Total des pages vues

mardi 8 novembre 2011

Priodipine pour le traitement des fonctions motrices chez des patients atteints de la maladie de Huntington (MermaiHD): une étude de phase 3, randomisée, en double aveugle et contrôlée placebo

"Grâce au Téléthon, les soins et la prise en charge des maladies neurodégénératives s'est considérablement améliorée". Source: www.science.gouv.fr/.../
La maladie de Huntington est un désordre neurodégératif progressif, caractérisé par des déficits moteurs, cognitifs et comportementaux. La priodipine appartient à une nouvelle classe de composés connus comme stabilisateurs dopaminergiques; et les résultats d'une petite étude de phase 2 chez des patients atteints de la maladie de Huntington ont suggéré que ce médicament pourrait améliorer les fonctions motrices volontaires. Notre but était d'étudier plus avant les effets de la priodipine chez des patients atteints de la maladie de Huntington.

Nous avons entrepris un essai randomisé en double aveugle et contrôlé placebo, afin d'évaluer l'efficacité de la priodipine dans le traitement de déficits moteurs chez des patients atteints de la maladie de Huntington. Le paramètre primaire mesuré était les changements dans le score des fonctions motrices (mMS) (...) à 26 semaines. Nous avons recruté des patients atteints de la maladie de Huntington dans 32 centres européens; les patients étaient âgés de 30 ans ou plus et montraient un score mMS de 10 points ou plus à la ligne de base. Les patients ont été répartis (1:1:1) de manière aléatoire par codification générée par un programme informatique, pour recevoir soit: 1. le placebo, soit 2. 45 mg de priodipine/jour, soit 3. 90 mg de priodipine/jour. Ni les patients ni les investigateurs n'avaient accès à l'assignation des traitements. Nous avons aussi mesuré les profils de sécurité et de tolérance. Nous avons utilisé un modèle d'analyse de convariance et la méthode de Bonferroni pour l'ajustement des comparaisons multiples. Nous avons utilisé une population évaluable selon le protocole préspécifiée comme base de données d'analyse de sensibilité. Le niveau alpha était de 0,025 pour l'analyse primaire et de 0,05 pour l'analyse globale (...).

A 26 semaines, notre analyse globale a évalué une différence moyenne de score mMS de -0,99 points (p=0,042) chez les patients recevant 90 mg/jour de priodipine (n=145) versus les patients recevant le placebo (n=144). La différence de score mMS était de -0,36 points (p=0,456) chez ceux recevant 45 mg/jour de priodipine (n=148) versus placebo.
A la dose de 90 mg/jour, la réduction de score mMS était de -1,29 sur la population évaluable selon le protocole (n=114) comparé au placebo (n=120) (p=0,014). Nous n'avons pas mesuré de changements au niveau des paramètres non moteurs, quelle que soit la dose de priodipine administrée. La priodipine était bien tolérée et a montré un profil d'événements indésirables similaire au placebo.

Cette étude n'a pas produit d'évidences d'efficacité mesurée par le score mMS, mais l'effet potentiel de la priodipine sur le phénotype moteur dans la maladie de Huntington mérite de pousser plus loin les investigations. Les doses de priodipine jusqu'à 90 mg/jour étaient bien tolérées des patients atteints de la maladie de Huntington. Dr Justo Garcia de Yebenes MD et al, in The Lancet Neurology, Early Online Publication, 8 November 2011, in press

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ 

Aucun commentaire: