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mercredi 16 octobre 2019

#thelancetrespiratorymedicine #dyskinésieciliaireprimitive Dyskinésie ciliaire primitive à l’âge de la génomique

Ensemble des gènes en cause dans la dyskinésie ciliaire primitive
Cette figure montre l’axonème et résume et présente les gènes (plus de 40 en tout) qui sont associés à la dyskiinésie cliliaire primitive en affectant les protéines ciliaires, leur transport, ou l’ancrage de leur structure. ODA=bras de dynéine externe. CP=paire centrale de microtubules ou microtubules uniques. N-DRC=complexe de régulation nexine-dynéine. PCD=dyskinésie ciliaire primaire. 
La dyskinésie primaire primitive est un syndrome génétiquement et cliniquement hétérogène. Une perte de motilité des cils provoque une défaillance du mécanisme d’épuration mucociliaire. Les patients présentent le plus souvent une détresse respiratoire néonatale de cause indéfinie et continuent d’être atteints par une toux grasse quotidienne, des infections respiratoires récidivantes, des rhinosinusites pérennes, des otites moyennes avec effusion, et bronchiectasie. Approximativement 50% des patients sont atteints de situs inversus, et sont souvent infertiles. Alors que la compréhension de la génétique sous-jacente et des mécanismes de la maladie ont beaucoup évolué au cours des années récentes, les éléments de preuve permettant un traitement restent manquants. Les techniques de séquençage de dernière génération ont accéléré le rythme des découvertes en matière de génomique, et les mutations dans plus de 40 gènes ont été identifiés comme la cause de la dyskinésie ciliaire primaire, avec beaucoup d’autres gènes en passe d’être découverts. Une connaissance améliorée des gènes ciliaires reste le défi à relever pour une perception meilleure du phénotype clinique ; de fait, certains gènes identifiés au cours des cinq dernières années sont associés à une maladie respiratoire bénigne. Les développements en génomique et médecine moléculaire améliorent rapidement les méthodes de diagnostic, et la dyskinésie ciliaire primitive est imputable à un défaut génique chez environ 70% des patients à ce jour. 
Des groupes de recherches sont en cours d’investigation de traitements nouveaux et personnalisés;  toutefois, les thérapies géniques ne seront vraisemblablement pas disponibles dans un avenir proche. Prof Jane S Lucas, MD, et al, dans The Lancet Respiratory Medicine, publication en ligne en avant-première, 14 octobre 2019

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 20 juin 2018

#thelancetchildandadolescenthealth #pédiatrie #otite #spneumoniae #vaccin Efficacité d’un vaccin pneumococcique conjugué à 13 valences pour la protection contre les otites moyennes aigües provoquées par Streptococcus pneumoniae chez les jeunes enfants : étude prospective observationnelle

Otite Moyenne Aigüe
Source:https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Otitis_media_incipient.jpg

Avec l’utilisation à grande échelle du vaccin pneumococcique conjugué à 7 valences (PCV7) pour la protection contre l’otite moyenne aigüe causée par les sérotypes de Streptococcus pneumoniae inclus dans le vaccin, le test d’efficacité du vaccin à 13 valences (PCV13) n’était pas envisageable. Notre but était d’évaluer l’efficacité du PCV13 dans la prévention de l’otite aigüe moyenne causée par les six sérotypes inclus dans PCV13 qui ne l’étaient pas dans PCV7.

Nous avons réalisé une étude observationnelle longitudinale de cohorte chez des enfants en bonne santé vus en consultation externe de pédiatrie dans un cabinet de consultation privé à Rochester, NY, USA. Les enfants étaient d’un âgés de 30 mois au plus ; ils avaient reçu la série primaire complète de vaccinations PCV13 avec les autres vaccins recommandés et étaient éligibles, de ce fait, pour participer à l’étude et être suivis jusqu’à l’âge de 30-36 mois pour identifier les épisodes d’otite moyenne aigüe. 
Des prélèvements de liquide de l’oreille moyenne (LOM) étaient effectués par tympanocentèse. Nous avons examiné le LOM pour ce qui est des sérotypes communs à PCV7 et PCV13 (4, 6B, 9V, 14, 18C, 19F, et 23F) et les six sérotypes additionnels spécifiques à PCV13 (1, 3, 5, 6A, 7F, et 19A). Nous avons inclus comme sujets de contrôle des enfants recrutés dans le cadre d’une étude longitudinale du centre entre le 1er octobre 2007 et le 30 septembre 2009, qui avaient été vaccinés avec PCV7, qui avaient subi un prélèvement de LOM correctement effectué au début de leur otite moyenne aigüe, et avaient été suivis jusqu’à l’âge de 30 mois. Le critère principal de l’étude était l’efficacité du vaccin PCV13 pour la prévention de l’otite moyenne aigüe causée par le pneumocoque exprimant les six sérotypes capsulaires non inclus dans le vaccin PCV7 (1, 3, 5, 6A, 7F, et 19A). (…).

Du 28 septembre 2010 au 30 septembre 2013, nous avons recruté 239 enfants (123 [51%] garçons et 116 [49%] filles ; la médiane d’âge des sujets de la population était de 6.3 mois [Intervalle Interquartile -IQR- 6.1-8.6]) dans la cohorte PCV13, 162 d'entre eux ont participé à l’étude jusqu’à son terme. Des 348 enfants (184 [53%] garçons et 164 [47%] filles ; médiane d’âge = 6.5 mois [6.1-9.1]) inclus dans la cohorte PCV7, 248 ont participé à l’étude jusqu’à la dernière visite de suivi.
223 échantillons de LOM ont été obtenus au début de l’otite moyenne aigüe chez 90 enfants de la cohorte PCV13. 53 (24%) des 223 échantillons étaient positifs à S pneumoniae, en comparaison des 89 (31%) des 284 échantillons de la cohorte PCV7 (p=0.06).
Quatre (8%) échantillons sur les 53 de la cohorte PCV13 contenaient des pneumocoques exprimant l’un des sérotypes capsulaires additionnels, en comparaison des 46 (52%) échantillons sur les 89 échantillons de la cohorte PCV7, présentant une diminution relative de 86% (Intervalle de Confiance [IC] 95% 61-94, p=0.0010). La diminution la plus importante observée dans les échantillons de LOM concernait le sérotype 19A (deux [4%] dans la cohorte PCV13 versus 46 [52%] dans la cohorte PCV7 ; correspondant à une diminution relative de 91% [58-97, p=0.0010]).

PCV13 permet effectivement de prévenir l’otite moyenne aigüe causée par S pneumoniae exprimant les sérotypes inclus dans le vaccin. Prof Michael Pichichero, MD, et al, dans The Lancet Child & Adolescent Health, publication en ligne en avant-première, 18 juin 2017

Financement : Pfizer

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