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lundi 12 mai 2014

Rituximab après traitement de conditionnement en cas de lymphome et transplantation de cellules souches allogéniques pour le traitement d’un lymphome non-Hodgkinien, récidivant et réfractaire agressif (SDHNHL R3) : essai de phase 2, ouvert et randomisé

Lymphome pulmonaire. Copyright Inserm / L Guillevin
La transplantation de cellules souches allogéniques n’a eu qu’un succès limité jusqu’à présent, lorsqu’ appliquée chez des patients atteints de lymphome agressif récidivant et réfractaire des cellules B ou des cellules T. Nous avons poursuivi des investigations sur l’effet de l’addition de rituximab au traitement prophylactique contre la maladie du greffon contre l’hôte après transplantation, et estimé la survie globale sous traitement de conditionnement intensif myélo-ablatif contre le lymphome.

Nous avons effectué cette étude de phase 2 ouverte et randomisée dans sept centres de transplantation situés en Allemagne. Nous avons recruté des patients atteints de lymphome agressif primaire et réfractaire des cellules B ou des cellules T, de récidive précoce (<12 mois après un traitement de première intention), ou récidivant après transplantation autologue. Le conditionnement à la fludarabine (125 mg/m2), busulfan (12 mg/kg per os ou 9.6 mg/kg par voie intraveineuse), et cyclophosphamide (120 mg/kg) a été suivi d’une transplantation allogénique de cellules souches. Les patients ont été assignés de manière aléatoire (1:1) pour recevoir rituximab (375 mg/m2 aux jours 21, 28, 35, 42, 175, 182, 189, et 196) ou non. L’allocation a été effectuée à l’aide d’une séquence générée par ordinateur ; les patients ont été stratifiés par sous-type histologique (lymphome des cellules B versus lymphome des cellules T) et la compatibilité du donneur (HLA identique versus HLA différente). Les investigateurs et les patients avaient accès au tableau de randomisation. Les critères primaires d’évaluation étaient l’incidence de maladie de greffon contre l’hôte aigüe de grade 2-4 dans chaque groupe de traitement et la survie globale à un an dans chacun des groupes combinés. Toutes les analyses ont été faites sur population en intention de traiter. (…).

Entre le 16 juin 2004 et le 24 mars 2009, nous avons dépisté 86 patients en avons recruté 84 ; 82 ont été répartis de manière aléatoire dans chacun des groupes. L’incidence cumulée de maladie du greffon contre l’hôte aigüe de grade 2-4 était de 46% (Intervalle de Confiance -IC- 95% 32-62) dans le groupe rituximab et de 42% (IC 95% 29-59) dans le groupe sans rituximab (hazard ration [HR] 0.91, IC 95% 0.52-1.60 ; p=0.74). La survie globale à un an pour l’étude sur population totale incluse dans l’étude était de 52% (IC 95% 41-62). Des effets toxiques hématologiques de grade 4 et alopécies de grade 3 sont survenus chez tous les patients. Les effets toxiques non-hématologiques de grade 5 étaient pneumonie (neuf cas dans le groupe sans rituximab versus 10 dans le groupe rituximab) et autres infections (sept versus quatre).

Le traitement de conditionnement myélo-ablatif contre le lymphome développé ici se révèle prometteur chez des patients atteints de lymphome agressif des cellules B et des cellules T. Cependant, l’adjonction de rituximab n’a eu d’influence d’incidence ni sur la maladie du greffon contre l’hôte, ni sur la survie globale. Bertram Glass MD et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant – première, 12 mai 2014

Financement : Hoffmann-La Roche, Amgen, Astellas Pharma

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

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