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jeudi 16 octobre 2014

#obésité #régime #poids-corporel Effets du taux de baisse de poids sur la gestion du poids à long terme : essai randomisé contrôlé

Obésité masculine.
Source iconographique: http://www.inserm.fr/thematiques/circulation-metabolisme-nutrition/dossiers-d-information/obesite
Les directives diététiques actuelles recommandent que toute perte de poids soit graduelle dans le cadre d’un traitement de l’obésité, indicatrice d’une opinion faisant largement consensus selon laquelle une perte de poids rapide est plus rapidement regagnée. Notre but était de poursuivre nos investigations sur l’effet du taux de baisse de poids sur le taux de regain de poids chez des personnes atteintes d’obésité.

Pour cette étude en 2 phases, randomisée, ouverte, d’intervention alimentaire à l’Hôpital métropolitain de Melbourne, nous avons recruté 204 participants (51 hommes et 153 femmes) âgés de 17 à 70 ans avec un IMC se situant entre 30 et 45 kg/m2. Au cours de la phase 1 de l’étude, nous avons réparti de manière aléatoire (ratio 1:1) les participants par blocs [(blocs de 2, 4, et 6) pour tenir compte du sexe, de l’âge et de l’IMC] pour un programme de perte de poids rapide en 12 semaines ou un programme de perte graduelle de poids en 36 semaines ; les deux protocoles ayant pour objectif de perte de poids de 15% du poids initial. Nous avons placé les participants qui avaient perdu 12.5% de poids ou plus au cours de la phase 1 sous régime de maintien de poids pendant 144 semaines (phase 2). Le critère principal d’évaluation était la perte de poids moyenne maintenue à la semaine 144 de la phase 2. Seuls les patient(e)s ayant suivi le protocole jusqu’au bout sur population en intention de traiter était pris en considération pour les analyses des résultats relatifs au critère principal d’évaluation. (…)

200 participants ont été assignés de manière aléatoire au programme de perte graduelle de poids (n=103) ou au programme de perte de poids rapide (n=97) entre le 8 août 2008 et le 9 mars 2010. Après la phase 1, 51 (50%) des participants au programme de perte graduelle de poids et 76 (81%) du programme de perte rapide de poids ont atteint les 12.5% ou plus de perte de poids au cours de la période de temps allouée pour ce faire, et ont pu commencer la phase 2. A la fin de la phase 2, à la fois les participants au programme de perte graduelle de poids et ceux des participants au programme de perte rapide de poids qui avaient participé jusqu’au bout (n=43 pour le groupe perte de poids graduelle et n=61 pour le groupe perte de poids rapide) avaient regagné la plus grande partie de leur poids perdu (perte de poids graduelle : 71.2% du poids perdu repris, Intervalle de Confiance [IC] 95% 58.1-84.3 versus perte de poids rapide : 70.5%, 57.8-83.2). L’analyse sur population en intention de traiter a montré des résultats similaires (perte graduelle de poids 76.3% de reprise, IC 95% 65.2-87.4 versus perte de poids rapide 76.3%, 65.8-86.8). Dans la phase 1, un participant du groupe perte de poids rapide a développé une cholécystite requérant un recours à une cholécystectomie. Au cours de la phase 2, deux participants du groupe perte de poids rapide ont développé un cancer.

Le taux de perte de poids n’affecte pas la proportion du poids repris dans les 144 semaines. Ces résultats sont en correspondance avec les directives diététiques actuelles recommandant la préférence d’un choix de perte de poids graduelle par rapport à une perte de poids rapide, sur la base de la conviction affirmée qu’un poids rapidement perdu est plus rapidement repris. Katrina Purcell BSc, Prof Joseph Proietto PhD et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant-première, 16 octobre 2014

Financement : The Australian National Health and Medical Research Council and the Sir Edward Dunlop Medical Research Foundation.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

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