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lundi 25 mars 2019

#thelancet #cancerovarienépithélial Cancer Ovarien Épithélial

Cibles moléculaires du cancer de l'ovaire et voies actuellement soumises à investigation pour le développement de médicaments.

Le cancer ovarien épithélial est généralement décelé à un stade avancé et il représente la cause la plus fréquente de mort par cancer gynécologique. Son traitement requière des soins prodigués par une équipe multidisciplinaire. Le dépistage basé sur la population s’est révélé inefficace jusqu’à présent ; toutefois, de nouvelles approches de diagnostic et de prévention précoces avec la génomique moléculaire comme levier, sont en développement. Les thérapies initiales incluent la chirurgie et thérapie adjuvante. Le cancer ovarien épithélial est composé de sous-types histologiques distincts, présentant des caractéristiques génomiques uniques, qui améliorent la précision et l’efficacité des thérapies, permettant ce faisant la découverte de prédicteurs de réponse comme les mutations des gènes de susceptibilité au cancer du sein que sont BRCA1 et BRCA2, ainsi que la déficience de recombinaison homologue pour ce qui est des inhibiteurs  de la réponse aux lésions de l’ADN, ou de la résistance à ladite réponse (cycline E1). Des techniques de mesure des changements génomiques dans les tumeurs et dans le sang, dont l’évolution est rapide, permettent d’évaluer la sensibilité et l’émergence de la résistance aux traitements, et peuvent être des indicateurs précis de la présence d’une maladie résiduelle. Les récidives sont généralement incurables ; et les considérations clé, à ce stade, sont le contrôle des symptômes et de la qualité de vie des patients. Les traitements visant à contrer la récidive doivent être décidés appliqués selon le point de vue du patient, en incluant des mesures du bénéfice. Des progrès urgents sont attendus, dans le développement et l’édiction de directives thérapeutiques fondées sur des données avérées ou des recommandations consensuelles pour chaque sous-groupe, et requière une étroite collaboration internationale dans la conduite des essais cliniques, par le truchement des groupes de recherche académiques comme le Gynecologic Cancer Intergroup. Stéphanie Lheureux, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 23 mars 2019

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 17 octobre 2013

Fonction sexuelle endocrine chez les porteuses de mutations BRCA 1/2 : étude cas – témoin

Détection d'anomalies chromosomiques tumorales
Source iconographique et légendaire: http://www.inserm.fr/thematiques/cancer/dossiers/cancer-du-sein
La pénétrance des mutations BRCA1/BRCA2 pour ce qui est de la prévalence du cancer du sein et/ou des ovaires, est particulièrement élevée chez les personnes qui en sont porteuses. La dérégulation des hormones sexuelles ainsi que la sensibilité altérée des organes cibles aux hormones, peut expliquer cette pénétrance organe – spécifique. Nous avons cherché à identifier les différences concernant la régulation hormonale entre les femmes porteuses des mutations BRCA1/2 (femmes BRCA1/2 positives) et les femmes BRCA1/2 négatives.

Nous avons étudié l’épaisseur de l’endomètre pour chaque jour du cycle menstruel (comme index de régulation hormonale) sur 393 clichés scanner provenant de 228 femmes intégrées dans l’étude « Étude de Dépistage du Cancer Ovarien Familial au Royaume Uni » - « UK Familial Ovarian Cancer Screening Study » (UK FOCSS)  dans le texte – identifiées comme porteuses de l’une des mutations et 1573 clichés scanner provenant de 754 femmes identifiées comme négatives pour ce qui est des mutations citées plus haut. Afin de quantifier les différences en épaisseur de l’endomètre, nous nous sommes focalisés sur les jours 10-14 et 21-26 ; et avons calculé l’aire sous la courbe. Nous avons ensuite comparé les titres sériques d’oestradiol et de progestérone mesurés au cours de ces jours spécifiquement, dans les mêmes groupes. Les titres sériques en oestradiol et progestérone lutéaux et folliculaires ont été groupés en quartiles, et les odds ratios (odd ratio : quotient entre la probabilité d’un événement et la probabilité de non-survenue de cet événement)*  ont été calculés à l’aide d’un programme de régression logistique.

L’épaisseur de l’endomètre pendant la phase folliculaire chez les porteuses de mutations, après ajustement pour l’âge et pour le jour spécifique du cycle menstruel, était plus élevé (odds ratio [OR] 1,11 ; IC 95% 1,03 – 1,20 ; p=0,0063) et l’épaisseur de l’endomètre pendant la phase lutéale plus faible (0,90 ; 0,83 – 0,98 ; p=0,027) chez les femmes porteuses des mutations que chez les femmes négatives pour ces mutations. Les titres médians en progestérone étaient de 121% plus élevés (p=0,00037) chez les femmes porteuses de mutations en comparaison des femmes non – porteuses ; les titres médians en oestradiol étaient de 33% plus élevés (p=0,007) – c.à.d que les femmes porteuses de mutations montraient des concentrations en progestérone sérique qui se situaient dans le premier quartile des concentrations mesurées dans groupe de contrôle (OR 8,0 ;  IC 95% 2,1 – 52,57 ; p=0,008).

Les femmes porteuses de mutations BRCA1/BRCA2 sont exposées à des titres plus élevés d’oestradiol et de progestérone – identifiés comme facteurs de risque pour le cancer du sein. Des titres plus élevés en oestradiol sont cohérents avec l’hypothèse d’un rôle dans la carcinogénèse de l’ovaire chez ces femmes. Nos résultats n’étaient pas corrélés avec la prise éventuelle de pilule contraceptive.  Prof Martin Widschwendter MD et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant – première, 17 octobre 2013


Financement : Eve Appeal, Union Européenne, Fonds de Recherche sur le Cancer du Royaume Uni, Institut National de la Santé des États – Unis d’Amérique.

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