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lundi 9 octobre 2017

#thelancet #cancergastrique #nivolumab Nivolumab chez des patients atteints de cancer gastrique ou de cancer de la jonction oesogastrique réfractaire ou intolérant à au moins deux lignes précédentes de chimiothérapie (ONO-4538-12, ATTRACTION-2) : essai de phase 3 randomisé, en double-aveugle, contrôlé par placebo

Imagerie endoscopique d'un cancer gastrique à un stade précoce (...)
Source iconographique: https://en.wikipedia.org/wiki/Stomach_cancer#/media/File:Por-sig.jpg
Les patients atteints de cancer gastrique ou de la jonction oesogastrique réfractaire ou intolérant à deux lignes de chimiothérapie ou plus présentent un mauvais pronostic, et les directives actuelles ne recommandent aucun traitement spécifique à ces patients. Nous avons évalué l’efficacité et l’innocuité du nivolumab, un anticorps IgG4 inhibiteur de la mort cellulaire programmée-1 (PD-1) entièrement humanisé, chez des patients atteints d’un cancer gastrique ou de la jonction oesogastrique avancé, qui avaient précédemment reçu deux lignes ou plus de chimiothérapie.

Dans cet essai de phase 3 randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo, effectué dans 49 sites de recherche clinique situés au Japon, Corée du Sud et Taïwan, les patients éligibles (âge ≥ 20 ans atteints d’un cancer gastrique ou de la jonction oesogastrique non résécable, avancé ou récidivant, ou intolérants aux traitements standard [incluant deux lignes de chimiothérapie ou plus], avec un statut de performance ECOG [Eastern Cooperative Oncology Group dans le texte]  de 0-1, et n’ayant jamais reçu de traitement anti-PD-1 ou d’autres anticorps à visée thérapeutique et de pharmacothérapies agissant sur la régulation des lymphocytes T) ont été recrutés. Les patients ont été répartis de manière aléatoire (2:1) à l’aide d’un système internet de réponse interactive pour recevoir 3 mg/kg de nivolumab ou le placebo par voie intraveineuse toutes les 2 semaines, stratifiés par pays, statut de performance ECOG, et nombre d’organes porteurs de métastases. L’administration du traitement a été poursuivie jusqu’à progression de la maladie selon l’évaluation de l’investigateur ou déclenchement de réactions toxiques induisant une sortie d’étude définitive. Ni les patients ni les investigateurs n’avaient accès au tableau de randomisation. Le critère principal d’évaluation de l’étude était la survie globale sur la population en intention de traiter. L’innocuité était analysée chez tous les patients qui avaient reçu au moins une dose du traitement à l’étude. Cette étude est toujours en cours ; le recrutement de patients en est toutefois clos. (…).

Entre le 4 novembre 2014 et le 26 février 2016, nous avons tiré au sort 493 patients pour recevoir le nivolumab (n=330) ou le placebo (n=163). À la date de clôture des données (13 août 2016), la durée médiane de suivi chez les patients survivants était de 8.87 mois (Intervalle Interquartile [IQR] 6.57-12.37) dans le groupe nivolumab et de 8.59 mois (5.65-11.37) dans le groupe placebo. La médiane de survie globale était de 5. 26 mois (Intervalle de Confiance [IC] 95 % 4.60-6.37) dans le groupe nivolumab et de 4.14 mois dans le groupe placebo (hazard ratio 0.63, IC 95% 0.51-0.78 ; p<0.0001). Les taux de survie globale à 12 mois étaient de 26.2% (IC 95% 20.7-32.0) sous nivolumab et de 10.9% (6.2-17.0) sous placebo. Les événements indésirables de grade 3 ou de grade 4 sont survenus chez 24 (10%) des 330 patients sous nivolumab et de sept (4%) des 161 patients sous placebo ; les événements indésirables liés au traitement ont conduit au décès cinq (2%) des 330 patients dans le groupe nivolumab et deux (1%) des 161 patients du groupe placebo. (…).

Dans cette étude de phase 3, les bénéfices de survie indiquent que le nivolumab pourrait représenter une option nouvelle de traitement chez les patients atteints de cancer gastrique ou de la jonction oesogastrique avancé ayant reçu des traitement lourds au préalable. Des essais en cours, incluant des patients non – asiatiques ont pour objet l’investigation du bénéfice de l’administration de nivolumab pour le traitement du cancer gastrique ou de la jonction gastro-oesophagienne avancés dans des contextes variés, incluant les cas où des lignes de traitement ont déjà été administrées au préalable. Prof Yoon-Koo Kang, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 6 octobre 2017

Financement : Ono Pharmaceutical et Bristol-Myers Squibb

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