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lundi 15 septembre 2014

Utilisation de la radiothérapie thoracique pour traitement du cancer du poumon à petites cellules étendu : étude de phase 3 randomisée contrôlée

Histologie du cancer du poumon à l'aide d'une coloration standard utilisée en anatomo - pathologie. La partie droite de la diapositive montre du tissu cancéreux avec de gros noyaux cellulaires, en noir. La partie gauche montre des cellules ayant les mêmes caractéristiques. Le prélèvement a été obtenu par aspiration bronchique locale, à gauche et grâce à la pince à biopsie.
Source iconographique et légendaire: http://www.inserm.fr/thematiques/cancer/dossiers/cancer-du-poumon
La plupart des patients atteints de cancer du poumon à petites cellules étendu (CPPC) placés à la fois sous chimiothérapie et sous irradiation crânienne prophylactique, voient leur pathologie intra thoracique persister. Nous avons évalué le traitement par radiothérapie thoracique chez ces patients regroupés.

Nous avons effectué cette étude de phase 3 randomisée contrôlée dans 42 hôpitaux : 16 aux Pays – Bas, 22 au Royaume – Uni, trois en Norvège, et un en Belgique. Nous avons recruté des patients présentant un indice de performance de 0-2 selon d’échelle de l’OMS et avec CPPC étendu qui répondaient à la chimiothérapie. Ils ont été répartis de manière aléatoire (1:1) pour recevoir soit une radiothérapie thoracique (à raison de 30 Gy en 10 fractions) ou ne pas recevoir de radiothérapie thoracique. Tous les patients ont reçu une irradiation crânienne prophylactique. Le critère principal d’évaluation était la survie globale à un an dans la population en intention de traiter. Les critères secondaires d’évaluation comprenaient notamment la survie sans progression de la maladie (Progression Free Survival PFS dans le texte original) (…).

Nous avons réparti de manière aléatoire 498 patients entre le 18 février 2009 et le 21 décembre 2012. Trois patients ont retiré leur consentement, laissant 247 patients dans le groupe radiothérapie thoracique et 248 dans le groupe de contrôle. L’intervalle moyen entre le diagnostic et la randomisation était de 17 semaines. La durée médiane de suivi était de 24 mois. La survie globale à un an n’était pas significativement différente entre les deux groupes : 33% (Intervalle de Confiance [IC] 95% 27-39) pour le groupe radiothérapie thoracique versus 28% (IC 95% 22 – 34) pour le groupe de contrôle (hazard ratio [HR] 0.84, IC 95% 0.69 – 1.01 ; p=0.066). Cependant, en seconde analyse, la survie globale à deux ans était de 13% (IC 95% 9-19) versus 3% (IC 95% 2-8 ; p=0.004). La progression de la maladie était moins manifeste dans le groupe radiothérapie thoracique que dans le groupe de contrôle (HR 0.73, IC 95% 0.61 – 0.87 ; p=0.001). A 6 mois, la PFS était de 24% (IC 95% 19-30) versus 7% (IC 95% 4-11 ; p=0.001). Nous n’avons noté aucun effet toxique sévère. Les effets toxiques de grade 3 les plus fréquemment rencontrés étaient fatigue (11 versus 9) et dyspnée (trois versus quatre).

La radiothérapie thoracique, associée à une irradiation crânienne prophylactique devrait être prise en considération chez tous les patients atteints de CPPC étendu répondant à la chimiothérapie. Ben J Slotman MD et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant – première, 14 septembre 2014

Financement: Dutch Cancer Society (CKTO), Dutch Lung Cancer Research Group, Cancer Research UK, Manchester Academic Health Science Centre Trials Coordination Unit, and the UK National Cancer Research Network.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

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