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mercredi 19 septembre 2018

#thelancetoncology #maladiedevonhippellindau #pazopanib Pazopanib chez les patients atteints de la maladie de von Hippel-Lindau : essai de phase 2 monocentrique à simple bras

Système Nerveux Central: Hémangioblastome Oculaire dans le Syndrome de von Hippel-Lindau
Source iconographique et légendaire: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Hippel_angiogram.jpg

Il n’existe pas de traitement systémique de la maladie de von Hippel-Lindau, un trouble autosomique dominant caractérisé par des manifestations pléiotropiques au niveau de plusieurs organes incluant les carcinomes des cellules rénales ; les hémangioblastomes rétiniens, cérébelleux et spinaux ; les phéochromocytomes ; les cystadénomes pancréatiques séreux ; et les tumeurs pancréatiques neuroendocrines. Le but de cette étude était d’évaluer l’activité l’activité et la sécurité d’administration du pazopanib chez les patients atteints de la maladie de von Hippel-Lindau.

Dans cet essai ouvert de phase 2 monocentrique non-randomisé, les patients adultes présentant des manifestations cliniques de la maladie de von Hippel-Lindau ont été recrutés au Centre du Cancer MD Anderson de l’Université du Texas (Houston, Texas, USA) et ont été traités avec du pazopanib (800 mg per os par jour) pendant 24 semaines, avec option de continuer le traitement si cela était souhaité par le patient et le médecin traitant. Les critères principaux d’évaluation de l’étude étaient la proportion de patients présentant une réponse objective et la sécurité dans la population per-protocole. La réponse objective était mesurée pour chaque patient et pour chaque type de lésion. Les évaluations radiographiques étaient effectuées à la ligne de base et toutes les 12 semaines tout au long de l’étude. L’activité et l’innocuité étaient évaluées sous surveillance continue et selon une approche bayésienne. (…).

Entre le 18 janvier 2012 et le 10 août 2016, nous avons sélectionné 37 patients atteints de maladie de von Hippel-Lindau génétiquement confirmée ou présentant des caractéristiques cliniques de cette maladie ; 31 patients sur 37 ont été déclarés éligibles pour être traités au pazopanib. La proportion de patients présentant une réponse objective était de 42% (13 patients sur 31). Des réponses par sites de lésions étaient observées chez 31 (52%) des 59 carcinomes à cellules rénales, chez neuf (53%) des 17 lésions pancréatiques, et chez deux (4%) des hémangioblastomes du Système Nerveux Central (SNC). Sept (23%) patients sur 31 ont décidé de rester sous traitement après 24 semaines. Quatre (13%) patients sur 31 se sont retirés de l’étude du fait d’une transaminite de grade 3 ou 4, et trois (10%) se sont retirés de l’étude du fait d’une intolérance au traitement (toxicités intercurrentes de grade 1-2). Les événements indésirables graves incluaient un cas d’appendicite et de gastrite et un patient a eu un saignement du SNC à issue fatale.

Le pazopanib était associé à une activité préliminaire encourageante dans la maladie de von Hippel-Lindau, avec un profil d’effets secondaires conforme à celui relevé à l’occasion d’autres essais. Le pazopanib pourrait donc être considéré comme traitement de choix chez des patients atteints de la maladie de von Hippel-Lindau présentant des lésions en croissance, ou pour réduire la taille des lésions non résécables chez ces patients. La sécurité et l’activité du pazopanib mesurée ici justifie de futures investigations. Prof Eric Jonasch, MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, publication en ligne en avant-première, 17 septembre 2018

Financement : Novartis Inc et Institut National du Cancer du NIH

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

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