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vendredi 29 août 2014

Tropisme et réplication du coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient de dromadaire dans le tractus respiratoire humain : étude in-vitro et ex-vivo

Dans une étude publiée en ligne le 5 juillet 2013 dans la revue de médecine The Lancet , une équipe de l'institut Pasteur suggère que le virus MERS-CoV, dans sa forme actuelle, n'est pas capable de provoquer une épidémie globale.
Source iconographique et légendaire: https://www.pasteur.fr/ip/easysite/pasteur/en/press/our-press-releases
Le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) est une infection zoonotique à l’origine de pneumonies virales sévères ; il s’avère que les premiers cas identifiés concernent des sujets ayant résidé ou récemment voyagé en Péninsule Arabique ; cela représente une préoccupation majeure de santé publique. Une transmission limitée d’homme à homme, menant à quelques grappes de cas, a été rapportée. Le MERS-CoV a été identifié chez les dromadaires, mais la caractérisation phénotypique d’un tel virus est limitée. Notre but était de comparer des isolats de MERS-CoV de dromadaires d’Arabie Saoudite et d’Égypte avec un prototype humain de MERS-CoV, afin d’évaluer la capacité de réplication du virus et le tropisme cellulaire dans des cultures ex-vivo de bronche et de poumon humain.

Nous avons caractérisé des virus MERS-CoV chez des dromadaires d’Arabie Saoudite et d’Éypte, et les avons comparé avec une souche de référence de virus MERS-CoV humain. Nous avons étudié la cinétique de réplication virale et la capacité de réplication dans des cellules Vero-E6 (singe rhésus), le tropisme tissulaire dans des cultures ex-vivo de bronche et de poumon humain, l’induction par cytokine et chémokine, l’expression génique, et quantifié l’ARN viral dans des cellules Calu-3 (tractus respiratoire humain). Nous avons utilisé du tissu pseudo-infecté comme contrôle négatif pour les expérimentations effectuées sur modèle ex-vivo, et le virus de l’influenza A H5N1 comme contrôle positif pour les expériences d’induction par cytokine et chémokine sur cultures de cellules Calu-3.

Nous avons isolé trois souches chez le dromadaire, deux provenant d’Arabie Saoudite (Dromedary/Al-Hasa-KFU-HKU13/2013 [AH13] et Dromedary/ Al-Hasa-KFU-HKU19D/2013 [AH19D], et une provenant d’Égypte (Dromedary/Egypt-NRCE-HKU270/2013 [NRCE-HKU270]). Les souches MERS-CoV humaines et de dromadaire ont montré une capacité de réplication dans les cellules Vero-E6 et un tropisme respiratoire dans des cultures ex-vivo de tractus respiratoire humain similaires, et ont présenté une capacité de réponse à l’interféron semblable dans les cellules de la lignée Calu-3 dérivée du tractus respiratoire humain.

La similarité du tropisme viral et de la capacité de réplication du MERS-CoV humain et de dromadaire de la péninsule arabique, ainsi que celui des virus de dromadaires d’Égypte génétiquement divers, mesuré dans des cultures ex-vivo de tractus respiratoire humain, suggère que les virus de dromadaire d’Arabie Saoudite et d’Égypte représentent des agents infectieux pour l’homme. L’exposition à des virus MERS-CoV zoonotiques survient probablement au niveau d’une zone géographique s’étendant bien au-delà de la péninsule arabique. Renee W Y Chan PhD et al, dans The Lancet Respiratory Medicine, publication en ligne en avant – première, 29 août 2014

Financement : King Faisal University, Egyptian National Research Centre, Hong Kong Food and Health Bureau, National Institute of Allergy and Infectious Diseases, and European Community Seventh Framework Program

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ     

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