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vendredi 23 octobre 2015

#thelancetinfectiousdiseases #paludisme #plasmodiumspp #pyronaridine-artesunate Sécurité et efficacité d’un retraitement avec pyronaridine-artesunate chez des patients africains atteints de paludisme : sous-étude de l’essai randomisé WANECAM

Un Anopheles gambiae (une des espèces d'anophèles, hôtes définitifs du parasite responsable du paludisme).
Source iconographique: https://fr.wikipedia.org/wiki/Paludisme
Les données relatives à la sécurité d’un traitement avec pyronaridine-artesunate à la suite de traitements répétés pour des épisodes de paludisme restreignent son utilisation clinique. Nous avons donc comparé la sécurité du pyronaridine-artesunate après traitement d’un premier épisode de paludisme versus retraitement à l’aide d’une analyse de sous-étude.

Cette analyse de sous-étude de l’essai randomisé de phase 3b/4 effectué en ouvert WANECAM (Réseau d’Afrique de l’Ouest pour la Mise en Œuvre d’Essais Cliniques de Médicaments Antimalariques – West African Network for Clinical Trials of Antimalarial Drugs dans le texte) a été effectué dans six centres de santé situés au Mali, Burkina Faso, et en Guinée chez des patients (d’âge 6 mois et de poids corporel 5 kg) atteints de paludisme sans complication à Plamodium spp (densité parasitaire < 200 000 par µl de sang) et fièvre ou historique de fièvre. Le critère primaire de sécurité était l’incidence d’hépatotoxicité : alanine aminotransférase située à un niveau d'au moins cinq fois supérieur à la limite supérieure de l’intervalle de normalité (ULN) ou critère de Hy (niveau d’alanine aminotransférase ou aspartate aminotransférase plus de trois fois supérieur à l’ULN et de bilirubine totale plus de deux fois supérieur à l’ULN) après traitement du premier épisode de paludisme et retraitement ( 28 jours après le premier traitement) avec pyronaridine-artesunate. L’efficacité du pyronaridine-artesunate était comparée avec celle de artemether-lumefantrine à l’aide d’une analyse sur population en intention de traiter de la réponse clinique et parasitologique adéquate. (…).

Après le premier traitement, 13 (1%) des 996 patients présentaient une hépatotoxicité (incluant un [<1%] possible cas satisfaisant aux critères de Hy) versus deux (1%) sur 311 patients en retraitement (ne comprenant pas de cas satisfaisant aux critères de Hy). Aucune évidence selon laquelle un retraitement au pyronaridine-artesunate augmentait le risque sécuritaire évalué en fonction des valeurs de laboratoire, du compte rendu d’évènements indésirables, ou des données d’électrocardiogramme n'a été relevée.  Pour tous les épisodes de paludisme occasionnant un traitement ou un retraitement, la réponse clinique et parasitologique brute au pyronaridine-artesunate (n=673) au jour 28 était de 92.7% (Intervalle de Confiance [IC] 95% 91.0-94.3) versus 80.4% (77.8-83.0) pour les sujets sous artemether-lumefantrine (n=671). Après exclusion des patients porteurs d’infections nouvelles confirmées par PCR, la réponse clinique et parasitologique était similaire après traitement ou retraitement et supérieure à 95% au jour 28 et supérieure à 91% au jour 42 dans les deux groupes de traitements.

Les résultats relatifs à la sécurité et l’efficacité du pyronaridine-artesunate étaient similaires au premier traitement antimalarique versus retraitement au cours des épisodes subséquents; et plaident en faveur d'un meilleur accès au traitement pyronaridine-artesunate, comme alternative au traitement combiné à base d’artesimine pour la gestion de la malaria en Afrique Sub-Saharienne. Issaka Sagara, PhD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant-première, 22 octobre 2015

Financement :  European and Developing Countries Clinical Trial Partnership, Medicines for Malaria Venture (Genève, Suisse), UK Medical Research Council, Swedish International Development Cooperation Agency, German Ministry for Education and Research, Université Claude Bernard (Lyon, France), Malaria Research and Training Centre (Bamako, Mali), Centre National de Recherche et de Formation sur le Paludisme (Burkina Faso), Institut de Recherche en Sciences de la Santé (Bobo-Dioulasso, Burkina Faso), and Centre National de Formation et de Recherche en Santé Rurale (Republic of Guinea).

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

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