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lundi 22 février 2016

#thelancetoncology #CBNPC #anorexie #cachexie #ghreline #anamoreline Anamoreline chez des patients atteints de cancer du poumon non à petites celles et cachexie (ROMANA 1 et ROMANA 2) : résultats de deux essais de phase 3 randomisés en double – aveugle

Source: http://www.revmed.ch/rms/2000/RMS-2323/20886
Les patients atteints de cancer à un stade avancé sont souvent également atteints d’anorexie et de cachexie associées à une diminution de la prise alimentaire, et d'autres altérations constitutionnelles et fonctionnelles. Nous avons étudié l’effet de l'anamoreline - un agoniste du récepteur à la ghreline de mise en évidence récente - sur l’état cachectique chez des patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules et de cachexie.

ROMANA 1 et ROMANA 2 sont deux essais de phase 3 randomisés en double-aveugle et contrôlés par placebo qui ont été réalisés dans 93 sites situés dans 19 pays. Les patients, atteints de cancer du poumon de stade III ou de stade IV non opérable et de cachexie (définie comme une perte de 5% et plus du poids corporel en six mois ou un Indice de Masse Corporelle inférieure à 20 kg/m2) ont été répartis de manière aléatoire 2:1 pour recevoir de l’anamoreline à raison de 100 mg / jour per os ou le placebo, selon un schéma de randomisation généré par ordinateur, stratifié par région géographique, statut de traitement du cancer, et perte de poids au cours des 6 mois précédents. Les critères principaux d’évaluation d’égale importance étaient représentés par les médiane de changement en masse maigre et en force de la poigne, mesurés chez tous les participants à l’étude (population en intention-de-traiter). Les deux essais sont maintenant achevés (…).

Du 8 juillet 2011 au 28 janvier 2014, 484 patients ont été recrutés pour inclusion dans l’essai ROMANA 1 (323 pour recevoir l’anamoreline, 161 pour recevoir le placebo) ; et, du 14 juillet 2011 au 31 octobre 2013, 495 patients ont été recrutés ont été recrutés pour inclusion dans l’essai ROMANA 2 (330 pour recevoir l’anamoreline, 165 pour recevoir le placebo). Sur 12 semaines, la masse maigre a augmenté chez les patients recevant l’anamoreline en comparaison de ceux recevant le placebo dans l’essai ROMANA 1 (médiane d’augmentation 0.99 kg [Intervalle de Confiance -IC- 95% de 0.61 à 1.36] versus - 0.47 kg [de -1.00 à 0.21], p<0.0001) et ROMANA 2 (0.65 kg [de 0.38 à 0.91] versus –0.98 kg [de -1.49 à – 0.41], p<0.0001). Nous n’avons noté aucune différence en force de poigne dans l’essai ROMANA 1 (-1.10 kg [de -1.69 à -0.40] versus -1.58 kg [de -2.99 à -1.14], p=0.15) ou ROMANA 2 (de -1.49 kg [de -2.06 à -0.58] versus -0.95 kg [de -1.56 à 0.04], p=0.65). Il  n’y a pas eu de différence en termes d’évènements indésirables graves de grade 3-4 entre les groupes d’études ; les évènements indésirables de grade 3-4 les plus fréquents étant hyperglycémie, survenue chez un (<1%) patient sur 320 recevant anamoreline dans l’essai ROMANA 1 et chez quatre (1%) patients sur 330 recevant anamoreline dans l’essai ROMANA 2.

L’anamoreline a augmenté significativement la masse maigre, mais pas la force de poigne, chez les patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules. Du fait des besoins non satisfaits en termes de traitement contre la cachexie, l’anamoreline pourrait représenter une option de traitement chez les patients cancéreux atteints d’anorexie et de cachexie. Dr Jennifer S Temmel, MD et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 19 février 2016

Financement : Helsinn Therapeutics

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

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