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lundi 6 juin 2016

#thelancetglobalhealth #malaria #paludisme #plasmodiumfalciparum Estimation de la meilleure affectation d’interventions en vue de réduire le fardeau et la transmission de la malaria à Plasmodium falciparum en Afrique : étude de modélisation

Le paludisme est provoqué par quatre parasites du genre Plasmodium. Il se développe d'abord chez le moustique (anophèle), qui infecte ensuite l'être humain par piqûre. Un gène appelé TEP1 est à l'origine de la résistance au paludisme chez certains moustiques.
Source iconographique et légendaire: http://www.inserm.fr/thematiques/immunologie-inflammation-infectiologie-et-microbiologie/dossiers-d-information/paludisme
La réduction du fardeau de la malaria* est une priorité globale, toutefois, les contraintes budgétaires font que les ressources disponibles doivent être allouées de manière rationnelle, afin de maximiser leur effet. Notre but était de développer un modèle permettant d’estimer l’agencement le plus efficace des interventions (c’est-à-dire au plus faible coût) afin de réduire au mieux le fardeau et la transmission de la malaria. Notre but était aussi d’estimer l’efficacité des divers aspects des interventions contre la malaria, notamment sur le plan spatio-temporel.

Nous avons combiné un modèle dynamique de capture de l’hétérogénéité de la transmission de la malaria en Afrique, avec les coûts financiers nets associés à la réalisation des interventions clés contre la malaria. Nous avons combiné les schémas estimés d’endémicité de la malaria, liés à la saisonnalité des pluies et à la présence des moustiques, pour cartographier le bouquet optimal des interventions à entreprendre contre la malaria dans toute l’Afrique. À l’aide de méthodes d’optimisation non-linéaires, nous avons examiné comment ces actions optimales peuvent varier, lorsque des mesures de contrôle sont déployées et évaluées au niveau d’un état, d’une région administrative d’un état, ou à plus petite échelle (pixel de 5 km2) sur le plan spatial.

Le bouquet d’interventions le plus efficace dans un contexte donné varie, dépendant de la manière dont la diminution de la prévalence d’une maladie donnée est ciblée. Les moustiquaires traités aux insecticides à action de longue durée représentent généralement des primo-interventions d’un meilleur rapport coût/efficacité pour ce qui est des objectifs à réaliser, s'agissant d'une chimioprévention comme protection saisonnière principale contre la malaria ou d'une chimioprévention ajoutée par vaporisation comme protection secondaire selon la saison et les espèces vectrices. 
Du fait de ces interventions, la transmission de la malaria est ramenée à un point tel qu’elle en est réduite à un cas pour mille personnes par an pour 43.4% (Intervalle de Confiance [IC] 95% 40.0-49.0) de la population à risque en Afrique. Ajouter trois séries d’administration en masse du produit par an est propre à être efficace dans une proportion de 90.9% (IC 95% 86.9-94.6) de cette même population à risque. Une optimisation encore meilleure de ces démarches peut être obtenue en ciblant les actions au niveau provincial, permettant une économie de 32.1% (IC 95% 29.6-34.5) par rapport au coût engendré par une politique effectuée au niveau national. Toutefois, nous prédisons que seuls 26 pays (IC 95% 22-29) sur les 41 pays concernés pourraient réduire les transmissions de la malaria à ces niveaux, avec ces approches.

Ces résultats soulignent l’impact sur le rapport coût/bénéfice des interventions contre la malaria taillées sur mesure, en fonction du paysage écologique des différentes zones géographiques concernées. Cependant, des nouvelles interventions sont nécessaires pour parvenir à une éradication de la malaria. Patrick GT Walker, et al, dans The Lancet Global Health, publication en ligne en avant-première, 3 juin 2016

*malaria = paludisme

Financement : Fondation Bill & Melinda Gates, Conseil à la Recherche Médicale du Royaume – Uni


Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

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