Source iconographique et légendaire: http://revue.medhyg.ch/print.php3?sid=23740 |
La « version 2013 révisée » des Lignes Directrices Consolidées en
matière de médicaments antirétroviraux publiées par l’Organisation Mondiale de
la Santé, recommandent le suivi de la charge virale en routine plutôt que les
suivis clinique ou immunologique proprement dits, comme approche favorisée de
suivi sur le plan clinique. Cependant, les programmes de lutte contre HIV dans un environnement
à ressources limitées nécessitent un encadrement, pour ce qui est de l’optimale
rentabilisation de ces stratégies alternatives
de suivi de patients.
Nous avons évalué toute une palette de stratégies de suivi, incluant suivi
clinique, compte des cellules CD4, suivi de la charge virale, - démarches
effectuées individuellement ou en synergie - à différents calendriers et avec
différentes critères de décision de recours à des thérapies de deuxième
intention. Nous avons utilisé simultanément trois modèles construits et validés
indépendamment les uns des autres. Nous avons estimé les coûts sur la base des
ressources disponibles et opéré des projections à partir des coûts associés et
desdits modèles préexistants; nous avons également quantifié l’impact en termes
d’années de vie corrigées du facteur d’invalidité (AVCI) évitées. Nous avons
ainsi comparé les différentes alternatives à l’aide d’une analyse différentielle
des différents rapports coût-efficacité.
Tous les modèles montrent que le suivi clinique fournit un bénéfice
significatif en comparaison d’un scénario hypothétique de base sans suivi ni modulation
de stratégie adoptée. Le classique compte des cellules CD4 apporte un bénéfice
plus important que le suivi clinique seul, à un coût qui le rend plus abordable
dans la plupart des environnements que le suivi de la charge virale,
actuellement plus couteux. Le suivi de la charge virale sans compte des
cellules CD4 tous les 6-12 mois fournit les meilleures baisses de taux de morbidité
et de mortalité, mais implique un coût plus élevé par AVCI évitée ; avec
pour résultat une perte d’opportunités en matière d’économies réalisées dans
les cas où ce suivi est mis en place, au
lieu d’amplifier l’égibilité à l’accès aux thérapies antirétrovirales.
Priorité devrait être donnée à la couverture antirétrovirale par les
programmes de lutte contre le HIV ; premièrement lorsque le compte de
cellules CD4 s’établit à moins de 350 cellules par μl, et ensuite lorsque ce
compte s’établit à moins de 500 cellules par μl, effectué à l’aide de
techniques meilleur marché ou de techniques de suivi de CD4. À l’heure
actuelle, le suivi de la charge virale ne devrait être envisagé qu'à la
suite d’intensives campagnes de traitements antirétroviraux. Les technologies
nouvelles «au point d’intervention » et d’autres actions visant à
une réduction des coûts pourrait rendre le suivi de la charge virale plus
abordable dans le futur. Daniel Keebler
SM et al, dans The Lancet Global Health, publication en ligne en avant –
première, 10 décembre 2013
Financement : Fondation Bill & Melinda Gates, OMS
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire