Il n’existe
que peu de traitements efficaces contre le carcinome urothélial avancé, ayant
progressé après chimiothérapie à base de platine. Nous avons étudié l’activité
et l’innocuité du nivolumab chez des patients atteints de carcinome urothélial localement
avancé ou métastasé, dont la maladie avait progressé après chimiothérapie à
base de platine.
Dans
cette étude ouverte de phase 1/2, multicentrique, nous avons recruté des patients
(âge ≥ 18 ans) atteints de carcinome urothélial du bassinet du rein, de l’uretère,
de la vessie dans 16 sites situés en Finlande, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni et
États-Unis d’Amérique. Les patients ont été sélectionnés selon l’expression
de PD-L1, mais l’expression de la PD-L1 tumorale membranaire a été examinée de
façon rétrospective. Les patients ont reçu 3 mg/kg de nivolumab par voie
intraveineuse toutes les 2 semaines jusqu’à progression de la maladie ou
interruption du traitement du fait d’une toxicité intolérable ou d’autres
raisons définies par le protocole, survenant plus tard. Le critère principal d’évaluation
de l’étude était la réponse objective observée par l’investigateur. Tous les
patients qui avaient reçu au moins une dose du médicament à l’étude étaient
inclus dans les analyses. Nous produisons ici un rapport d’analyse intermédiaire
de cet essai, qui est toujours en cours (au 9 octobre 2016 note du traducteur). (…).
Entre le
5 juin 2014 et le 24 avril 2015, 86 patients atteints de carcinome urothélial
métastasé étaient recrutés dans ce groupe recevant le nivolumab en monothérapie
et 78 ont reçu au moins une dose de traitement. A la date de tombée des données
(24 mars 2016), le suivi minimum était de 9 mois (médiane de suivi 15.2 mois, Intervalle Interquartile IQR
12.9-16.8). Une réponse objective confirmée par l’investigateur était atteinte
chez 19 (24.4%, Intervalle de Confiance [IC] 95% 15.3-35.4) patients sur 78.
Des évènements indésirables de grade 3-4 liés au traitement sont survenus chez
17 (22%) patients sur 78 ; les plus communément observés étant lipase
élevée (quatre [5%]), amylase élevée (trois [4%]), et fatigue, éruption
maculopapuleuse, dyspnée, diminution du nombre absolu de lymphocytes, diminution
du nombre absolu de neutrophiles (deux [3%] patients sur 78 atteints pour
chaque événement). Des évènements indésirables graves ont été rapportés chez 36
(46%) patients sur 78 et huit (10%) patients sur 78 ont présenté un évènement
indésirable grave qui s’est avéré lié au traitement. Deux (3%) patients sur 78
sont sortis d’étude du fait d’évènements indésirables liés au traitement
(pneumonie de grade 4 et thrombocytopénie de grade 4) et sont décédés par la
suite.
Le
nivolumab administré en monothérapie était associé à une réponse clinique
substancielle et durable accompagnée d’un profil de sécurité gérable chez des patients
traités atteints de carcinome urothélial localement avancé ou métastasé. Ces
données soutiennent l’initiative d’investigations plus avant, s’agissant de l’administration
de nivolumab en monothérapie pour traitement du carcinome urothélial avancé.
Prof Padmanee Sharma, MD, publication en ligne en avant-première, 9 octobre
2016
Financement :
Bristol-Myers Squibb
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