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mardi 23 janvier 2018

#thelancetinfectiousdisease #paludisme #Plasmodiumfalciparum #Plasmodiumvivax Persistance et oscillations de Plasmodium falciparum et Plasmodium vivax sous-microscopique au fil du temps au Vietnam : étude ouverte de cohorte

En tant que protiste, Plamodium est un encaryote, du phylum Apiccomplexa. La structure cellulaire de cet organisme et celle d'un eucaroyte de manière générale diffèrent en ce que le Plamodium possède des rhoptries et des anneaux polaires près du pôle apical. Ces parasites provoquent la malaria - ou paludisme, maladie qui cause le plus de victimes dans le monde.
Source iconographique et légendaire: Wikipedia, www.universalis.fr   
Une proportion importante d’infections dues à différentes espèces de Plasmodium restent asymptomatiques, présentes en trop faible densité pour être détectables par des techniques standard de diagnostic. L’importance de telles infections asymptomatiques par le plasmodium dans la transmission du paludisme est probablement lié à la durée et à la densité d’exposition au plasmodium. Afin d’explorer la durée des infections asymptomatiques au plasmodium et des changements de densité en parasite au cours du temps, une cohorte de participants infectés aux parasites Plasmodium a été observée sur une période de suivi de 2 années.

Dans cette étude ouverte de cohorte, les habitants de quatre villages situés au Vietnam ont été invités à participer à des enquêtes de référence et des enquêtes sur 3 mois - sur une durée totale de 24 mois au maximum -, incluant la collecte d’échantillons de sang veineux. Les échantillons étaient examinés par lots à l’aide d’un séquençage (u) PCR ultra-sensible (limite inférieure de détection = 22 parasites par mL). Les participants définis comme infectés à l’aide de la technique (u) PCR au cours de ces enquêtes étaient invités à rejoindre une étude prospective de cohorte et à fournir des échantillons de sang tous les mois. Nous avons estimé la persistance des infections à Plasmodium falciparum et de Plasmodium vivax, ainsi que les changements de densité en parasites sur une période d’étude de 24 mois.

Entre le 1er décembre 2013 et le 8 janvier 2016, 356 villageois ont participé aux enquêtes (participation minimale : une enquête ; participation maximale : 22 enquêtes). Les participants à l’étude ont été soumis à 4248 évaluations Upcr (11.9 tests par participant). 1874 (32%) tests sur les 4248 effectués ont révélé une infection au plasmodium ; 679 (36%) tests sur 1 874 ont révélé des monoinfections à P falciparum, 507 (27%) infections à P vivax, et 225 (12%) infections à des espèces indéterminées de Plamodium. La durée médiane d’une infection à P falciparum était de 2 mois (Intervalle Interquartile [IQR] 1-3) ; après prise en compte de la censuration, les participants avaient une probabilité de 20% de présenter une parasitémie sur une durée de 4 mois au plus. La durée médiane d’une infection à P vivax était de 6 mois (3-9), et les participants avaient une probabilité de 59% de présenter une parasitémie sur une durée de 4 mois ou plus. Les densités de parasites relatives aux infections persistantes étaient oscillantes ; aux infections à très basse densité succédaient des infections à haute densité.

Des infections persistantes et largement asymptomatiques à P vivax et P falciparum sont communes dans cette zone de faible transmission saisonnière du paludisme. Des infections à parasitémie de basse densité peuvent, plus tard, se développer en infections à plus haute densité, susceptibles de contribuer au maintien de l’endémicité du paludisme. Thuy-Nhien Nguyen, PhD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant-première, 22 janvier 2018

Financement : The Wellcome Trust, Fondation Bill & Melinda Gates

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