L'équipe du Dr. Fatima Mechta-Grigoriou (Inserm-Institut Curie, Paris) a découvert dans les cancers de l'ovaire deux caractéristiques génétiques qui permettent de distinguer les tumeurs agressives et leur réponse au traitement, selon les travaux publiés dans la revue Nature Medicine (Novembre 2011). Source: http://sante.24heures.ch/article/une-d%C3%A9couverte-pourrait-am%C3%A9liorer-le-traitement-des-cancers-de-lovaire |
L'endométriose est un facteur de risque pour le cancer ovarien épithélial; cependant, les risques de propagation à tous les sous-types histologiques ou de tumeurs à la limite de la malignité restent à établir. Nous avons entrepris une étude collaborative internationale, afin d'étudier l'association entre endométriose et sous-types histologiques de cancer ovarien.
Les données extraites de 13 études cas-témoin de cancers ovariens, produites par le Consortium d'Associations pour le Cancer Ovarien (Ovarian Cancer Association Consortium dans le texte), ont été regroupées, et des analyses de régression logistique effectuées; afin d'étudier l'association entre autodiagnostic d'endométriose et risque de cancer ovarien. Des analyses des cas invasifs ont été faites en fonction des sous-types histologiques identifiés, de leur grade et de leur stade; ainsi que que des analyses de tumeurs à la limite de la malignité par sous-type histologique. L'âge, l'origine ethnique, la parité, l'étendue de la période de prise de contraceptifs oraux ont été inclus dans tous les modèles d'analyse.
13 226 contrôles et 7911 femmes atteintes de cancer ovarien invasif, ont été incluses dans cette analyse. 818 et 738 femmes respectivement, possédaient un historique d'endométriose. 1907 femmes avec un cancer ovarien limite ont également été incluses dans cette analyse, et 168 de ces dernières étaient porteuses d'un historique d'endométriose.
L'autodiagnostic d'endométriose était associé avec un risque significativement augmenté de cancers ovariens invasifs: à cellules claires (136 [20,2%] des 674 cas versus 818 [6,2%] des 13 226 contrôles; p<0,0001), tumeurs séreuses de bas grade (31 [9,2%] des 336 cas; p<0,0001) et cancers ovariens invasifs endométroïdes (169 [13,9%] des 1220 cas; p<0,0001).
Aucune association entre endométriose et risque de cancer ovarien mucineux (31 [6,0%] des 516 cas; p=0,92) ou invasif séreux de haut grade (261 [7,1%] des 3659 cas; p=0,13) ou tumeurs limite quel qu'en soit le type (séreux 103 [9,0%] des 1140 cas; p=0,12, et mucineux 65 [8,5%] des 767 cas; p=0,45).
Les cliniciens doivent prendre conscience du fait de l'augmentation du risque de cancer des sous-types cellulaires spécifiques de l'ovaire, chez les femmes porteuses d'une endométriose.
Les futurs efforts doivent se concentrer sur la compréhension des mécanismes pouvant mener à la transformation maligne des endométrioses; cela aidera à l'identification des groupes de femmes à risque augmenté de cancer ovarien. Dr Celeste Leigh Pearce PhD et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication, 22 February 2012
Source: www.thelancet.com / Traduction et adaptation: NZ
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