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lundi 15 avril 2013

Epirubicine, oxaliplatine et capecitabine avec ou sans panitumumab pour des patients non préalablement traités pour un cancer oesophago-gastrique (REAL 3) : une étude randomisée, ouverte de phase 3

Dessin humoristique illustrant les différents choix thérapeutiques dans les adénocarcinomes de la jonction oesogastrique. In Journal de Chirurgie Viscérale, Volume 149, Issue 1, February 2012, Pages 25 - 35
Source iconographique et légendaire:  http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1878786X12000034

La surexpression d’EGFR survient dans 27 à 55% des adénocarcinomes oesophago-gastriques, et est associée à un mauvais pronostic. Notre but était d’étudier l’effet de l’adjonction de l’anticorps anti-EGFR panitumumab à epirubicine, oxaliplatine et capecitabine (EOC) chez des patients atteints d’adénocarcinome oesophago-gastrique avancé.

Dans cet essai randomisé et ouvert de phase 3 (REAL 3), nous avons recruté des patients atteints d’un adénocarcinome oesophago-gastrique dans 63 centres (centres spécialisés tertiaires, unités hospitalo-universitaires et hôpitaux généraux de district) situés au Royaume-Uni. Les patients éligibles ont été distribués de manière aléatoire (1:1) pour recevoir jusqu’à huit cycles de 21 jours de EOC en ouvert (epirubicine 50 mg/m2 et oxaliplatine 130 mg/m2 au jour 1 ; et capecitabine 1 250 mg/m2 par jour aux jours 1-21) ou le cocktail EOC à dose modifiée + panitumumab (mEOC+P ; epirubicine 50 mg/m2 et oxaliplatine 100 mg/m2 au jour 1, capecitabine 1 000 mg/m2 par jour aux jours 1-21, et panitumumab 9 mg/m2 au jour 1). La randomisation a été effectuée par blocs et stratifiée par région d’origine des centres, étendue et évolution de la maladie. Le critère d’évaluation principal était la survie globale mesurée sur la population en intention de traiter. Nous avons étudié la sécurité de l’essai chez tous les patients ayant reçu au moins une dose du médicament à l’étude. A la suite de l’examen des données recueillies, planifié à l’avance par un comité externe indépendant en date d’Octobre 2011, le recrutement a été interrompu sur cet essai et le panitumumab retiré du protocole. La consignation des données a été stoppée à ce stade de l’essai. (…)

Entre le 2 juin 2008 et le 17 octobre 2011,  nous avons recruté 553 patients éligibles. La survie globale médiane était de 11,3 mois (Intervalle de Confiance – IC – 95% 9,6 – 13,0) chez les 275 patients recevant EOC, en comparaison des 8,8 mois de survie globale médiane (7,7 – 9,8) mesurée chez les 278 patients recevant mEOC+P (hazard ratio [HR] 1,37 ; IC 95% 1,07 – 1,76 ; p=0,013). mEOC était associé à une augmentation de l’incidence des diarrhées de grade 3-4 (48 [17%] sur 276 patients recevant mEOC + P versus 29 [11%] des 266 patients recevant EOC), éruptions cutanées (29 [11%] versus deux [1%]), inflammation des muqueuses (14 [5%] versus aucun), hypomagnésémie (13 [5%] versus aucun) ; mais associée à une diminution de l’incidence des toxicités hématologiques (neutropénie de grade ≥ 3 : 35 [13%] versus 74 [28%]).

L’adjonction de panitumumab à la chimiothérapie EOC n’augmente pas la survie globale, et ne peut donc pas être recommandée sur une population de patients non sélectionnée, atteinte d’un adénocarcinome oesophago-gastrique avancé. Tom Waddell MBBCh et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication, 15 April 2013

Financement: Amgen, Centre de Recherche Biomédicale de l’Institut National de la Santé du Royaume – Uni

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ  

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