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lundi 2 mars 2020

#thelancetchildandadolescenthealth #progeria #croissance Maturation squelettique et schémas de croissance des os longs chez des patients atteints de progeria : étude rétrospective

Jonhatan Hutchinson est le découvreur du syndrome de Hutchinson-Gilford progeria. Photographie de 1881.
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Jonathan_Hutchinson

Le syndrome de Hutchinson-Gilford progeria (appelé Progeria dans cet Article) est un trouble génétique sporadique rare. Une des manifestations cliniques précoce est une croissance squelettique anormale ; toutefois, cette anomalie de croissance n’a pas été pleinement caractérisée. Notre but était de caractériser la maturation squelettique et les schémas de croissance des os longs chez des patients présentant un phénotype clinique de progeria.

Dans cette étude rétrospective, nous avons passé en revue les enquêtes de données sur le développement du squelette de patients (âge < 20 ans) atteints de progeria, obtenues sur une période de 9.5 ans. La plupart des enquêtes incluaient des radiographies des mains et des os longs (humérus, radius, cubitus, tibias, et péronés). Les âges osseux de ces patients étaient estimés selon les standards de Greulich et Pyle. L’étude de cohorte était scindée en deux groupes d’âge se chevauchant, selon des méthodes éprouvées d’étude de croissance des os longs : les mesures longitudinales de longueur des os étaient réalisées entre les physes pour le groupe enfance (sujets âgés de 12 ans et moins) et à partir des limites supérieures épiphyses proximales ossifiées jusqu’à la limite inférieure des épiphyses distales ossifiées pour le groupe adolescence (sujets âgés de 10 ans et plus). Les estimations d’âge osseux et de mesure de longueur des os étaient représentées sur des courbes en fonction de l’âge chronologique des patients et comparées avec les standards de référence. Les analyses statistiques étaient réalisées sur modèles mixtes.

85 patients atteints de progeria et 250 séries squelettiques étaient inclus dans notre étude.  Pour les deux sexes, les estimations d’âge osseux montraient un taux de maturation squelettique plus élevé que le taux normal de 1, quel que soit l’âge chronologique considéré (p<0.0001), avec un taux de maturation de 1.09 (Erreur Standard [ES] 0.02) chez les garçons et de 1.14 (0.02) chez les filles. 
Les longueurs longitudinales des os longs commençaient à dévier de la norme dès l’âge de 1-2 ans. Les courbes de croissance de ces os longs formaient un plateau à un niveau équivalent à environ la moitié de la longueur attendue pour la croissance d’un os normal et la demi-vie (période de temps pris pour la croissance jusqu’à une taille en longueur de l’os correspondant à la moitié de la longueur totale attendue) était également égale à la moitié du temps en comparaison de la norme.

Notre étude a établi des courbes de croissance qui pourraient servir de standards de référence de maturation squelettique et de croissance des os longs chez des patients présentant un phénotype clinique de progeria. Andy Tsai, MD, et al, dans The Lancet Child & Adolescent Health, publication en ligne en avant-première, 28 février 2020

Financement :  The Progeria Research Foundation, the US National Heart, Lung and Blood Institute, the Dana-Farber Cancer Institute Stop&Shop Pediatric Brain Tumor Program, the US National Center for Research Resources, US National Institutes of Health.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

vendredi 8 janvier 2016

#Cell #squelette #régulationencis #protéinemorphogénétique Evolution des caractéristiques nouvelles du squelette du fait des changements de régulation en cis des protéines morphogénétiques osseuses

Le gène de la protéine morphogénétique GDF6 a subi des évolutions espèces-spécifiques dans sa régulation, à la fois chez les épinoches et les humains, un gain et une perte d’enhancers spécifiques, fournissant un mécanisme de régulation dans le changement de l’armature osseuse chez le poisson et de modification de la morphologie spécifique des extrémités au cours de la transition humaine vers la bipédie.
Les changements de la taille et de la forme des os sont des caractéristiques essentielles chez un grand nombre de vertébrés. Ici, nous utilisons les croisements génétiques et comparons la génomique afin d’identifier les altérations de la régulation de l’ADN contrôlant l’évolution du squelette. Les différences en taille de l’armature osseuse chez les épinoches permettent de cartographier un effet  majeur du chevauchement de loci de GDF6, dans la famille de gènes BMP.  Les poissons d’eau douce expriment plus GDF6, en partie du fait d’une insertion de transposon, et de la surexpression transgénique des changements évolutifs des différentes phénocopies des caractéristiques osseuses.  Le locus humain GDF6 a également subi des évolutions de sa régulation, incluant la perte complète d’un enhancer qui montre d’ailleurs un haut niveau de conservation entre les singes et les autres mammifères. Des tests fonctionnels montrent que l’enhancer ancestral commande l’expression au niveau des membres postérieurs, mais pas des membres antérieurs, dans des lieux qui ont spécifiquement subi des modifications au cours de la transition humaine vers la bipédie. À la fois le gain et la perte d’éléments de régulation peut localiser les changements de BMP localisés spécifiquement sur le plan anatomique, fournissant une base régulatrice flexible pour ce qui est de l’évolution spécifique du squelette selon les espèces. Vahan B. Indjeian, et al, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 7 janvier 2016

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle: Science Direct / Traduction et adaptation : NZ