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jeudi 11 février 2016

#thelancet #ilyacentans #physiologie #hygiène #laine #coton #matièregrasse Le pouvoir protecteur des vêtements contre le froid et l’humidité

Filature de coton dans le Lancashire, Royaume - Uni, 1914
Source iconographique et légendaire: https://en.wikipedia.org/wiki/Cotton_mill#/media/File:Cotton_mill.jpg
Presque toutes les recherches en matière de physiologie et d’hygiène relatives aux vêtements comme moyen de protection chez les êtres  humains ont porté jusqu’ici sur le principal problème représenté par la porosité et l’hygroscopicité du tissu, oubliant presque totalement celui d’un autre problème, celui de la présence de matière grasse, de sa qualité et de sa quantité.
Dans un rapport récemment publié par le Professeur C. Terni dans la série « Propagande Médicale en Temps de Guerre », l’attention est portée sur le fait que les végétaux qui ont en eux la capacité de production de chaleur la plus faible, protègent leur parties les plus vitales, les bourgeons, avec des couches de cellulose ainsi qu’un revêtement imperméable. Mais ce revêtement est gras, et ainsi, on peut considérer que la protection contre le froid et l’humidité dans la nature dépend dans une large mesure de la présence de ces substances grasses plus que dans de la texture même du tissu végétal.
Le Professeur Terni insiste donc sur l’attention à porter sur la quantité de matière grasse dans les vêtements. La laine présente par nature à la fois une porosité maximale due à la structure de ses fibres et une quantité adéquate de matière grasse. Le traitement de la laine en manufacture a pour objet de ôter ses matières grasses naturellement présentes qui ranciraient sinon ; ainsi, il est donc nécessaire de lui restituer sa nature grasse à l’aide de graisses stables se fixant dans les fibres et en s’y adhérant même à basse température. Une entreprise commerciale a surmonté cette difficulté, et il est dès lors possible d’obtenir la laine grasse la plus adaptée pour la protection contre le froid et l’humidité. Il y a deux objections à cela, cependant : le coût de cette opération, et le poids des fibres ainsi conditionnées.
Ainsi, le Professeur Terni émet l’opinion selon laquelle le coton, composé de fibres enchevêtrées les unes dans les autres, contenant par nature d’importantes quantités de matière grasses beaucoup plus stables que celles d’origine animale, peut être filé et tissé de telle manière que la perte de cette graisse soit minimale.  Par cette méthode, il est possible d’obtenir un tissu couvrant des plus économiques, égal à la laine pour ce qui est de son effet protecteur contre le froid et l’humidité.  Il s’agit, de plus, d’un tissu beaucoup plus léger, ce qui a son importance chez les personnes devant travailler tout en se déplaçant. The Lancet, 5 février 1916

Source : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

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