jour 28 était de 92.7% (Intervalle de Confiance [IC] 95% 91.0-94.3) versus 80.4% (77.8-83.0) pour les sujets sous artemether-lumefantrine (n=671). Après exclusion des patients porteurs d’infections nouvelles confirmées par PCR, la réponse clinique et parasitologique était similaire après traitement ou retraitement et supérieure à 95% au jour 28 et supérieure à 91% au jour 42 dans les deux groupes de traitements.

Les résultats relatifs à la sécurité et l’efficacité du pyronaridine-artesunate étaient similaires au premier traitement antimalarique versus retraitement au cours des épisodes subséquents; et plaident en faveur d'un meilleur accès au traitement pyronaridine-artesunate, comme alternative au traitement combiné à base d’artesimine pour la gestion de la malaria en Afrique Sub-Saharienne. Issaka Sagara, PhD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant-première, 22 octobre 2015

Financement :  European and Developing Countries Clinical Trial Partnership, Medicines for Malaria Venture (Genève, Suisse), UK Medical Research Council, Swedish International Development Cooperation Agency, German Ministry for Education and Research, Université Claude Bernard (Lyon, France), Malaria Research and Training Centre (Bamako, Mali), Centre National de Recherche et de Formation sur le Paludisme (Burkina Faso), Institut de Recherche en Sciences de la Santé (Bobo-Dioulasso, Burkina Faso), and Centre National de Formation et de Recherche en Santé Rurale (Republic of Guinea).

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

lundi 5 octobre 2015

#thelancetinfectiousdiseases #paludisme #malaria #Pfalciparum #Pvivax #artefenomel #artémisine Activité antimalarique de l’artefenomel (OZ439), antimalarique synthétique novateur, chez des patients atteints par le Plasmodium falciparum et le Plasmodium vivax malaria : étude ouverte de phase 2

Le pharmacophore original de l’artémisinine (cycle trioxane à fonction endoperoxyde sert de modèle aux pharmacochimistes pour la synthèse et la découverte de nouveaux antipaludiques.
Source iconographique et légendaire:http://dictionnaire.acadpharm.org/w/images/7/78/R%C3%A9daction-Art%C3%A9misinine.jpg

L’artefenomel est un trioxolane synthétique nouveau présentant des propriétés pharmacocinétiques améliorées en comparaison d’autres médicaments antimalariques avec artémisinine comme pharmacophore. L’artefenomel est généralement bien toléré chez les volontaires lorsqu’administré à des doses allant jusqu’à 1 600 mg et il a été développé comme médicament partenaire dans les traitements combinés. Nous avons étudié l’efficacité, la tolérance, et la pharmacocinétique de l’artefenomel administré à différentes doses chez des patients atteints par la malaria à Plasmodium falciparum ou à Plasmodium vivax.

Cet essai exploratoire de phase 2a, effectué en ouvert, a été réalisé à l’Hôpital des Maladies Tropicales de Bangkok, et au sein de l’Unité de Recherche Shokolo sur la Malaria, en Thaïlande. Des patients adultes, atteints par le paludisme aigu non compliqué à P falciparum et à P vivax ont reçu de l’artefenomel à dose unique administrée per os (200 mg, 400 mg, 800 mg, ou 1 200 mg). La première cohorte a reçu 800 mg. Les tests sur une dose nouvelle d’artefenomel dans une cohorte de patients étaient été décidés après étude de sécurité et d’efficacité effectuée sur une cohorte précédente. Le critère primaire d’évaluation était donné par les valeurs logarithmiques népériennes de réduction des maladies parasitaires par 24 h. Le traitement définitif administré per os à 36 h. (…).

Entre le 24 octobre 2010 et le 25 mai 2012, 82 patients ont été recrutés (20 dans chacune des cohortes 200 mg, 400 mg, et 800 mg, et 21 dans la cohorte 1 200 mg). Un patient a retiré son consentement (avant administration de l’artefenomel) mais il n’y a pas eu d’autres sorties d’étude. Le taux de réduction parasitaire par 24 h s’est échelonné de 0.90 à 1.88 pour P falciparum et de 2.09 à 2.53 pour P vivax. Toutes les doses étaient d’égale efficacité, à la fois pour la malaria à P falciparum et la malaria à P vivax, avec une demi-vie du taux d’élimination des parasites  passant de 4.1 (fourchette de 1.3 à 6.7) à 5.6 h (2.0 à 8.5) pour P falciparum et de 2.3 h (1.2-3.9) à 3.2 h (0.9-15.0) pour P vivax. Les concentrations plasmatiques maximales, proportionnelles à la dose administrée (jusqu’à 800 mg), étaient obtenues à 4h (valeur médiane). L’estimation de la demi-vie d’élimination était de 46-62h. Aucun évènement indésirable grave relié aux médicaments n’a été rapporté ; les autres évènements indésirables étaient généralement d’intensité modérée et réversibles ; avec la plus grande fréquence de prévalence mesurée dans la cohorte 1 200 mg (17 [81%] patients avec au moins un évènement indésirable). Les évènements indésirables les plus fréquemment rapportés étaient une augmentation asymptomatique de la concentration plasmatique en créatine phosphokinase (200 mg, n=5 ; 400 mg, n=3 ; 800 mg, n=1 ; 1 200 mg, n=3).

L’artefenomel est un peroxyde antimalarique nouveau, présentant un bon profil de sécurité, permettant une élimination rapide de la parasitémie à P falciparum et à P vivax. Sa longue demi-vie suggère une utilisation possible comme traitement monodose en combinaison avec d’autres médicaments. Aung Pyae Pyo, MD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant-première, 4 octobre 2015

Financement : Fondation Bill  & Melinda Gates, Wellcome Trust, et Département du Développement International du Royaume – Uni

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ 

mardi 9 septembre 2014

Étendue mondiale de la résistance à la chloroquine de Plamodium vivax: revue systématique et méta-analyse

Plasmodium dans le globule rouge. Copyright Inserm. D. Camus
Source iconographique et légendaire: http://www.inserm.fr/espace-journalistes/paludisme-le-parasite-p.-vivax-infecte-des-populations-considerees-comme-resistantes
La chloroquine est le traitement de première ligne de la malaria à Plasmodium vivax dans les pays endémiques, mais la résistance à ce médicament est en croissance régulière. La surveillance de l’efficacité antimalarique est essentielle, mais dans le cas des infections à P.vivax, l’évaluation de l’efficacité du traitement se heurte au phénomène de récidive dû aux stades hépatiques dormants. Nous avons effectué un passage en revue systématique des études d’efficacité des traitements de la malaria à P.vivax afin d’évaluer l’étendue de la résistance à la chloroquine.

Nous avons effectué des recherches dans les bases de données biomédicales que sont Medline, Web of Science, Embase, Cochrane Database of Systematic Reviews pour identifier les études publiées en anglais entre le 1er janvier 1960 et le 30 avril 2014, traitant de l’efficacité du traitement de la malaria à P.vivax. Nous avons exclu les études n’incluant pas de traitement schizontocide sans primaquine, administré sous supervision. Nous avons déterminé les taux de résistance à la chloroquine selon les taux de récidive de la malaria à P.vivax au jour 28, la mesure des concentrations de chloroquine dans le sang total au moment de la récidive et à l’évaluation des critères d’inclusion dans l’étude.

Nous avons identifié 129 études cliniques éligibles totalisant 21 694 patients répartis sur 179 sites, et 26 études de cas décrivant 54 patients. La résistance à la chloroquine était évoquée dans 58 (53%) sites d’études évaluables, répartis dans la plupart des pays où la malaria à P.vivax est présente à l’état d’endémie. L’élimination de la parasitémie évaluée par examen au microscope chez 95% des patients au jour 2, ou chez tous patients au jour 3, était prédictive à 100% de la sensibilité à la chloroquine.

L’hétérogénéité de la conception de l’étude et de l’analyse ont permis de mettre en évidence le système de surveillance mondial de la résistance à la chloroquine de P.vivax, qui est maintenant en place  dans la plupart des pays où la malaria à P.vivax est présente à l’état d’endémie. Toutefois, des méthodes améliorées de surveillance de la résistance aux médicaments sont nécessaires, afin d’optimiser les politiques de lutte antimalarique dans ces régions. Prof Ric N Price MD et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant – première, 9 septembre 2014

Financement : Wellcome Trust (UK).

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 7 mai 2014

Croissance et décroissance de la prévalence de la malaria dans la communauté rurale de Dielmo, Sénégal, Afrique de l’Ouest, de 1990 à 2012 : étude longitudinale sur 22 ans

Elevage d'anophèles. Dans l'insecterie, on élève et surveille les moustiques anophèles, dans le cadre des études sur le paludisme*. Institut de Biologie Moléculaire et Cellulaire, laboratoire UPR 9022 (Strasbourg)
Source iconographique et légendaire: http://www.inserm.fr/thematiques/microbiologie-et-maladies-infectieuses/dossiers-d-information/paludisme
Une meilleure compréhension de l’effet des interventions sur les populations du vecteur et du parasite causant la malaria, de l’immunité acquise, et du fardeau de la maladie en général est nécessaire ; afin de mieux guider les stratégies d’éradication de cette maladie dans les zones de forte endémie. Nous avons surveillé et analysé les changements dans l’épidémiologie dans une communauté du Sénégal, Afrique de l’ouest, pendant 22 ans.

