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jeudi 27 mars 2014

Sécurité et efficacité du suvorexant pour le traitement de l’insomnie sur une durée d’un an avec arrêt brusque de traitement subséquent

Diagramme du diagnostic de l'insomnie
Source iconographique et légendaire: http://sommeil.univ-lyon1.fr/articles/royant-parola/insomnie/diagram.php
Le suvorexant (MK-4305) est un antagoniste des récepteurs aux orexines, ayant montré son efficacité dans le traitement des insomnies sur une période de trois mois. Notre but était d’étudier son profil clinique au cours de l’administration du traitement sur une durée d’un an, et après l’interruption du traitement.

Nous avons effectué un essai randomisé contrôlé par placebo et à groupes parallèles dans 106 centres d’investigation situés en Amérique, Australie, Europe et Afrique du Sud, de décembre 2009 à août 2011. Les patients âgés de 18 ans ou plus atteints d’insomnie primaire selon les critères diagnostiques DSM-IV-TR ont été répartis en groupes - selon un calendrier d’affectation généré par un système informatique - pour recevoir du suvorexant pendant la période nocturne (40 mg pour les patients en dessous de 65 ans, 30 mg pour les patients âgés de 65 ans ou plus) ou le placebo à un ratio 2:1 pendant 1 an, suivi d’une période d’interruption de traitement de deux mois au cours de laquelle les patients sous suvorexant continuaient leur traitement ou étaient brusquement soumis au placebo ; les patients initialement sous placebo restant sous placebo. Ni les patients ni les investigateurs n’avaient accès au  tableau de randomisation. L’objectif principal de l’étude était l’évaluation de la sécurité et la tolérance au suvorexant sur une durée d’un an. Les objectifs secondaires étaient l’évaluation de l’efficacité du suvorexant pour ce qui est de l’amélioration de la durée totale de sommeil rapportée par les patients (sTST) ainsi que le moment de l’endormissement (sTSO) au cours du premier mois de traitement. Les résultats d’efficacité sur le premier mois ont été mesurés à l’aide d’un modèle mixte incluant les paramètres suivants : valeur de ligne de base adoptée pour le paramètre de réponse au traitement, âge, sexe, région, traitement, temps, et le traitement sur toute la durée d’administration.

322 (62%) des 522 patients répartis de manière aléatoire pour recevoir suvorexant et 162 (63%) des 259 patients répartis pour recevoir le placebo ont achevé la phase d’une année de l’étude. Sur un an, 362 (69%) des 521 patients recevant le traitement au suvorexant ont rapporté des évènements  indésirables, en comparaison des 164 (64%) des 258 patients sous placebo. Des évènements indésirables graves ont été rapportés par 27 (5%) patients recevant le suvorexant et par 17 (7%) recevant le placebo. L’évènement indésirable le plus commun était somnolence, rapporté par 69 patients (13%) recevant le suvorexant et par sept patients (3%) recevant le placebo. Au mois 1, le suvorexant (517 patients du groupe de population avec évaluation de l’efficacité) a montré une efficacité plus importante que le placebo (254 patients dans la population avec évaluation de l’efficacité) dans l’amélioration de la sTST (38.7 min versus 16.0 min ; différence 22.7, Intervalle de Confiance [IC] 95% de 16.4 à 29.0 ; p<0.0001) et sTSO (-18.0 min versus -8.4 min, différence -9.5, de -14.6 à -4.5 ; p=0.0002).

Nos résultats montrent que l’administration du suvorexant s’est révélée sûre, et bien tolérée de manière générale au cours d’une année de traitement nocturne chez des patients atteints d’insomnie, avec une efficacité notée pour ce qui est des mesures subjectives d’endormissement et de maintien du sommeil.  Dr David Michelson MD et al, dans The Lancet Neurology, publication en ligne en avant – première, 17 mars 2014

Financement : Merck & Co Inc.


Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ 

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