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vendredi 14 janvier 2022

#thelancet #grippe Grippe

Statistiques (archives américaines) présentant les symptômes de l'épidémie de grippe de 1918 tels que décrits par les médecins de différents camps de l'armée alliée.
Source:https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:3548786222_7a3d3208d3_bInfluenzaGrippe.jpg

 

Une forme légère de grippe s’est répandue dans tout le pays. Les symptômes sont d'apparition soudaine et principalement de nature catarrhale, bien que la première région de l’organisme à subir l’inflammation reste très variable. Alors qu'en petit nombre des cas nausées et vomissements ouvrent la voie à la maladie ; dans la majorité des cas, c’est un malaise initial accompagné de maux de tête que l’on détecte en premier lieu. Surviennent ensuite des douleurs générales, pyrexie, maux de gorge et toux, expectorations peu abondantes, souffles pleurétiques sans complications pulmonaires graves ou cyanose ; dans la plupart des cas, la maladie est d’évolution courte, suivie d'une convalescence rapide. La mortalité chez les jeunes adultes est faible. Des éruptions cutanées inhabituelles sont signalées dans certaines régions du pays ainsi que douleur et faiblesse dans la région lombaire dans d’autres quartiers. Nous n'avons rien à ajouter en ce qui concerne recommandations prophylactiques aux mesures généralement adoptées en pareil cas, sauf pour demander aux politiques s’exprimant publiquement, de ne pas insister indûment sur les ravages de l'épidémie ou sur les moyens de s’en prémunir si la pertinence de ces derniers n'a pas été formellement établie. Une telle action tend à créer une atmosphère de malaise et d'effroi chez les individus qui est en soi l'un des plus puissantes causes prédisposantes à l'infection. Dans The Lancet, 14 janvier 1922

Source : The Lancet Online / Préparation post : NZ

mardi 1 décembre 2020

#EClinicalMedicine #thelancet #COVID-19 #grippe Prévalence des facteurs de risques liés au COVID-19 et risque de grippe sévère chez les survivants au cancer : étude de cohortes appariées utilisant les données électroniques de santé anglaises enregistrées liées

 

La distanciation physique peut atténuer la propagation de la Covid-19
Source iconographique et légendaire: https://fr.wikipedia.org/wiki/Pand%C3%A9mie_de_Covid-19

Les personnes atteintes de cancer patent sont reconnues comme personnes ayant plus de risque de développer la COVID-19 ; toutefois, la question de savoir si la population élargie des survivants au cancer est à risque élevé. Notre but était de tenter d’y répondre, en comparant des sujets survivant à un cancer avec des sujets de contrôle n’ayant pas eu de cancer pour (i) la prévalence de comorbidités considérées comme facteurs de risque accru de développer une COVID-19 ; et (ii) le risque de développement d’une grippe sévère, comme marqueur de susceptibilité d’issue grave lors d’une contamination aux virus respiratoires dans un contexte d’épidémie. 

Nous avons inclus des survivants (âgés de 21 ans et plus) à 20 types de cancers parmi les plus communément rencontrés, et des sujets de contrôles non atteints par le cancer appariés pour l’âge, le sexe pris dans des contextes de consultation de médecine générale ; les extractions des données patients des deux groupes ayant été réalisées à partir de bases de données anglaises (…) de cas de cancers, d’admission dans les hôpitaux, et d’enregistrement des décès. Les prévalences de comorbidités ont été calculées entre 1 à 5 ans après le diagnostic de cancer. Les risques d’hospitalisation et de décès dus à la grippe ont été comparés à l’aide de modèles de Cox ajustés pour la démographie et les comorbidités à la ligne de base.

108 215 survivants au cancer et 523 541 sujets de contrôle n’ayant jamais été atteints par le cancer ont été inclus. Les sujets survivant au cancer présentaient plus de diabète, d’asthme, d’autres maladies respiratoires, cardiaques, neurologiques, rénales, et hépatiques, et moins d’obésité, en comparaison des sujets contrôle, mais des variations ont été constatées selon la localisation du cancer.  205 hospitalisations/décès du fait de la grippe ont été comptabilisées, les survivants au cancer montrant un risque plus élevé que les sujets de contrôle (HR 2.78, Intervalle de Confiance [IC] 2.04-3.80). Les risques restaient plus élevés pendant plus de 10 années chez les survivants à des cancers hématologiques (HR global 15.17, 7.84-29.35 ; HR>10 ans à partir du diagnostic du cancer 10.06, 2.47-40.93). Les survivants aux autres types de cancers présentaient une évidence de risque accru jusqu’à 5 ans seulement à partir du diagnostic (HR>5 ans 2.22, 1.31-3.74).

