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mercredi 23 octobre 2013

Point de Vue / Lettre: manque de données, aucune preuve scientifique solide

L'abus d'édulcorant aurait des incidences sur la santé
Source iconographique et légendaire: http://www.francesoir.fr/actualite/sante/edulcorants-nouveau-sur-sellette-66455.html
Pendant ces 50 dernières années, on a assisté à une augmentation sans précédent de la prévalence de l’obésité, du diabète de type II (T2D), de l’hypertension et des maladies cardiovasculaires, qui comptent parmi les causes de mortalité les plus importantes aux États – Unis. Simultanément, la disponibilité et la consommation d’édulcorants artificiels (AS pour Artificial Sweeteners dans le texte) s’est répandue à très grande vitesse, et le public a été conduit à la croyance selon laquelle la consommation d’AS est un moyen efficace de contrôle du poids corporel; et qu’il existe des preuves scientifiques solides attestant du rôle bénéfique des AS sur la santé.

La co-occurrence de l’augmentation de l’usage des AS et des données de santé mentionnées plus haut ne suggère pas forcément de lien de cause à effet : de fait, il difficile de croire que les AS fournissent une arme efficace dans le contrôle du poids corporel et de garantie de bonne santé. Mon article publié* a mis l’accent sur la faiblesse des arguments soutenant les effets prétendument bénéfiques des AS, fournit des données extraites d’études indiquant que les AS pourraient produire des effets métaboliques délétères, et présente un mécanisme par lequel lesdits effets délétères pourraient s’exprimer. J’ai conclu que les données récentes obtenues chez l’homme et les modèles de rongeurs de laboratoire ne fournissent que peu d’arguments en faveur des AS édulcorants de boissons [ASB(everages) dans le texte] dans la perte de poids corporel ou la prévention de problèmes de santé comme le T2D, le syndrome métabolique et les maladies cardiovasculaires ; et que les soi-disant « données actuelles » suggèrent plutôt une prise de précaution dans l’adoucissement dans l’alimentation, abstractions faites de la nature de l’édulcorant (artificiel ou non) et de sa propriété à fournir des calories directes ou non. (…). Susan E. Swithers, dans Trends in Endocrinology and Metabolism – 909, publication en ligne en avant – première, le 22 octobre 2013

*Swithers SE (2013) : Artificial Sweeteners produce the counterintuitive effect of inducing metabolic derangements. Trends. Endocrinol. Metab. 24, 431 - 441

Source : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ 

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