Total des pages vues

Affichage des articles dont le libellé est maladie pulmonaire obstructive chronique. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est maladie pulmonaire obstructive chronique. Afficher tous les articles

mardi 18 septembre 2018

#thelancetrespiratorymedicine #maladiepulmonaireobstructivechronique #budesonide #glycopyrrolate #formoterolfumarate Trithérapie composée de budesonide/glycopyrrolate/formorterol fumarate avec technologie de délivrance par co-supension versus doubles thérapies dans la maladie pulmonaire obstructive chronique (KRONOS) : étude de phase 3 en double – aveugle, à groupes parallèles, multicentrique, randomisée et contrôlée

A gauche: poumon et voie respiratoire normaux
A droite: poumon et voie respiratoire enflammés
Source iconographique:  https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Blausen_0620_Lungs_NormalvsInflamedAirway.png

Les corticostéroïdes inhalés ont été utilisés chez les patients atteints de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), cependant, les bénéfices potentiels liés à leur utilisation dans le cadre d’une trithérapie ne sont pas connus. Notre but était de comparer l’efficacité d’une trithérapie avec celle d’une thérapie double correspondante chez des patients symptomatiques, atteints de MPOC modérée à sévère, sans exigence d’un historique des exacerbations.

Dans cette étude de phase 3 en double – aveugle, à groupes parallèles, multicentrique, randomisée et contrôlée, nous avons recruté des patients dans des hôpitaux et centres de soins au Canada, Chine, Japon, et aux USA. Les patients éligibles étaient âgés de 40-80 ans, étaient anciens fumeurs ou fumeurs actuels (avec un historique de tabagisme 10 paquets-années), présentaient un historique clinique de MPOC, ou étaient symptomatiques pour la MPOC bien qu’étant placés sous deux traitements par inhalation ou plus durant au moins 6 semaines avant la sélection. 
Nous avons réparti les patients au hasard (2:2:1:1) à l’aide d’un système internet de réponse vocale interactive pour recevoir budesonide/glycopyrrolate/formoterol fumarate par inhalateur doseur 320/18/9.6 μg (BGF MDI), glycopyrrolate/formoterol fumarate par inhalateur doseur 18/9.6 μg (GFF MDI), budesonide/ formoterol fumarate par inhalateur doseur 320/9.6 μg (BFF MDI), ou budesonide/ formoterol fumarate en ouvert par inhalateur à poudre sèche 400/ 12 μg (BUD/FORM DPI). 
Les critères principaux pour ce qui est de l’approche statistique sur les sujets de la zone Europe/Canada étaient l’aire sous la courbe de mesure du VEMS (Volume Expiratoire Maximal / Sec) entre 0 et 4h (AUC 0-4) pour BGDF MDI versus BFF MDI et BGR MDI versus BUD/FORM DPI (marge de -50 mL à partir de la limite inférieure de l’Intervalle de Confiance [IC] 95%) sur 24 semaines. Les comparaisons avec BUD/FORM DPI étaient réalisées pour l’analyse statistique sur les sujets de la zone Europe/Canada uniquement. (…).

Entre le 20 août 2015 et le 5 janvier 2018, 3 047 patients de 215 sites ont été sélectionnés, et 1902 ont été répartis au hasard pour recevoir BGF MDI (n=640), GFF MDI (n=627), BFF MDI (n=316), ou BUD/FORM DPI (n=319). Sur 24 semaines, BGF MDI a amélioré l’AUC0-4 de VEMS de manière significative versus BDF MDI (différence moyenne des moindres carrés 104 mL, IC 95% de 77 à 131 ; p<0.0001) et BUD/FORM DPI (91 mL, de 64 à 177 ; p<0.0001). BGF MDI a également amélioré le VEMS lors de l’administration d’une prédose versus GFF MDI (22 mL, de 4 à 39 ; p=0.0139) et était non-inférieur à BUD/FORM DPI (-10 mL, de -36 à 16 ; p=0.4390).
À la semaine 24, les patients du groupe BGF MDI avait significativement augmenté leur AUC0-4 de VEMS en comparaison des patients recevant BFF MDI (116 mL, IC 95% de 80 à 152 ; p<0.0001) ; a été mesurée en outre une amélioration non-significative du changement par rapport à la ligne de base du VEMS suite à l’administration d’une pré-dose matinale à la semaine 24 versus GFF MDI (13 mL, de -9 à 36 mL ; p=0.2375). L’événement indésirable apparu sous traitement le plus communément rencontré était nasopharyngite (n=49 [8%] dans le groupe BGF MDI ; n=41 [7%] dans le groupe GFF MDI ; n=26 [8%] dans le groupe BFF MDI ; et n=30 [9%] dans le groupe BUD/FORM) et infection du tractus respiratoire supérieur (n=65 [10%] ; n=38 [6%] ; n=18 [6%] ; et n=22 [7%]). L’incidence de la pneumonie était faible (<2%) et similaire pour tous les traitements. Deux décès dus aux traitements ont été comptabilisés, tous deux dans le groupe GFF MDI.

