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lundi 4 juillet 2016

#thelancetdiabetesandendocrinology #fonctioncognitive #testostérone Effets à long terme de l’administration de testostérone sur la fonction cognitive chez les hommes âgés présentant des niveaux diminués ou des niveaux normaux à diminués de testostérone : une analyse de données secondaire préspécifiée à partir de données de l’essai randomisé, en double –aveugle, contrôlé par placebo TEAAM

Principales dimensions de la cognition et méthodes d'évaluation
Source iconographique et légendaire: http://www.h4hinitiative.com/fr/book/print/1016
Les effets de la testostérone sur la fonction cognitive chez les hommes âgés n’est que peu comprise. Notre but était de définir les effets à long terme de l’administration de testostérone sur les aspects multiples de la fonction cognitive chez les hommes âgés présentant des taux de testostérone diminués ou normaux à diminués.

Nous avons effectué cet essai randomisé TEAAM à groupes parallèles, en double aveugle, contrôlé par placebo dans trois centres médicaux à Boston, Phoenix, et Los Angeles (USA). Des hommes âgés de 60 ans ou plus, présentant des niveaux de testostérone diminués ou normaux à diminués (3.47-13.9 nmol/L, ou testostérone libre <173 pmol/L) étaient répartis de manière aléatoire (1:1) par séquence de randomisation générée par ordinateur, pour recevoir soit 7.5 g ou du gel de testostérone 1% ou le gel placebo, quotidiennement, pendant 3 ans. La randomisation était stratifiée par âge (60-75 ans versus >75 ans)  et par site. La dose de testostérone était ajustée de manière à atteindre des concentrations de 17.3-31.2 noml/L. Ni les participants ni le personnel de l’étude n’avait accès au tableau de randomisation. Les différents aspects de la fonction cognitive étaient évalués (…) à l’aide de tests standardisés d’évaluation de la fonction cognitive à la ligne de base et à 6 mois, 18 mois, et 36 mois. Nous avons effectué les analyses sur population en intention de traiter (chez les hommes possédant des valeurs de mesure de la fonction cognitive à la ligne de base) et per protocole (restreinte aux participants ayant poursuivi l’étude et respecté son protocole depuis la ligne de base jusqu’aux évaluations de fonction cognitive effectuées à 36 mois).

Entre le 1er septembre 2004 et le 12 février 2009, nous avons réparti 308 participants de manière aléatoire pour recevoir soit la testotérone (n=156) ou le placebo (n=152). 280 hommes ont subi des évaluations de la fonction cognitive à la ligne de base (n=140 sujets par groupe). La durée moyenne de suivi s’est établie à 29.0 mois (Erreur Standard -ES- 11.5) dans le groupe testostérone et à 31.1 mois (9.5) dans le groupe placebo. Le dernier participant a terminé l’étude le 11 mai 2012. Dans le groupe testostérone, les concentrations moyennes en testostérone totale sérique sont passées de 10.6 nmol/L (Erreur Standard 2.2) à 19.7 nmol/L  (9.2)  et celles de testostérone libre de 222 pmol/L (62) à 364 pmol/L (222).
Dans le groupe placebo, les concentrations moyennes en testostérone totale sérique étaient de 10.7 nmol/L (ES 2.3) à la ligne de base et de 11.1 nmol/L (3.2) post intervention et les concentrations en  testostérone libre étaient de 210 pmol/L (61) et de 172 npmol/L (49), respectivement. Nous n’avons enregistré aucune différence intergroupe en termes de capacité visuo-spatiale, de mémoire verbale, de dextérité manuelle, d’attention ou de fonction exécutive (…) après ajustement des données en fonction de l’âge, du niveau d’éducation, et de la fonction cognitive à la ligne de base. À la fois dans la population en intention de traiter et dans la population per protocole (n=86 sujets par groupe), les changements en termes de score de fonction cognitive n’étaient pas significativement liés aux changements en termes de concentration en testostérone totale, en testostérone libre ou en oestradiol.

L’administration de testostérone chez des hommes âgés sur une durée de 36 mois n’a pas amélioré la fonction cognitive. De futurs essais de longue durée sont nécessaires pour définir l’efficacité de la testostérone de remplacement chez des patients dont la fonction cognitive est altérée, comme chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Dr Grace Huang, MD, et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant-première, 1er juillet 2016

Financement :  AbbVie Pharmaceuticals, Aurora Foundation, Boston Claude D Pepper Older Americans Independence Center, and Boston University's Clinical and Translational Science Institute.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

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