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lundi 11 septembre 2017

#thelancet #asthme #fluticasonefuroate #vilanterol Efficacité du fluticasone furoate + vilanterol sur le contrôle de l’asthme en pratique clinique : essai ouvert à groupes parallèles randomisé, contrôlé

"Cigarettes Antiasthmatiques Daturol. Soulagement immédiat et guérison de l'Asthme et Oppressions. Mode d'emploi: A chaque crise, on allume une cigarette et l'on en respire la fumée, qui, pénétrant dans les voies respiratoires, facilite l'expectoration et favorise les fonctions si importantes des organes de la respiration."* Circa 1890/1910
Source iconographique et légendaire: Wellcome Trust Images via https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Cigarettes_Antiasthmatiques_Daturol.jpg
Les preuves de gestion de l’asthme reposent sur l’étroit suivi des essais sur l’efficacité de médicaments effectués sur des groupes de patients hautement sélectionnés. Il y a un besoin d’essais randomisés plus proches de notre pratique clinique habituelle.

Nous avons effectué un essai ouvert d’efficacité randomisé à deux bras dans 74 cliniques de soins de santé primaire à Salford et Manchester South, au Royaume - Uni. Les patients, âgés de 18 ans ou plus, porteurs d’un diagnostic d’asthme asymptomatique formulé par un médecin généraliste et placés sous thérapie de maintien par inhalation étaient désignés de manière aléatoire pour commencer [un traitement par inhalation composé de 100 µg ou 200 µg de fluticasone furoate avec 25 µg vilanterol] ou [des soins habituels optimiséset suivis sur une période de 12 mois. 
Le critère principal d’évaluation était le pourcentage de patients obtenant un score de 20 ou plus au test de contrôle de l’asthme (ACT) ou une augmentation du score ACT de 3 ou plus à partir de la ligne de base à 24 semaines (appelés répondants au traitement), chez des patients présentant un score ACT à la ligne de base inférieur à 20 (l’analyse d’efficacité principale). Toutes les analyses d’efficacité ont été effectuées selon le principe de l’intention de traiter. (…).

Entre le 12 novembre 2012 et le 16 décembre 2016, 4 725 patients ont été recrutés et 4 233 répartis de manière aléatoire pour commencer [traitement à base de fluticasone furoate et vilanterol (n=2 114)] ou [soins habituels (n=2 119)]. 1 207 patients (605 recevant les soins habituels, 602 recevant fluticasone furoate et vilanterol) présentaient un score ACT à la ligne de base supérieur ou égal à 20 et étaient donc exclus de l’analyse principale d’efficacité. 
À la semaine 24, la probabilité d’être un (une) répondant(e) au traitement était plus élevée chez les patients qui avaient commencé un traitement avec fluticasone furoate et vilanterol que ceux sous traitement habituel (977 [71%] sur 1 373 dans le groupe fluticasone furoate et vilanterol versus 784 [56%] sur 1 399 dans le groupe traitement habituel ; odds ratio [OR] 2.00 [Intervalle de Confiance -IC- 95% 1.70-2.34], p<0.0001).  À la semaine 24, le score moyen ajusté d’ACT était augmenté de 4.4 points à partir de la ligne de base chez les patients placés sous fluticasone furoate et vilanterol, en comparaison de l'augmentation de 2.8 points observée dans le groupe soins habituels (différence : 1.6 [IC 95% 1.3-2.0], p<0.0001). (…). Des cas de pneumonie ont été recensés dans les deux groupes, sans différence intergroupe significative ; il n’y a eu de différence, par ailleurs, en termes de fréquence d’autres événements indésirables graves entre les groupes.

Chez les patients diagnostiqués d’asthme symptomatique par un médecin généraliste et placés sous thérapie par inhalation, l’initiation d’un régime de traitement combiné d’administration monoquotidien de fluticasone furoate et de vilanterol a amélioré le contrôle de l’asthme sans augmenter le risque d’événement indésirable grave, en comparaison d’un traitement habituel. Prof Ashley Woodcock, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 10 septembre 2017

Financement : GlaxoSmithKline

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ     

*La vignette d'illustration du présent post est "Vintage". Il n'est plus question, depuis la toute première publication dans le British Journal of Pharmacology (circa 1950) des méfaits du tabagisme, d'en faire l'apologie. (note de l'éditeur de ce post).