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jeudi 8 décembre 2016

#thelancet #cancerurothelial #atezolizumab #cisplatine Atezolizumab comme traitement de première ligne chez des patients non éligibles pour le cisplatine atteints de carcinome urothélial localement avancé et métastatique : étude de phase 2 à simple bras, multicentrique

Cancer urothélial confirmé par cytologie urinaire
Source iconographique et légendaire: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Urine_citology_urothelial_carcinoma_2.jpg
La chimiothérapie de première ligne chez des patients non-éligibles atteints de carcinome urothélial localement avancé ou métastatique est associée à une réponse de courte durée, une faible survie, et une toxicité élevée. Cette étude avait pour but d’évaluer l’atezolizumab (anti-[ligand 1 de mort cellulaire programmée] [PD-L1]) comme traitement du cancer urothélial métastatique chez des patients non éligibles pour le cisplatine.

Pour cette étude de phase 2 à simple bras, multicentrique, effectuée dans 47 centres médicaux académiques et communautés médicales de pratique en oncologie situés dans sept pays d'Amérique du Nord et d'Europe, nous avons recruté des patients atteints de cancer urothélial localement avancé ou métastatique, naïfs de tout traitement, et qui étaient par ailleurs non éligibles pour le cisplatine. Les patients ont reçu 1 200 mg d’atezolizumab tous les 21 jours par voie intraveineuse, jusqu’à progression de la maladie.
Le critère principal d’évaluation de l’étude était la confirmation d’un taux de réponse objective, selon les Critères RECIST d’Évaluation des Tumeurs Solides - version 1.1 - (…) , mesurée dans les sous - groupes préspécifiés, et basée sur l’expression de PD-L1 ; ainsi que chez tous les patients. Tous les participants qui avaient reçu au moins une dose d’atezolizumab étaient inclus dans les analyses primaires d’efficacité et d’innocuité. (…).

Entre le 9 juin 2014 et le 30 mars 2015, nous avons recruté 123 patients ; 119 d’entre eux ont reçu une ou plusieurs doses d’atezolizumab. À la médiane de 17,2 mois de suivi, le taux de réponse objectif au traitement était de 23% (Intervalle de Confiance [IC] de 16 à 31), le taux de réponse complète s’établissant à 9% (n=11) ; 19 réponses les 27 relevées sont toujours positives. (...). Des réponses ont été notées dans tous les sous-groupes PD-L1 et de mauvais pronostic. La médiane de survie sans progression était de 2.7 mois (de 2.1 à 4.2). La médiane de survie globale était de 15.9 mois (de 10.4 à non-estimable). Le taux de mutations tumorales était associé à la réponse.
Des évènements indésirables liés au traitement qui sont survenus chez 10% ou plus des patients étaient fatigue (36 [30%] patients), diarrhée (14 [12%] patients), et purit (13 [11%] patients). Un décès lié au traitement a été relevé (septicémie). Neuf (8%) patients ont présenté un évènement indésirable conduisant à l’interruption du traitement. Des évènements à médiation immunitaire sont survenus chez 14 (12%) patients.

L’atezolizumab a présenté des taux de réponse durable, de survie, et de tolérance encourageants, appuyant son utilisation thérapeutique chez les patients atteints de cancer urothélial naïf de tout traitement. Dr Arjun V. Balar, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 7 décembre 2016

Financement :   F Hoffmann-La Roche, Genentech.

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ          

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