Entre 1990 et 2012, nous avons effectué une étude longitudinale prospective chez des habitants de Dielmo, Sénégal, dans le but d’identifier tous les épisodes de fièvre et avons poursuivi les investigations permettant de définir la relation entre l’hôte au parasite, le vecteur, et le parasite. Notre étude a inclus une surveillance médicale quotidienne avec dépistage systématique du parasite chez les sujets présentant de la fièvre. Nous avons mesuré la prévalence du parasite quatre fois par an à l’aide d’enquêtes transversales. Nous avons surveillé la transmission de la malaria tous les mois par capture nocturne de moustiques. Le traitement de la malaria a évolué au cours de ces années, en partant de la quinine (1990-1994), puis passant à la chloroquine (1995-2003), l’amodiaquine plus sulfadoxine-pyrimethamine (2003-2006), et finalement à l’artesunate plus amodiaquine (2006-2012). Les moustiquaires imprégnées d’insecticide (ITNs) ont été introduites en 2008.

Nous avons surveillé 776 villageois âgés de 0 à 101 ans pour un suivi évalué à 2 378 150 personnes-années. Le taux d’inoculation entomologique s’est situé entre 142.5 piqûres infectées par personne et par an en 1990 à 482.6 en 2000, et 7.6 en 2012. La prévalence du parasite chez les enfants a baissé de 87% en 1990 à 0.3% en 2012. Chez les adultes, la prévalence est passée de 58% à 0.3%. Nous avons enregistré 23 546 épisodes de fièvres au cours de l’étude, comprenant notamment 8243 crises dues à Plasmodium falciparum, 290 dues à Plasmodium malariae, et 219 dues à Plasmodium ovale. Trois décès ont été imputés directement à la malaria, et deux décès à des évènements indésirables graves dus aux médicaments antimalariques. L’incidence des crises de malaria est passée de 1.50 crise par personne et par année en 1990 à 2.63 en 2000, et à seulement 0.046 en 2012. Les plus grands changements ont été attribués au remplacement de la chloroquine et à l’introduction des ITNs.

Les politiques de contrôle de la malaria, combinant le traitement rapide des crises et le déploiement d’ITNs peut pratiquement éliminer le transport du parasite et fortement réduire le fardeau de la malaria chez les populations exposées à une transmission pérenne et intense de la maladie. La baisse rapide de l’immunité clinique permet un dépistage rapide et le traitement des nouvelles infections et peut donc jouer un rôle clé dans l’efficacité soutenue due à la combinaison d’un traitement à base d’artemisine et l’utilisation d’ITNs malgré la résistance croissante aux pyrethroïdes. Dr Jean-François Trape MD et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en  avant-première, 7 mai 2014
*paludisme = malaria (note du traducteur)

Financement : Institut Pasteur de Dakar et de Paris, Institut de Recherche pour le Développement, et Ministère de la Coopération de France

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

lundi 26 novembre 2012

Primaquine dans la prévention de la transmission de falciparum malaria

Différents stades de développement de Plasmodium falciparum dans les globules rouges.
Source iconographique et légendaire: http://www2.cnrs.fr/en/1728.htm

Primaquine dans la prévention de la transmission de la malaria due à falciparum

La malaria due à falciparum est transmise par des moustiques anophèles qui, dans le sang ingéré pour leur prise alimentaire, ont reçu des gamétocytes de Plasmodium falciparum. Dans les zones à faible transmission de la malaria - où les infections symptomatiques contribuent de manière substantielle à la transmission de la malaria -, l’utilisation de médicaments gamétocytocides permet de réduire l’incidence de la malaria. Les thérapies à base d’artémisinine fournissent de bons résultats et réduisent considérablement le taux de portage gamétocytaire. La résistance à l’artémisinine chez P falciparum permet de réduire l’activité gamétocytaire globale produisant une pression sélective sur l’extension de ces parasites résistants. Les composés à base de 8-aminoquinoline possèdent cette propriété gamétocytocide unique ; et neutralisent rapidement les stades matures transmissibles de P falciparum. L’addition d’une dose de primaquine aux régimes à base de d’artémisinine pourrait aider à contrer l’extension de la résistance à l’artémisinine. Bien que la primaquine soit communément recommandée dans le traitement des malarias falciparum et vivax, les préoccupations relatives aux hémolyses provoquées par  la prise de ce médicament en empêchent fréquemment l’administration. Les quelques données cautionnant les effets de blocage de la transmission dus à la primaquine et de son prédécesseur plasmoquine, suggèrent que les doses plus basses que celles actuellement recommandées (0,50 – 0,75 mg par kg), offrant plus de sécurité, pourraient encore être efficaces. Prof Nicholas J White FRS, in The Lancet Infectious Diseases, Early Online Publication, 23 November 2012

