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lundi 2 novembre 2015

#thelancetdiabetes&endocrinology #obésité #pertedepoids #régimealimentaire Effet d’un régime alimentaire pauvre en matières grasses versus autre régime alimentaire sur les changements en poids corporel à long terme chez des adultes : revue systématique de littérature et méta-analyse

Souris transgéniques obèses.
Source: http://www.i2mc.inserm.fr/equipe-3--342366.kjsp?RH=1310392587568
L’efficacité des régimes alimentaires pauvres en matières grasses pour la perte de poids à long terme a fait l’objet de débats pendant des décennies, à l’aide d’un grand nombre d’essais randomisés contrôlés (ERCs) et de récentes revues de littérature, rendant compte de résultats mitigés. Notre but était de résumer l’ensemble considérable de preuves provenant des ERCs pour déterminer si les régimes pauvres en matières grasses contribuent à une perte de poids plus importante que les régimes habituels des participants, à savoir les régimes pauvres en hydrates de carbone, et autres régimes plus riches en matières grasses.

Nous avons effectué une revue de littérature systématique ainsi qu’une méta-analyse de la variance des effets aléatoires des ERCs, comparant l’effet à long terme (≥ 1 an) d’interventions sur la prise alimentaire par régime alimentaire pauvre en matières grasses et régime alimentaire plus riche en matière grasse sur la perte de poids par le truchement de recherches dans les bases de données MEDLINE, Embase, du Registre Central des Essais Contrôlés (CENTRAL), et de la base de données des revues de littérature scientifique systématique Cochrane pour identifier les essais éligibles, publiés à partir de la création de la base de données, jusqu’au 31 juillet 2014. Nous avons exclu les essais dont l’un des groupes de sujets incluait une composante de perte de poids non liée à un régime alimentaire sans que l’autre groupe ne l’inclue, ainsi que des essais testant des compléments alimentaires ou des essais de boissons substituts de repas. Les données incluant les principaux critères d’évaluation des différences moyennes de changement de poids entre les différentes interventions sur le régime alimentaire ; et si ces interventions étaient entreprises dans le but de perdre du poids corporel, dans le but de maintenir un poids corporel donné, ou pour tout autre but, ont été extraites de comptes rendus publiés. Nous avons estimé les différences entre valeurs moyennes pondérées (DVMP) à l’aide du modèle à effets aléatoires de Der Simonian et Laird.

3517 citations ont été identifiées par la recherche dans les bases de données et 53 études ont satisfait à nos critères d’inclusion, incluant 68 128 participants (69 comparaisons). Dans les essais de perte de poids, les interventions à bas taux en hydrate de carbone ont conduit à une perte de poids significativement plus élevées que pour les interventions à bas taux de matières grasses (18 comparaisons ; DVMP 1.15 kg [Intervalle de Confiance -IC- 95% de 0.52 à 1.79] ; I2=10%). Les interventions à bas taux en matières grasses n’ont pas conduit aux mêmes différences en termes de changement de poids, comparé aux autres interventions à taux élevé en matière grasses pour la perte de poids (19 comparaisons ; DVMP 0.36 kg [de -0.66 à 1.37] ; I2=82%), et ont mené à une plus perte de poids plus importante lorsque comparée à celle obtenue par régime habituel (huit comparaisons ; -5.41 kg [de -7.29 à -3.54] ; I2=68%). De la même façon, les résultats relatifs à des essais de non perte de poids et de maintien de poids - dans la réalisation desquels aucun régime à bas taux d’hydrates de carbone n’a été testé - a montré que les interventions à basse teneur en graisses versus haute teneur en graisses ont eu le même effet sur la perte de poids, et que les interventions à basse teneur en graisse ont conduit à une perte de poids supérieure que le régime alimentaire habituel . Pour ce qui est des essais de perte de poids, les interventions à taux plus élevé en matières grasses ont conduit à une perte de poids significativement plus élevée que les interventions à taux bas en matières grasses, quand les groupes différaient de plus de 5% de calories obtenues à partir des graisses au suivi (18 comparaisons ; DVMP 1.04 kg [IC 95% de 0.06 à 2.03] ; I2=78%), et quand la différence en triglycérides sériques entre les deux interventions, au suivi, étaient d’au moins 0.06 mmol/L (17 comparaisons ; 1.38 kg [de 0.50 à 2.25]; I2=62%).

Ces résultats suggèrent que l’effet à long terme d’une intervention à taux bas en matières grasses  sur le poids corporel dépend de l’intensité de l’intervention dans le groupe de comparaison. Lorsque comparée à des interventions de même intensité, les résultats obtenus sur des ERCs ne plaident pas en faveur de la supériorité des régimes à taux bas en matières grasses pour la perte de poids à long terme. Dr Deirdre K Tobias, ScD et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant - première, 29 octobre 2015

Financement : National Institutes of Health et American Diabetes Association.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

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