Toutes les formes existantes du vivant affichent des mécanismes de leur
horloge biologique qui leurs sont propres, synchronisant des processus
physiologiques répondant aux fluctuations circadiennes de leur environnement.
Cependant, aucun mécanisme connu n’est impliqué dans la régulation des rythmes
circadiens chez les procaryotes et les eucaryotes à la fois, dans les
écosystèmes des divers règnes du vivant. Ici, nous montrons que les microbiotes
intestinaux, à la fois chez la souris et chez l’homme, montrent des
oscillations diurnes influencés par les rythmes de prise alimentaire, désignant
ce faisant des profils structurels et fonctionnels sur toute la journée. En
retirant les composantes moléculaires de l’horloge ou l’induction d’un décalage
horaire conduit à des fluctuations diurnes aberrantes et une dysbiose, sous le
contrôle d’un rythme altéré de prise alimentaire. Par conséquent, une dysbiose
induite par un décalage horaire, à la fois chez la souris et chez l’homme, provoque
intolérance au glucose et obésité (…). Pris dans leur ensemble, ces résultats
fournissent des évidences de l’existence d’une rhytmicité diurne des méta-organismes
et offrent un mécanisme commun pour ce qui est des altérations métaboliques
dépendant des microbiomes* chez les humains montrant des aberrations du rythme
circadien, comme ceux documentés chez les personnes travaillant en 3x8 et les personnes
subissant des décalages horaires de transport aérien fréquents. Christoph A.
Thaiss et al, dans Cell, publication en ligne en avant – première, 16 octobre
2014
* "aire biotique du microbiote" (Wikipedia)
Source : Science Direct /
Traduction et adaptation : NZ
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