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

vendredi 3 février 2012

Données de mortalité due à la malaria entre 1980 et 2010: analyse systématique

Elevage et surveillance de moustiques Anophèles dans une insecterie, pour études sur le paludisme (malaria). Les femelles sont vectrices du parasite Plasmodium de la malaria. La malaria est la maladie parasitaire la plus répandue dans le monde.
Source:   http://www.inserm.fr/thematiques/microbiologie-et-maladies-infectieuses/dossiers-d-information/paludisme
Les efforts renouvelés au cours de la précédente décennie, au niveau mondial et national, dans le combat contre la malaria, était mus par d'ambitieux objectifs. Notre but était de fournir une évalutation précise des niveaux et tendances en matière de mortalité due à la malaria; afin de mieux cerner les besoins pour de futures actions.

Nous avons collecté de manière systématique, les données disponibles relatives à la mortalité due à la malaria pour la période 1980 - 2010, en corrigeant les biais dûs aux erreurs de classification. Nous avons développé une série de modèles prédictifs, incluant des modèles d'ensembles, afin d'estimer la mortalité stochastique par malaria; par âge, sexe, pays et année. Nous avons utilisé des indicateurs-clés de mortalité par malaria comme la prévalence du parasite Plasmodium falciparum, la résistance aux traitements antimalariques de première intention, ainsi que le contrôle du vecteur. Nous avons évalué la validité prédictive des facteurs de risque pour le choix du modèle final.

La mortalité globale due à la malaria est passée de 995000 (intervalle d'incertitude stochastique à 95%: 711000 - 1412000) en 1980 à un pic de 1817000 (1430000 - 2366000) en 2004, pour redescendre à 1238000 (929000 - 1685000) en 2010. En Afrique, les décès par malaria ont augmenté: de 493000 (290000 - 747000) en 1980 à 1613000 (1243000  - 2145000) en 2004, pour diminuer ensuite d'environ 30% pour s'établir à 1133000 (848000 - 1591000) en 2010. 
Les décès par malaria ont décru régulièrement dans le monde, Afrique mise à part: de 502000 (322000 - 833000) en 1980 à 104000 (45000 - 191000) en 2010.
Nous avons estimé que plus de décès sont survenus chez des personnes âgées de 5 ans et plus que ce qu'indiquaient les estimations publiées dans de précédentes études: 435000 (307000 - 658000) décès en Afrique et 89000 (33000 - 177000) dans le monde, Afrique excepté, en 2010.

Nos résultats indiquent que le fardeau que représente la mortalité due à la malaria est plus important précédemment estimé, et plus particulièrement chez les adultes. Il y a une baisse rapide de la mortalité en Afrique, grâce notamment à l'élargissement des actions de contrôle soutenues par les donateurs internationaux. Le soutien apporté par les donateurs doit cependant être amplifié pour que soient réalisés les objectifs d'éradication de la malaria et autres objectifs de santé et de développement au sens large. Prof Christopher JL Murray MD et al, in The Lancet, Vol 379 (9814) 413-431, 4 February 2012.

Financement: Bill & Melinda Gates Foundation

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ

mercredi 26 janvier 2011

Etude de la protection contre la malaria chez la femme enceinte en Afrique Sub - Saharienne: synthèse et analyse de données d'études nationales

Mère et enfant se préparant au coucher sous une moustiquaire. Source: Science Photo Library
Les moustiquaires traitées aux insecticides et les traitements intermittents à la sulfadoxine-pyrimethamine sont recommandés pour la protection contre la malaria pendant la grossesse, en Afrique, dans des zones de présence endémique de la maladie. Toutefois, il n'y a pas de données sous - nationales publiées à ce propos. Notre but était donc de synthétiser des données d'études nationales relatives à ces interventions, en tenant compte des disparités locales de risque de contracter la malaria à l'intérieur même des pays concernés. Nous avons extrait des données spécifiques adoptées contre la malaria chez la femme enceinte, dans le cadre des campagnes de protection nationales dans les pays où la malaria est présente de manière endémique. (...)

Malgré le succès obtenu dans certains pays; la couverture anti-malarique par moustiquaire traitée aux insecticides et par traitement préventif chez la femme enceinte est indadéquate. Des efforts à plus grande échelle doivent être donc consentis. Ana Maria van Eijk et al, The Lancet Infectious Diseases, Early Online Publication, 26 January 2011

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ               

vendredi 14 janvier 2011

Essai d'un vaccin contre la malaria

Globules rouges inféctés: vue en microscopie electronique. Source: Photolibrary
Des médecins investigateurs on testé l'efficacité et l'inocuité d'un vaccin candidat contre la malaria, le RTS,S/AS01. Une analyse explicative de l'efficacité vaccinatoire en fonction du titre en anticorps est également présentée. The Lancet Infectious Diseases (Online January 14, 2011).

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