BGF MDI s’est révélé efficace, bien toléré, et pourrait représenter un traitement plus approprié que les thérapies doubles administrables chez les patients atteints de MPOC modérée à sévère, abstraction faite de leur historique d’exacerbations. Prof Gary T Ferguson, MD, et al, dans The Lancet Respiratory Medicine, publication en ligne en avant-première, 16 septembre 2018

Financement : Pearl – Groupe Astra Zeneca

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

lundi 3 septembre 2018

#thelancetpublichealth #obésité #maladienoncontagieuse #annéesindemnes Obésité et perte d’années indemnes due aux principales maladies non-contagieuses : étude multicohorte

Homme d'âge mûr en surpoids pratiquant la course à pied

L’obésité accroît le risque de plusieurs maladies chroniques ; toutefois, la variation du degré de perte d’années indemnes de toute maladie liée à l’obésité, en fonction de la catégorie de mode de vie et des niveaux socio-économiques reste obscur. Nous avons estimé le nombre d’années indemnes de toute maladie non contagieuse chez des adultes en surpoids et obèses, en comparaison des adultes à poids normal.

Nous avons mutualisé les données concernant l’IMC et les maladies non contagieuses chez des hommes et des femmes ne présentant pas de signes de ces maladies, à partir d’une Méta-Analyse de Données Individuelles de Patients, intégrées aux études de cohorte Européennes du Consortium d’Etudes sur la Population Active. L’IMC a été évalué à la ligne de base (1991-2008) et les maladies non-contagieuses (nouveaux cas de diabète de type 2, de maladie coronarienne, d'AVC, de cancer, d'asthme, et de maladie pulmonaire obstructive chronique) ont été déterminées par le couplage avec les dossiers de santé au niveau national, des examens médicaux systématiques ou des auto-évaluations. Le nombre d’années indemnes de toute pathologie entre les âges de 40 ans et de 75 ans associées à un poids insuffisant (IMC < 18.5 kg / m2), un surpoids (25 kg / m2 à < 30 kg / m2), une obésité (classe I [modérée] ≥ 30 kg / m2 à < 35 kg / m; classe II-III [sévère] 35 kg / m2) en comparaison de celles associées à un poids normal ( 18.5 kg / m2 à < 25 kg / m2), ont été estimées.

Sur 137 503 participants extraits de dix études, nous en avons exclu 6 973 du fait de données manquantes et 10 349 du fait d’une pathologie patente à la ligne de base ; 120 181 participants ont donc, de fait, constitué l’échantillon d’analyse. Sur 47 127 hommes, 211 (0.4%) étaient d’un poids insuffisant, 21 468 (45.6%) normopondéraux, 20 738 (44.0%) en surpoids, 3 982 (8.4%) obèses de classe I, et 728 (1.5%) obèses de classe II-III. Les données correspondantes chez les 73 054 femmes étaient 1 493 (2.0%), 44 760 (61.3%), 19 553 (26.8%), 5 670 (7.8%) et 1 578 (2.2%) respectivement. Au cours des 1 328 873 personnes-années à risque (suivi moyen 11.5 ans [fourchette de 6.3 à 18.6]), 8 159 hommes et 8 100 femmes ont développé au moins une pathologie non-contagieuse. 
Entre 40 ans et 75 ans, le nombre d’années indemnes de toute pathologie était de 29.3 (Intervalle de Confiance [IC] 95% 28.8-29.8) chez les hommes de poids normal et de 29.4 chez les femmes de poids normal. 
En comparaison des sujets de poids normal, la perte d’années indemnes de toute pathologie s'élevait à 1.8 (IC 95% de -1.3 à 1.5) chez les personnes à poids corporel trop bas, à 1.1 (de 0.7 à 1.5) chez les personnes en surpoids, à 3.9 (de 2.9 à 4.9) chez les personnes atteintes d’obésité de classe I et à 8.5 (de 7.1 à 9.8) chez les personnes atteintes d’obésité de classe II-III. Le nombre d’années indemnes de pathologies perdues, associées à une obésité de classe II-III, variait entre 7.1 et 10.0 dans les sous-groupes de participants selon les divers niveaux socio-économiques, d’activité physique, et de tabagisme.