Les risques de développer une forme sévère de COVID-19 sont plus élevés chez les sujets survivants au cancer. Cela devrait être pris en compte dans les politiques de santé ciblant les différents groupes de risques cliniques, et la vaccination contre à la fois la grippe, et, lorsqu’elle sera disponible, contre la COVID-19, devraient être encouragées chez les survivants au cancer. Helena Carreira, et al, dans EClinicalMedicine - The Lancet, publication en ligne le 30 novembre 2020

Financement : Unité de Protection Sanitaire (HPRU) Immunisation de l’Institut National de la Santé (NIHR) du Royaume Uni, Fonds Wellcome Trust et de la Société Royale (…).

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 13 décembre 2018

#thelancetrespiratorymedicine #GBD2017 #grippe #mortalité Mortalité, mordidité et hospitalisations du fait de la grippe et des infections de l’appareil respiratoire inférieur, 2017 : une analyse de l’Etude sur la Charge de Morbidité dans le Monde en 2017

Schéma conceptuel en pyramide du fardeau des Infections des Voies Respiratoires Inférieures IVRIs imputables à la grippe.
Transmission = Transmission
Burden = Fardeau
Inapparent = Inapparent
Moderate = Modéré
Severe = Sévère
Death = Décès
Hospitalised = Stade où l'on est Hospitalisé

Bien que la charge de morbidité de la grippe soit souvent discutée dans le contexte de pandémies historiques et de la menaces toujours présentes de futures pandémies; chaque année, un fardeau considérable d’infections des voies respiratoires inférieures (IVRI) et d’autres maladies respiratoires (comme la bronchite pulmonaire chronique obstructive) sont imputables à la grippe saisonnière. L’Étude sur la Charge de Morbidité dans le Monde 2017 (GBD 2017) représente un effort scientifique systématique pour quantifier la perte de santé associée à un ensemble exhaustif de maladies et de handicaps. Dans cet Article, nous mettons l’accent sur les IVRIs pouvant être attribuables à la grippe.

Nous avons modélisé l’incidence des IVRIs, des hospitalisations, et de la mortalité attribuable à la grippe pour chaque pays et entité infra-étatique par âge et par année entre 1990 et 2017, représentant l’ensemble des années prises en compte dans l’étude GBD 2017. Nous avons utilisé l’approche contrefactuelle faisant état d’une estimation de l’incidence des IVRIs, des hospitalisations, et de la mortalité ; puis en avons tiré la fraction à imputer à la grippe.

Les IVRIs imputables à la grippe ont été rendues responsables de 145 000 (Intervalle d’Incertitude [II] 95% 99 000-200 000) décès dans toute la gamme d’âges prise en compte dans l’étude GBD 2017 (16.4 décès pour 100 000 [II 95% 11.6-21.9]); le taux le plus élevé de mortalité tous âges confondus a été relevé en Europe de l’Est (5.2 pour 100 000 [II 95% 3.5-7.2]). 
Nous avons estimé que les IVRIs imputables à la grippe contribuaient pour 9 459 000 (II 95% 3 709 000-22 935 000) hospitalisations dues aux IVRIs et 81 536 000 journées d’hôpital (24 330 000-259 851 000). Nous avons estimé que 11.5% (II 95% 10.0-12.9) des épisodes de IVRIs étaient imputables à la grippe, correspondant à 54 481 000 (38 465 000 – 73 864 000) épisodes et ) 8 172 000 épisodes sévères (5 000 000-13 296 000).

