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Source: http://chirurgievasculairedulac.fr/?page_id=3298 |
Les
bénéfices à court terme de la réparation endovasculaire (EVAR) versus la
réparation la réparation ouverte des anévrismes aortiques abdominaux a été
montrée dans des essais randomisés, mais le bénéfice précoce de survie est
perdu après quelques années. Nous avons poursuivi des investigations, dans le
but de définir si EVAR provoquait des bénéfices de survie à long terme en
comparaison d’une réparation ouverte.
Nous
avons utilisé les données de l’essai randomisé contrôlé EVAR (essai randomisé EVAR 1),
pour lequel nous avons engagé 1 252 patients dans 37 centres situés au
Royaume Uni entre le 1er septembre 1999 et le 31 août 2004. Les
patients devaient être âgés de 60 ans ou plus, être atteints d’anévrismes d’au
moins 5.5 cm de diamètre, et jugés aptes à subir une procédure EVAR ou une
réparation ouverte. Les patients éligibles étaient tirés au sort (1:1) à l’aide
de séquences générées par ordinateur de blocs permutés de manière aléatoire et
stratifiés par centre pour être placés soit dans le groupe subissant la
procédure EVAR (n=626) ou la procédure de réparation ouverte (n=626). Les patients et les
cliniciens traitants étaient informés des affectations de groupe, aucune mise à
l’aveugle n’était effectuée. L’analyse primaire établissait la comparaison
entre nombre total de décès avec le nombre de décès dus aux anévrismes jusqu’à
la mi-2015 dans la population en intention de traiter. (…).
Nous
avons recruté 1 252 patients entre le 1er septembre 1999 et le
31 août 2004. 25 patients (dont quatre patients décédés au cours de l’essai)
étaient perdus de vue en date du 30 juin 2015. Après 12.7 ans (Ecart
Standard -ES- 1.5 ; maximum 15.8 ans) de suivi en moyenne, nous avons enregistré 9.3
décès pour 100 personnes-années dans le groupe EVAR et 8.9 décès pour 100 personnes-années dans le groupe réparation ouverte (Hazard Ratio
ajusté [HR] 1.11, Intervalle de Confiance [IC] 95% 0.97-1.27, p=0.14).
Entre 0 et 6 mois après la randomisation, les patients du
groupe EVAR présentaient une mortalité moindre (HR ajusté 0.61, IC 95% 0.37-1.02, p=0.048 pour la mortalité totale ; et 5.82, 1.64-20.65, p=0.0064 pour la mortalité
liée aux anévrismes). La mortalité augmentée du fait des anévrismes dans le
groupe EVAR après 8 ans était imputable principalement aux ruptures d’anévrismes
(13 décès [7%] dans le groupe EVAR versus deux [1%] dans le groupe réparation
ouverte), avec une mortalité par cancer augmentée aussi observée dans le groupe
EVAR.
EVAR est associé à un
bénéfice précoce de survie ; associé aussi, toutefois, à un taux de survie tardive
inférieur en comparaison de la réparation ouverte des anévrismes ;
indiquant ce faisant que les patients traités par la procédure EVAR seront
suivis à vie, et devront subir une nouvelle intervention EVAR si nécessaire.
Rajesh Patel, PhD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en
avant-première, 12 octobre 2016
Financement :
Institut de Recherche sur la Santé du Royaume – Uni, Fondation Camelia Botnar
pour la Recherche Artérielle
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