Une obésité moyenne était associée à une perte d’une année de vie sur dix années de vie potentiellement indemnes de toute pathologie non contagieuse, et l’obésité sévère la perte d’une année de vie sur quatre années de vie indemnes de toute pathologie non-contagieuse, au milieu de l’âge adulte ou à la fin de la vie adulte. Cette perte croissante d’années indemnes de toute pathologie, fonction de la sévérité de l’obésité, est survenue chez les femmes et chez les hommes, chez les fumeurs comme chez les non-fumeurs, chez les sujets physiquement actifs comme chez les sujets sédentaires, et à tous niveaux de l’échelle socio-économique. Solja T Nyberg, PhD, et al, dans The Lancet Public Health, publication en ligne en avant-première, 31 août 2018

Financement : NordForsk, UK Medical Research Council, US National Institute on Aging, Academy of Finland, Helsinki Institute of Life Science, and Cancer Research UK.

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle: The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 11 janvier 2018

#thelancetrespiratorymedicine #MPOC #budesonide #formoterol Prédicteurs d’un risque d’exacerbation et réponse au budésonide chez des patients atteints de maladie pulmonaire obstructive chronique : analyse post-hoc de trois essais randomisés

Poumon sain: HEALTHY
Poumon atteint par la MPOC: COPD
Source: https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/59/Copd_versus_healthy_lung.jpg
La numération des éosinophiles dans le sang périphérique pourrait aider à l’identification des patients atteints de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) présentant une diminution des exacerbations lorsqu’ils prennent des corticostéroïdes inhalés (ICS). De précédentes analyses post-hoc ont proposé des seuils de niveau d’éosinophiles qui permettent une évaluation à la fois arbitraire et limitée des interactions complexes dans la réponse au traitement. Nous avons modélisé la numération des éosinophiles comme une variable continue pour déterminer les caractéristiques définissant à la fois le risque d’exacerbation et la réponse clinique aux ICS chez des patients atteints de MPOC.

Nous avons analysé les données extraites de trois essais randomisés et contrôlés d’évaluation du budesonide-formoterol sponsorisés par Astra Zeneca chez des patients atteints de MPOC avec un historique d’exacerbations et des numérations d’éosinophiles dans le sang disponibles. Les patients présentant un historique d’asthme étaient exclus. Une analyse par régression binomiale négative a été effectuée à l’aide d’une modélisation des variables continues à partir de splines pour l’étude des critères d’évaluation des taux annuels d’exacerbations ajustés (…).

4 528 patients ont été étudiés. Une augmentation non-linéaire des exacerbations est survenue avec l’augmentation de la numération des éosinophiles chez les patients recevant le formoterol seul. Si la numération des éosinophiles comptabilisait 0.10 x 109 cellules par L ou plus, un effet significatif du traitement était enregistré pour ce qui est de la diminution des exacerbations sous budesonide-formoterol par rapport au formoterol seul (rapport de débit 0.75, Intervalle de Confiance [IC] 95% 0.57-0.99 ; Pinteraction=0.015). Des interactions étaient observées entre la numération des éosinophiles et les effets du traitement budesonide-formoterol par rapport au formoterol selon le Questionnaire Respiratoire Saint Georges -QRSG- (Pinteraction=0.0043) et la FEV1 pré-bronchodilatatrice (effet linéaire : p<0.0001, Pinteraction=0.067). Seuls la numération des éosinophiles et un historique de tabagisme représentaient des prédicteurs indépendants de réponse au traitement budesonide-formoterol dans la réduction des exacerbations (numération des éosinophiles, Pinteraction=0.013 ; historique de tabagisme, Pinteraction=0.015).  

Chez les patients atteints de MPOC recevant un traitement budesonide-formoterol, la numération des éosinophiles sanguins était prédictive des risques d’exacerbations et de la réponse clinique aux ICS. Mona Bafadhel, PhD, et al, dans The Lancet Respiratory Medicine, 10 January 2018

Financement : AstraZeneca

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ       

vendredi 9 septembre 2011

Maladie Pulmonaire Obstructive Chronique

Alvéolite fibrosante. Copyright: Science Photo Library
La Maladie Pulmonaire Obstructive Chronique - Chronic Obstructive Pulmonary Disease dans le texte -(COPD) est la 4ème cause de mortalité dans le Monde, selon les données du Lancet; 1 adulte sur 4 se voit diagnostiquer une COPD dans sa vie. Malgré les développements limités de la pharmacopée dans ce domaine au cours des dernières décennies, une serie d'articles  publiés dans le  Lancet http://www.thelancet.com/series/chronic-obstructive-pulmonary-disease  montre des avancées dans le domaine de la COPD, y compris des données nouvelles, obtenues en Immunologie, l'utilisation de biomarqueurs, et d'importante controverses comme le rôle des corticosteroïdes et des antibiotiques. The Lancet Online, en Une de Page d'Accueil, 9 September 2011.

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