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lundi 11 juillet 2016

#thelancetoncology #signaturegénétique #microARN #cancerépithélialovarien Développement et validation d’une signature microARN (MiROvaR) pour la prédiction de la rechute précoce ou de la progression du cancer éptithélial ovarien : une étude de cohorte

Schéma d'une coupe d'ovaire [...]
Source: http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/102/Chapitre_32.html
Le risque d’une rechute ou d’une progression reste élevé dans le traitement de la plupart des patients atteints de cancer épithélial ovarien, et le développement d’un marqueur moléculaire de pronostic pourrait être un outil valable de stratification des patients par type de risque. Notre but était de développer une méthode utilisant les microARNs (miARN) comme outils de classification par niveau de prédiction du risque de progression ou de récidive des patients atteints de cancer épithélial ovarien.

Nous avons analysé les profils d’expression des miARN chez trois cohortes d’échantillons collectés au diagnostic. Nous avons utilisé 179 échantillons provenant de l’Essai Italien Multicentrique du Cancer Ovarien (cohorte OC 179) pour développer le modèle et 263 échantillons provenant de deux centres de traitement du cancer (cohorte OC 263) et 452 échantillons de la collection de l’Atlas Génomique du cancer épithélial de l’ovaire (cohorte OC 452) pour valider le modèle. Le critère d’évaluation clinique principal était la survie sans progression de la maladie, et nous avons adapté une méthode prédictive préexistante au profil d’expression de miARN de OC179 pour identifier les miARNs qui prédisent le risque de progression. Nous avons évalué le role pronostic indépendant du modèle à l’aide d’une analyse multi-variables à l’aide d’un modèle de régression de Cox.

Nous avons identifié 35 miARNs qui prédisent le risque de progression ou de récidive de la maladie, et les avons utilisés pour créer un modèle pronostic, le miARN de 35 bases, prédicteur de Risque de Récidive ou de Progression du Cancer de l’Ovaire (MiROvaR). MiROvaR offrait la capacité de classer les patients OC179 dans un groupe haut risque (89 patients ; médiane de survie sans progression de la maladie 18 mois [Intervalle de Confiance -IC- 95% 15-22]) et un groupe  risque réduit (89 patients ; médiane de survie sans progression 38 mois [24-non estimable] ; hazard ratio [HR] 1.85 [1.29-2.64], p=0.00082).
MiROvaR était un prédicteur significatif de progression dans les deux séries de validation (OC263 HR 3.16, IC 95% 2.33-4.29, p<0.0001 ; OC452 HR 1.39, IC 95% 1.11-1.74, p=0.0047) et sa significativité prédictive s’est maintenue lorsqu’il a été ajusté des variables cliniquement pertinentes à l’aide des analyses multivariables (OC 179 : HR ajusté 1.48, IC 95% 1.3-2.13, p=0.036 ; OC 263 : HR ajusté 3.09 [2.24-4.28], p<0.0001 ; et OC452 : HR 1.41 [1.11-1.79], p=0.0047).

MiROvaR est prédicteur potentiel de progression de cancer épithélial ovarien et il possède une valeur pronostique indépendante des variables cliniquement pertinentes. MiROvaR justifie de futures investigations pour le développement d’un test de valeur pronostique de niveau clinique. Marina Bagnoli, PhD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 8 juillet 2016

Financement : Fondation AIRC et CARIPLO


Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ 

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