Cette évaluation en profondeur du fardeau des IVRIs imputables à la grippe montre l’effet annuel substantiel sur la santé globale. Bien que le niveau préparation soit importante pour faire face à une potentielle pandémie, la perte de santé due à des IVRIs imputables à la grippe saisonnière ne devrait pas être négligée, et la vaccination devrait être prise en considération. Des efforts d’amélioration des mesures de prévention contre la grippe sont nécessaires. Ensemble des Collaborateurs à l’étude GBD 2017, dans The Lancet Respiratory Medicine, publication en ligne le 12 décembre 2018

Financement: Fondation Bill & Melinda Gates

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

lundi 16 janvier 2017

#thelancetrespiratorymedicine #grippe #zanamivir #oseltamivir Zanamivir par voie intraveineuse ou oseltamivir chez des patients hospitalisés pour grippe : essai international de phase 3 randomisé, à double insu et à double placebo

On a observé un pic de décès dus à la grippe en 1918-1919, en Europe et aux Etats-Unis; la grippe reste encore meurtrière près de 100 ans plus tard.
Source iconographique: https://en.wikipedia.org/wiki/1918_flu_pandemic 
Les inhibiteurs de la neuraminidase sont efficaces pour le traitement de la grippe aigüe non compliquée.  Cependant, il existe des besoins non satisfaits de traitements par voie intraveineuse chez des patients admis à l’hôpital pour grippe sévère. Nous avons étudié si le zanamivir administré par voie intraveineuse pouvait représenter un traitement convenable dans ce contexte.

Dans cet essai international de phase 3 randomisé, à double insu et à double placebo, nous avons recruté des patients âgés de 16 ans et plus, atteints de grippe sévère, admis dans 97 hôpitaux situés dans 26 pays. Nous avons répartis les patients de manière aléatoire (1 :1 :1 stratifiés selon la date de déclenchement des symptômes, c’est-à-dire 4 jour ou 5-6 jours) pour recevoir 300 mg ou 600 mg de zanamivir par voie intraveineuse ou le traitement stantard (75 mg oseltamivir per os) deux fois par jour pendant 5-10 jours ; les patients ont été suivis pendant 28 jours. Le calendrier de randomisation, incluant la stratification, était généré à l’aide du logiciel RandAll de GlaxoSmithKline. Ni les patients, ni le personnel de l’étude, ni le sponsor, n’avaient accès au tableau de randomisation. Le critère principal d’évaluation était la période de temps écoulé entre début du traitement et réponse clinique décelable - résultante entre stabilisation des signes vitaux et sortie de l’hôpital - dans la population avec atteinte positive confirmée de grippe.  Cet essai devait pouvoir montrer un gain de traitement de 1.5 journée au minimum sous zanamivir 600 mg administré par voie intraveineuse. La pharmacocinétique, la sécurité, et les critères d’évaluation virologiques étaient également étudiés. (…).

Entre le 15 janvier 2011 et le 12 février 2015, 626 patients ont été répartis de manière aléatoire pour recevoir 300 mg de zanamivir par voie intraveineuse [zanamivir-300 mg] (n=201), 600 mg de zanamivir par voie intraveineuse [zanamivir-600 mg] (n=209), ou 75 mg d’oseltamivir per os [oseltamivir] (n=205) deux fois par jour ; 11 patients sont sortis d’étude avant toute prise de médicament à l’étude. 
488 (78%) patients sur 626 étaient atteints de grippe confirmée par des tests de laboratoire. En comparaison de la période de temps médiane de 5.14 jours avant réponse clinique dans le groupe zanamivir-600 mg, la période de temps médiane avant réponse clinique était de 5.87 jours (différence de -0.73 jours, Intervalle de Confiance [IC] 95% de -1.79 à 0.75 ; p=0.25) dans le groupe zanamivir-300 mg et de 5.63 jours (différence de -0.48 jours, IC 95% de -2.11 à 0.97 ; p=0.39) dans le groupe oseltamivir. 
Quatre patients atteints de grippe A/H1N1pdm09 dans le groupe oseltamivir ont présenté des mutations résistantes H275Y. 
Des événements indésirables étaient rapportés chez 373 (61%) des patients recevant un traitement et présentaient un profil similaire quel que soit le groupe de traitement ; les événements indésirables les plus communément rencontrés (sous zanamivir-300 mg, zanamivir-600 mg, et oseltamivir) étaient diarrhée (10 [5%], 15 [7%], 14 [7%], insuffisance respiratoire (11 [5%], 14 [7%], 11 [5%]) et constipation (7 [3%], 13 [6%], 10 [5%]). 41 (7%) patients sont décédés au cours de l’étude (15 [7%]n 15 [7%], 11 [5%]) ; les causes de décès les plus communément rencontrées étant insuffisance respiratoire et choc septique.

