Total des pages vues

lundi 21 décembre 2015

#thelancet #CBNPC #protéinePD-L1 #pembrolizumab #docetacel Pembrolizumab versus docetaxel dans le cas de cancer du poumon non à petites cellules avancé préalablement traité (KEYNOTE-010) : essai randomisé contrôlé

Radiographie du thorax vu de face montrant un cancer probable du poumon (taches claires à droite de chacun des poumons).
Source iconographique et légendaire: https://fr.wikipedia.org/wiki/Cancer_du_poumon#/media/File:X-ray_chest_cancer.jpg
Malgré de récentes avancées dans le traitement du cancer du poumon non à petites cellules, il reste à trouver des traitements efficaces pour les cas en progression. Nous avons étudié l’efficacité du pembrolizumab chez des patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules (CBNPC) avancé et PD-L1-positif.

Nous avons effectué cet essai ouvert de phase 2/3 dans 202 centres médicaux académiques situés dans 24 pays. Des patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules avec expression de la protéine PD-L1 sur au moins 1% des cellules tumorales, ont été répartis de manière aléatoire (1:1:1) en blocs de six par strate à l’aide d’un système de réponse vocale interactif pour recevoir pembrolizumab 2 mg/kg, pembrolizumab 10 gm/kg, ou docetaxel 75 mg / m2 toutes les 3 semaines. Les critères principaux d’évaluation étaient la survie globale et la survie sans progression; à la fois sur la population totale et chez les patients présentant une expression de la protéine PD-L1 sur au moins 50% des cellules tumorales. Nous avons appliqué un seuil de significativité à p<0.00825 (test unilatéral) pour l’analyse de la survie globale, et un seuil de significactivité à p<0.001 pour la survie sans progression. (…).

Entre le 28 août 2013 et le 27 février 2015, nous avons recruté 1 034 patients : 345 ont reçu du pembrolizumab 2 mg/kg, 346 ont reçu du pembrolizumab 10 mg/kg, et 343 ont reçu du docetaxel. Au 30 septembre 2015, 521 patients étaient décédés. Dans la population totale, la médiane de survie globale était de 10.4 mois avec pembrolizumab 2 mg/kg, 12.7 mois avec le pembrolizumab 10 mg/kg, et 8.5 mois avec le docetaxel.
La survie globale était significativement plus longue sous pembrolizumab 2 mg/kg versus docetaxel (hazard ratio [HR] 0.71, Intervalle de confiance [IC] 95% 0.58-0.88 ; p=0.0008) et sous pembrolizumab 10 mg/kg versus docetaxel (0.61, 0.49-0.75 ; p<0.0001).
La médiane de survie sans progression de la maladie était de 3.9 mois sous pembrolizumab 2 mg/kg, 4.0 mois sous docetaxel, sans différence significative entre le groupe sous pembrolizumab 2 mg/kg versus le groupe docetaxel (0.88, 0.74-1.05 ; p=0.07) ou entre le groupe sous pembrolizumab 10 mg/kg versus le groupe sous docétaxel (HR 0.79, IC 95%0.66-0.94 ; p=0.004).
Parmi les patients porteurs de tumeurs composées d’au moins 50% cellules exprimant la protéine PD-L1, la survie était la survie globale était significativement plus longue sous pembrolizumab 2 mg/kg que sous docetaxel (médiane de survie 14.9 mois versus 8.2 mois ; HR 0.54, IC 95% 0.38-0.77 ; p=0.0002) et significativement plus longue sous pembrolizumab 10 mg/kg que sous docetaxel (17.3 mois versus 8.2 mois, 0.50, 0.36-0.70 ; p<0.0001).
De la même façon, pour cette population de patients, la survie sans progression était significativement plus longue sous pembrolizumab 2 mg/kg que sous docetaxel (médiane 5.0 mois versus 4.1 mois ; HR 0.59, IC 0.44-0.78 ; p=0.0001) et plus longue sous pembrolizumab 10 mg/kg que sous docetaxel (5.2 mois versus 4.1 mois ; 0.59, 0.45-0.78 ; p<0.0001). Les évènements indésirables de grade 3-5 liés au traitement étaient moins fréquents sous pembrolizumab que sous docetaxel (43 [13%] patients sur 339 du groupe 2 mg/kg, 55 [16%] patients sur 343 du groupe 10 mg/kg, et 109 [35%] patients sur 309 du groupe docetaxel).

Le pembrolizumab prolonge la survie globale et présente un profil bénéfice/risque favorable chez des patients atteints de cancer du poumon avancé PD-L1 positif. Ces données font du pembrolizumab une option nouvelle de traitement pour cette population et valident l’utilisation de la protéine PD-L1 comme critère de sélection. Prof Roy S Herbst, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 19 décembre 2015

Financement : Merck & Co.

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

Aucun commentaire: