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mardi 17 décembre 2013

Coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère du Moyen Orient chez les chameaux : étude d’investigation de grande amplitude

Dans une étude publiée en ligne le 5 juillet 2013 par le journal médical The Lancet, une équipe de l'Institut Pasteur suggère que le coronavirus MERS-CoV ne peut, sous sa forme actuelle, permettre le développement d'une épidémie globale.
Source iconographique et légendaire:  http://www.pasteur.fr/ip/easysite/pasteur/en/press/our-press-releases
Le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère du Moyen-Orient (MERS-CoV) est la cause d’infections respiratoires du tractus respiratoire inférieur chez les humains. De précédentes études suggèrent que les chameaux représentent sont des réservoirs à virus. Nous avons testé la présence du MERS-CoV chez des chameaux élevés dans une ferme au Qatar, liée à deux cas d’infection détectés chez l’homme en octobre 2013.

Nous avons effectué des prélèvements nasaux, rectaux et sanguins chez tous les chameaux de cette ferme du Qatar. Nous avons soumis ces prélèvements à la RT-PCR, avec amplification du gène cible E (upE), du gène N de la nucléocapside, et du cadre de lecture ouvert 1a. Des échantillons ont été révélés positifs par PCR pour différents MERS-CoV spécifiques et ont permis d’identifier des séquences utilisées par la suite dans des analyses phylogénétiques comportant séquences provenant de cas humains liés et autres cas humains autres. Nous avons également testé la présence d’IgG dans des échantillons sériques de chameaux par immunofluorescence, par approche microarray, et par méthode in vitro de neutralisation virale.

Nous avons obtenu des échantillons provenant de 14 chameaux, le 17 octobre 2013. Nous avons détecté le MERS-CoV dans des prélèvements nasaux chez trois chameaux par trois opérations d’identification RT-PCR et de séquençage indépendants. La séquence nucléotidique d’un cadre de lecture ouvert de fragment 1a (940 nucléotides) ainsi qu’un fragment concaténaire de 4,2 kb étaient très similaires à un MERS-CoV provenant de deux cas humains survenus sur la même ferme et un isolat de MERS-CoV provenant de Hafr-Al-Batin. Huit prélèvements nasaux additionnels de chameaux se sont révélés positifs par au moins une amplification RT-PCR, mais n’ont pu être confirmé par séquençage. Tous les chameaux ont montré des pics de liaison {[MERS-CoV]-[anticorps anti-MERS-CoV]}, en bonne corrélation avec le titre d’anticorps neutralisants du MERS-CoV présent.

Notre étude fournit la confirmation virologique de la présence de MERS-CoV chez les chameaux, et suggère une contamination récente affectant à la fois les humains et les chameaux. Nous ne pouvons toutefois pas conclure si les personnes sur la ferme ont été contaminés par les chameaux ou vice versa ; ou s’il faut incriminer une troisième source de contamination. Bart L Haagmans et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant – première, 17 décembre 2013

Financements : Projets EMPERIE (contrat numéro 223498), ANTIGONE (contrat numéro 278976) de l’Union Européenne ; consortium VIRGO

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

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