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mercredi 25 janvier 2012

Utilisation de cellules souches embryonnaires sur essais cliniques effectués chez des cas de dégéréscence maculaire: rapport préliminaire

Dégérescence maculaire liée à l'âge (DMLA). La DMLA est la première cause de cécité irréversible chez les personnes âgées de plus de 65 ans. Les caractéristiques les plus marquées de la pathologie sont des lésions au niveau des photorécepteurs, de l'épithélium pigmentaire (EPR), de la membrane de Bruch (MB) et de la choriocapillaire sous-jacente. Le stade précoce de la maladie est défni par l'apparition (...) de points visibles au fond de l'oeil, appelés Drusen.
Source iconographique et légendaire:  http://www.crcjussieu.fr/crc/index.php?cible=projet_equipe&id=21&spgmGal=equipes/21
13 ans ont passé depuis la découverte des cellules souches embryonnaires humaines (hESCs). Notre rapport fournit la première description de cellules dérivées de cellules hESCs transplantées chez des patients humains.

Nous avons commencé 2 études cliniques prospectives, afin d'établir la sécurité et la tolérance de la transplantation dans la région subrétinienne de cellules dérivées de cellules hESCs d'épithélium rétinien pigmenté (RPE) chez des patients atteints de la maladie de Stargardt et de dégérescence maculaire sèche liée à l'âge - principale cause de cécité dans les pays développés -.
Les examens ophtalmologiques préopératoires et postopératoires comprenaient acuité visuelle, angiographie à la fluoresceine, tomographie par cohérence optique (TCO) et examen du champ visuel. (...).

La différenciation contrôlée des cellules hESC a eu pour résultat l'obtention d'un RPE pur à 99%. Les cellules ont montré un coportement typiquement "RPE" et ont intégré la couche RPE "d'accueil" de l'hôte, formant des monocouches quiescentes matures après transplantation chez l'animal. Le stade de différenciation a eu une influence très importante sur "l'attachement" et la survie des cellules in vitro, destinées aux études cliniques. Les cellules à pigmentation claire ont "attaché" et ont proliféré dans une plus grande proportion (90%) que les cellules à pigmentation plus foncée après mise en culture. Après la chirurgie, les données structurelles ont confirmé que les cellules avaient "attaché", et que cet état persistait pendant notre étude. Nous n'avons pas identifié de signes d'hyperprolifération, de croissance anormale, ou de réponse immunitaire de rejet de transplantation chez les patients, au cours des 4 premiers mois.
Bien que les investigateurs ne soient pas en total accord sur les critères d'évaluation chez les patients à basse vision, il est encourageant de noter qu'aucun patient n'a perdu la vue. La meilleure correction de l'acuité visuelle observée, faisait état d'un passage d'une perception des signes de la main à celle de 20/800 (et qui s'est améliorée, partant de 0 à 5 lettres, selon le test d'acuité visuelle ETDRS (Early Treatment Diabetic Retinopathy Study dans le texte), pour ce qui est de l'oeil du patient atteint de la maladie de Stargardt; la vision semblant également s'être améliorée chez le patient atteint de dégénérescence maculaire liée à l'âge (de 21 à 28 lettres ETDRS).

Les cellules RPE, dérivées des cellules souches hESC, n'ont montré aucun signe d'hyperprolifération, de tumorigénécité, de formation de tissu ectopique ou de rejet apparent après 4 mois. Le but thérapeutique dans le futur sera de traiter les patients plus tôt dans le développement de la maladie, augmentant ainsi le sauvetage des photorécepteurs et de la vision centrale. Prof Steven D Schwartz MD et al, in The Lancet, Early Online Publication, 24 January 2012

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ

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