La période de temps écoulée avant réponse clinique sous zanamivir-600 mg n’était pas supérieure à celle observée sous oseltamivir ou zanamivir-300 mg. Tous les traitements présentaient le même profil de sécurité chez les patients hospitalisés atteints de grippe sévère. Dr Francisco M Marty, MD, et al, dans The Lancet Respiratory Medicine, publication en ligne en avant-première, 13 janvier 2017

Financement : GlaxoSmithKline

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 9 septembre 2015

#thelancetinfectiousdiseases #grippe #vaccin #coût-efficacité Rapport coût-efficacité du vaccin inactivé contre la grippe à dose élevée versus dose standard chez des adultes âgés de 65 ans et plus : évaluation financière à partir de données extraites d’un essai randomisé contrôlé

Etendue de l'épidémie de grippe en France en Hiver 2015.
Source: http://i0.wp.com/www.pandemiedegrippe.com/wp-content/uploads/2015/02/Grippe-2015-en-France.jpg
La plupart des admissions et les décès saisonniers à l'hôpital dus sont à la grippe saisonnière sont à comptabiliser parmi les adultes âgés de 65 ans et plus. Les résultats de l’étude randomisée FIM 12 montrent qu’une dose élevée de vaccin inactivé contre la grippe est plus efficace qu’une dose standard de vaccin, pour la prévention de la grippe confirmée par des tests de laboratoire dans cette tranche d’âge. Notre but était d’évaluer l’impact économique de la vaccination contre la grippe à dose élevée versus vaccination contre la grippe à dose standard chez des participants à l’étude de population FIM 12.

FIM 12 était une étude comparative randomisée contrôlée dans laquelle 31 989 participants âgés de 65 ans et plus ont été répartis de manière aléatoire (1:1) pour recevoir soit le vaccin contre la grippe trivalent inactivé à dose élevée, soit le vaccin contre la grippe trivalent inactivé à dose standard sur deux saisons de grippe (2011-12 et 2012-13). Les données d’utilisation des ressources de santé, obtenues dans l’étude FIM 12 ont été résumées par groupes de personnes vaccinées. Les fonds nécessités, fournis par des sources standards de financement aux Etats-Unis, ont été appliqués à chaque poste de charge, vaccins inclus (vaccin à dose élevée : 31.82 $, dose standard : 12.04 $). Les données de maladie clinique ont été exprimées en fonction des données disponibles de qualité de vie des patients. L’horizon temporel était matérialisé par une saison de grippe ; cependant, la perte d’années de vie pondérée par la qualité (QALY) due aux décès au cours de l’étude étaient calculées sur la vie entière. Nous avons calculé l’augmentation des rapports coût-efficacité (ARCE) pour les doses élevées versus dose standard et avons utilisé les QALYs comme une issue de l’analyse coût-utilité. Nous avons entrepris une analyse de sensibilité probabiliste par autoamorçage, afin d’explorer l’effet d’une incertitude statistique sur l’étude des résultats.

La moyenne des coûts par participant était plus basse dans le groupe de vaccin à haute dose (1376.72 $ [Déviation Standard -DS- : 6857.59]) que dans le groupe de vaccin à dose standard (1492.64 $ [7447.14] ; différence -115.92 $ [Intervalle de Confiance -IC- de -264.18 à 35.48]). Les coûts pour la société se sont révélés plus bas dans le groupe « dose élevée » par rapport au groupe « dose standard » (1506.48 $ [DS 7305.19] versus 1634.50$ [7952.99] ; différence : -128.02 $ [IC 95% de -286.89 à 33.30]). Les admissions à l’hôpital ont représenté 95% des dépenses prises en charge par les autorités de santé et 87% des coûts pour la société. Le nombre moyen d’admissions à l’hôpital par participant était de 0.0937 (DS : 0.3644) dans le groupe « dose élevée » et de 0.1017 (0.3708) dans le groupe « dose standard » (différence : -0.0080, IC 95% de - 0.0160 à -0.0003). Le vaccin à haute dose a produit un gain en QALYs (moyenne : 8.1502 QALYs gagnées par participant [DS : 0.5693]) en comparaison du vaccin à dose standard (8.1499 [0.5697]) et ; a ce faisant dominé le vaccin à dose standard dans l’analyse coût-utilité du fait des économies réalisées. L’analyse de sensibilité probabiliste a montré que le vaccin à haute dose permet à 93% de faire des économies.

Le vaccin trivalent inactivé contre la grippe à haute dose représente une alternative moins coûteuse et plus efficace par rapport au vaccin à dose standard, avec pour force motrice une réduction des admissions à l’hôpital. Ces résultats sont pertinents et concernent les bénéficiaires de l’assurance maladie aux États-Unis, les fournisseurs, les payeurs, les organes de recommandation, spécialement ceux recherchant d’améliorer les résultats tout en maintenant les coûts.  Dr Ayman Chit, PhD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant-première, 8 septembre 2015

Financement : Sanofi Pasteur

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

lundi 9 février 2015

#thelancetinfectiousdiseases #grippe #vaccin #oseltamivir #FDA Efficacités comparatives d’un vaccin contre la grippe à haute dose versus vaccin contre la grippe à dose standard administrés à des ressortissants américains âgés de 65 ans et plus de 2012 à 2013 : analyse rétrospective de cohorte par extraction de données de la base de l’Assurance Maladie

Source iconographique: http://www.sudouest.fr/2015/01/28/l-epidemie-de-grippe-bat-son-plein-la-gastro-menace-1812631-4696.php
Un vaccin grippal trivalent inactivé à haute dose a été approuvé en 2009 par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, sur la base de critères sérologiques. Notre but était d’établir si une dose élevée de vaccin grippal inactivé était plus efficace pour la prévention contre les cas de grippe décelés lors de visites chez le médecin ou lors d’admissions à l’hôpital que le vaccin à doses standard, chez les bénéficiaires de l’assurance maladie.

Dans cette étude rétrospective de cohorte, nous avons identifié les bénéficiaires de l’assurance maladie, âgés de 65 ans et plus ayant reçu un vaccin inactivé contre la grippe à haute dose ou à dose standard des pharmacies communautaires offrant les deux vaccins, pendant la saison de grippe 2012 – 2013. Les données vaccinales ont été fournies par les codes de figurant sur les factures de l’assurance maladie. Le critère principal d’évaluation était la probabilité de déclaration d’une infection grippale, définie par les résultats obtenus sur test de dépistage de la grippe suivi par l’administration de l’inhibiteur de la neuraminidase oseltamivir. Le critère secondaire était le taux de visite à l’hôpital ou à un service des urgences, obtenu par le code de facturation pour la grippe de l’assurance maladie. Les modèles de régression univariés et multivariés ont été utilisés pour les analyses de résultats.

Entre le 1er août 2012 et le 31 janvier 2013, nous avons étudié les résultats obtenus chez 929 730 sujets ayant reçu la vaccination à haute dose, et chez 1 615 545 sujets ayant reçu la vaccination à dose standard. Les participants recrutés dans chaque cohorte étaient stratifiés par rapport à l’âge et la détection de troubles médicaux sous-jacents. Le vaccin à haute dose (1.30 événements par 10 000 personnes-semaines) était d’une efficacité de 22% supérieure (Intervalle de Confiance [IC] 95% 16-27%) à celle du vaccin à dose standard (1.01 événements par 10 000 personnes-semaines) pour ce qui est de la prévention des probables infections grippales (test de détection rapide de la grippe suivi d’un traitement à l’oseltamivir) et de 22% (IC 95% 16-27%) plus efficace pour ce qui est de la prévention contre les admissions à l’hôpital (0.86 événement par 10 000 personnes-semaines pour la cohorte « vaccination à haute dose » versus 1.10 événement par 10 000 personnes-semaines pour la cohorte « vaccination à dose standard »).

Notre étude rétrospective de cohorte, effectuée à partir de la base de données des bénéficiaires de l’assurance – maladie de 65 ans et plus, montre que le vaccin grippal inactivé à haute dose  était significativement plus efficace que le vaccin à dose standard dans la prévention contre la grippe. De plus, la large population incluse dans l’étude nous a permis de montrer, pour la première fois, une réduction significative des admissions à l’hôpital chez les sujets ayant reçu le vaccin à haute dose, en comparaison des admissions à l’hôpital chez les sujets ayant reçu le vaccin à dose standard ; résultat non obtenu jusqu’à présent dans les études randomisées. Ces résultats fournissent en outre de nouvelles informations devant être considérées à l’usage des décideurs en matière de politique vaccinale chez les personnes âgées. Hector S Izurieta, MD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant – première, 8 février 2015

Financement : FDA and the office of the Assistant Secretary of Planning and Evaluation.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

mardi 20 mai 2014

Effet de la nitazoxanide chez les adultes et les adolescents atteints de grippe aiguë non compliquée : essai de phase 2b/3 en double – aveugle, randomisé et contrôlé par placebo

la grippe bénéficie d'une surveillance précise, tant au niveau national que mondial. En France, la surveillance de la grippe est réalisée par deux réseaux de médecins:
-les Groupes régionaux d'observation de la grippe (Grog)
-le réseau Sentinelles animé par l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale)
Source iconographique et légendaire: http://sante.lefigaro.fr/sante/maladie/grippe/quelle-surveillance-pour-grippe
La grippe est une cause importante de morbidité et de mortalité à travers le monde. Les options de traitement ne sont pas nombreuses, et les besoins en médicaments nouveaux à mécanismes d’actions innovants se font sentir. Notre but était d’étudier l’efficacité et la sécurité d’emploi de la nitazoxanide, un thiazide anti-infectieux pour le traitement de grippe aiguë non compliquée.

Nous avons réalisé un essai de phase 2b/3 en double – aveugle, randomisé et contrôlé par placebo dans 74 centres de soins primaires aux États – Unis d’Amérique entre le 27 décembre 2010 et le 30 avril 2011. Nous avons recruté des participants âgés de 12 à 65 ans inclus atteints de fièvre, d’au moins un symptôme respiratoire, et d'un symptôme caractéristique de la grippe dans les 48 h suivant l’apparition dudit symptôme. Nous avons réparti les participants de manière aléatoire pour recevoir soit nitazoxanide 600 mg, ou nitazoxanide 300 mg, ou le placebo deux fois par jour pendant 5 jours ; (ratio 1 :1 :1) et les avons suivi pendant 28 jours. Le tableau de randomisation était généré par ordinateur et réalisé en blocs de trois. Ni le sponsor, ni les investigateurs, ni les agents de suivi de l’étude, ni les patients, et ni le personnel de laboratoire n’avaient accès au tableau de randomisation. Le critère principal d’évaluation était le temps écoulé entre la date d’administration de la première dose de traitement et le soulagement des symptômes. L’analyse primaire a été effectuée sur population de patients en intention de traiter, dont la pathologie grippale était confirmée par RT-PCR ou culture à la ligne de base (…).

Sur les 650 participants dépistés, 624 (96%) ont été recrutés. De ceux-là, 212 ont été répartis de manière aléatoire pour recevoir le placebo deux fois par jour, 201 pour recevoir nitazoxanide 300 mg deux fois par jour, et 211 pour recevoir nitazoxanide 600 mg deux fois par jour. La durée médiane des symptômes était de 116.7 h (Intervalle de Confiance -IC- 95% 108.1-122.1) chez les participants recevant le placebo, en comparaison de la durée médiane des symptômes de 95.5 h (84.0-108.0 ; p=0.0084) chez ceux recevant nitazoxanide 600 mg et 109.1 h (96.1-129.5, p=0.52) chez ceux recevant nitazoxanide 300 mg. Les événements indésirables étaient similaires entre les trois groupes, le plus fréquemment observé étant mal de tête, rapporté par 24 (11%) des 212 participants recrutés dans le groupe placebo, 12 (6%) des 201 patients du groupe faible dose, et 17 (8%) des 211 patients dans le groupe dose élevée; ou diarrhée, rapporté par sept (3%) patients dans le groupe placebo, quatre (2%) patients du groupe faible dose et 17 (8%) patients du groupe dose élevée.

