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jeudi 14 novembre 2013

Poliomyélite et les risques pour l’Union Européenne

Enfants atteints de poliomyélite (1959).
Source iconographique: http://www.vjf.cnrs.fr/histrecmed/publications-electroniques/1959%20polio/1959%20polio.html
Martin Eichner et Stefan Brockmann nous ont prévenu : « la vaccination des seuls réfugiés syriens – comme cela a été recommandé par l’ECDC- doit être jugée comme insuffisante ;  la mise en place de mesures plus complètes devraient être prises en considération ».

En réponse à la récente augmentation de la circulation du virus de type sauvage de la poliomyélite (WPV) sur le territoire israélien et le nombre de cas de poliomyélite relevé en Syrie, le Centre Européen pour le Contrôle et la Prévention des Maladies a publié deux études de risque, pour ce qui est du territoire de l’Union Européenne. Dans ces études, nous déclarons que les pays Européens sont  à haut risque de contamination par le virus WPV ; et qu’il existe des zones à couverture vaccinale réduite et risque augmenté de transmission locale du virus WPV.

Plus important encore: outre la vaccination des réfugiés syriens, l’ECDC a invité les Etats membres de l’Union Européenne à évaluer avec précision leur état de couverture vaccinale contre la poliomyélite (nous estimons que 12 millions d’habitants de l’Union Européenne, âgés de moins de 30 ans, ne sont pas vaccinés), à détecter les zones à risque ; engager des actions complémentaires, spécialement au sein des groupes à risques vivant dans des conditions sanitaires déficientes ; il est particulièrement recommandé aux voyageurs dans les zones à risque de circulation du virus WPV de s’assurer de la validité de leur vaccination contre la poliomyélite. Il faut par ailleurs redoubler de vigilance - en vertu des directives établies par la Commission Régionale de Certification de l’Éradication de la Poliomyélite, renforcer la surveillance environnementale et entérovirale existantes afin de compléter celle de la paralysie flasque aigüe (avec les systèmes de surveillance actuellement en place en Union Européenne, dont la fiabilité laisse à désirer, il est probable que la circulation du virus WPV n’est pas détectée avec la rapidité voulue), et enfin évaluer la capacité des laboratoires d’analyse, et mettre à jour la planification des campagnes contre la poliomyélite. 

Nous n'avons aucun conflit d'intérêt à déclarer.

Lucia Pastore Celentano et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant – première, 14 novembre 2013

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

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