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vendredi 5 avril 2013

Infestations dues aux helminthes transmises par les sols en Amérique du Sud : revue de littérature systématique et méta – analyse géostatistique

Cycle biologique de la trichocéphalose humaine (T. trichiuria). In Gastroentérologie Clinique et Biologique Volume 32, Issue 12, December 2008, Pages 1064 - 1074
Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0399832008003187

Les quatre espèces les plus répandues d’helminthes transmises par les sols – Ascaris lumbricoides, Trichiuris trichiura, et les deux espèces d’ankylostomes Ancylostoma duodenale et Necator Americanus – sont présentes de façon endémique en Amérique du Sud ; toutefois, leur répartition, la prévalence des infections qu’elles causent et la charge qu’elles constituent sont peu connues. Notre but était d’estimer le risque de contamination et le nombre de personnes porteuses de A lumbricoides, T trichiuria, et d’ankylostomes dans toute l’Amérique du Sud.

Nous avons effectué une revue de littérature systématique, à partir des rapports sur la prévalence de la propagation par les sols des infestations humaines par les helminthes en Amérique du Sud, publiés jusqu’au 14 Mai 2012. Nous en avons extrait les données pertinentes et géoréférencées ; avons effectué une méta-analyse de ces données afin de définir la distribution géographique du risque d’infection à l’aide de modèles géostatistiques bayésiens. Nous avons utilisé la sélection variable bayésienne pour l’identification de déterminants environnementaux présidant à la répartition des infestations dues aux helminthes transmises par les sols.

Nous avons examiné 4 085 papiers scientifiques et identifié 174 articles rendant compte d’études avec données de prévalence. Nous avons géoréférencé 6 948 sites d’études et inclus les données dans la base de données des Maladies Tropicales Globalement Négligées (Global Neglected Tropical Diseases database dans le texte). Les données se sont révélées rares pour ce qui est du sud du continent et de sa côte ouest ; n’avons pas identifié d’information pertinente pour ce qui est de l’Uruguay, et n’avons trouvé que très peu de données pour les pays les plus petits comme le Surinam, le Guyana, la Guyane Française et l’Equateur. La prévalence des infestations dues à A lumbricoïdes était de 15,6% ; de 12,5% pour les infestations dues à T trichiuria, et de 11,9% pour les infestations dues aux ankylostomes, à partir de 2005 ; en données ajustées par rapport à la population. Les risques de contamination aux helminthes ont considérablement diminué depuis 2005 (rapport de cotes – odds ratio dans le texte – 0,47 [Intervalle de crédibilité bayésien avec 95% de certitude 0,46-0,47] pour A lumbricoides ; 0,54 [0,54-0,55] pour T trichiuria ; et 0,58 [0,58-0,59] pour les ankylostomes).

Nos résultats constituent un important support de base pour un contrôle ciblé des helminthiases transmise par les sols. Des informations supplémentaires relatives à la prévalence des infestations dues aux helminthes transmises par les sols sont toutefois nécessaires, plus spécialement dans les pays où nous estimons une prévalence élevée des infestations, mais dont les données actuelles restent rares. Frédérique Chammartin MSc et al, in The Lancet Infectious Diseases, Early Online Publication, 4 April 2013

Financement : UBS Optimus Foundation and Brazilian Swiss Joint Research Programme (BSJRP 011008).

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

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