Le traitement à base de nitazoxanide 600mg deux fois par jour pendant 5 jours était associé à une réduction significative de la durée des symptômes chez les participants atteints de grippe aiguë non compliquée. De nouvelles études sont recommandées, afin de confirmer ces résultats et d’évaluer l’efficacité du médicament seul, ou en combinaison avec d’autres médicaments existants, chez les patients gravement atteints et ceux à risque de complications dues à la grippe. Jason Haffisulla MD et al, The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant – première, 20 mai 2014

Financement : Romark Laboratories LC

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ 

lundi 17 mars 2014

Comparaison du fardeau pesant sur la communauté et de la gravité de la grippe saisonnière et pandémique : résultats de l’étude de cohorte « surveillance de l’influenza »

Grippe en France. Etat des lieux début février 2014. Globalement, la grippe saisonnière touche chaque année en France entre 2 et 15% de la population. (...)
Source iconographique et légendaire: http://www.lepoint.fr/editos-du-point/anne-jeanblanc/grippe-une-cuvee-2014-particulierement-severe-06-02-2014-1788824_57.php
L’étude de l’effet de la grippe sur les populations, incluant le risque d’infection – et de maladie si infection il y ainsi que le nombre de consultations médicales qui en résulte, est essentielle à l’information sur les contrôles futurs à opérer et sur la prévention. Notre but était de comparer la charge pesant sur la communauté et la gravité de la grippe saisonnière et pandémique selon l’âge et les années concernées, afin d’acquérir une connaissance meilleure de ce fardeau bien souvent sous-estimé.

À l’aide d’une sérologie pré-saisonnière et post-saisonnière, de comptes rendus hebdomadaires, et d’identification de la grippe par analyse RT-PCR effectuée sur prélèvement nasal, nous avons  suivi l’évolution saisonnière et de grippe pandémique sur cinq cohortes successives (Royaume – Uni 2006-11 ; suivi de 5448 sujets […]). Nous avons comparé le fardeau et la gravité des souches pandémiques. Nous avons pondéré les analyses en fonction de l’âge, et de la structure administrative de l’Angleterre en régions pour produire cinq estimations représentatives sur le plan national. Nous avons comparé les profils de symptômes sur la première semaine de maladie en rapport à différentes souches de grippe confirmées par PCR, et de virus non-grippaux à l’aide d’une régression logistique ordinale avec usage de la mesure de la gravité du symptôme comme variable d’évaluation.

Sur la base de l’observation d’une augmentation de 4 fois du titre sérologique spécifique à la souche, l’épidémie touche en moyenne 18% (Intervalle de Confiance [IC] 95% 16-22) des personnes non vaccinées chaque année. Parmi les personnes infectées, nous avons observé 69 maladies respiratoires pour 100 personnes années atteintes de grippe en comparaison des 44 pour 100 non atteintes par la grippe. Le taux de déclaration de la maladie – si infection – était de 23 maladies déclarées pour 100 personnes par saison (13-34), suggérant que la plupart des personnes infectées par la grippe sont asymptomatiques. 25% (18-35) de toutes les personnes porteuses d’infection sérologiquement confirmée étaient atteintes de la maladie selon les mesures par PCR. Ces chiffres n’étaient pas significativement différents lorsque comparés à ceux relatifs à la grippe pandémique saisonnière. Des cas confirmés par PCR, les personnes infectées par la souche pandémique de 2009 ont montré des symptômes beaucoup moins graves que les personnes infectées avec le H3N2.

La grippe saisonnière ainsi que la souche pandémique de 2009 se sont caractérisées par des taux similaires d’infections avec, dans la plupart des cas, autosurveillance sans consultation médicale. Au sein de la communauté, la souche pandémique de 2009 a causé des symptômes plus légers que le H3N2 saisonnier. Dr Andrew C Hayward MD, The Lancet Respiratory Medicine, publication en ligne en avant – première, 17 mars 2014

Financement : Medical Research Council and the Wellcome Trust


Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