Total des pages vues

mardi 14 novembre 2017

#thelancet #accidentcardiovasculaire #protéineCréactive #canakinumab Relations entre la diminution en protéine C-réactive et la diminution des accidents cardiovasculaires à la suite de l’administration de canakinumab : analyse secondaire de l’essai randomisé contrôlé CANTOS

Chirurgie de pontage aortocoronarien
Source iconographique: https://en.wikipedia.org/wiki/Coronary_artery_bypass_surgery
Le Canakinumab, un anticorps monoclonal ciblant l’interleukine-1β, diminue l’inflammation et le taux d’accidents cardiovasculaires sans effet sur les concentrations en lipides. Cependant, des questions sans réponse demeurent : « lequel des groupes de patients bénéficie le plus du traitement ? » et « la réduction en Biomarqueur de Haute Sensibilité Protéine C Réactive (hsCRP) est-elle en corrélation avec les bénéfices cliniques chez les patients pris individuellement ? »

L’Étude de l’Effet Anti-Inflammatoire du Canakinumab en cas de Thrombose (CANTOS) a utilisé des codes générés par ordinateur pour la répartition par randomisation de 10 061 hommes et femmes présentant un historique d’infarctus du myocarde dans des groupes recevant des doses de canakinumab (50 mg, 150 mg, ou 300 mg) par administration sous-cutanée ou le placebo, une fois tous les 3 mois. Dans une analyse secondaire prévue à l’avance, définie pour évaluer l’éventuelle relation de cause à effet entre la réduction en hsCRP et la diminution de la fréquence des accidents cardiaques au cours de l’étude CANTOS, nous avons évalué les effets du canakinumab sur les taux d'événéments cardiovasculaires majeurs, de mortalité cardiovasculaire, et de mortalité toutes causes confondues en fonction des concentrations en hsCRP sous traitement. Nous avons appliqué une analyse multivariée pour l’ajustement des facteurs associés à la ligne de base avec les valeurs de hsCRP atteintes ainsi que des analyses de sensibilité multiple pour évaluer l’amplitude de l’effet des facteurs de confusion. La durée médiane de suivi était de 3.7 ans. (…).

Les caractéristiques cliniques n’ont pas défini de groupes de patients avec des bénéfices plus importants ou de moindres bénéfices à la ligne de base lorsqu’ils sont traités au canakinumab. Cependant, les participants de l’essai recevant le canakinumab, qui ont présenté des concentrations plus faibles que 2 mg/L ont également présenté un nombre d’événements indésirables majeurs diminué de 25% (estimation multidimensionnelle ajustée du hazard ration - risque - [HRadj] = 0.75, Intervalle de Confiance [IC] 95% 0.66-0.95, p<0.0001), alors qu’aucun bénéfice significatif n’était observé chez les patients dont les concentrations en hsCRP étaient de 2 mg/L ou plus (HRadj=0.90, 0.79-1.02, p=0.11).
Pour les patients sous traitement au canakinumab qui présentaient des concentrations en hsCRP inférieures à 2 mg/L, la mortalité cardiovasculaire (HRadj=0.69, IC 95% 0.56-0.85, p=0.0004) et la mortalité toutes causes confondues (HRadj=0.69, IC 95% 0.58-0.81, p<0.0001) étaient toutes deux réduites de 31% alors qu’aucune réduction significative de ces paramètres n’était observée chez les patients traités au canakinumab qui présentaient des concentrations de hsCRP de 2 mg/L ou au-dessus. Des effets différentiels similaires étaient retrouvés à l’occasion d’analyses de paramètres cardiovasculaires secondaires de l’essai prévues à l’avance (incluant des hospitalisations complémentaires pour angine de poitrine requérant une revascularisation) et dans les analyses de sensibilité alternativement basées  sur les médianes de réductions en hsCRP, sur les diminutions de 50% ou plus en hsCRP, sur les médianes de pourcentages de réduction en hsCRP, dans les analyses doses-spécifiques, et dans les analyses utilisant des approches d’inférence causale pour estimer l’effet du traitement parmi les sujets atteignant les valeurs cibles de concentration en hsCRP.

L’amplitude de la diminution de la concentration en hsCRP suivant l’administration d’une dose unique de canakinumab pourrait fournir une méthode clinique simple d’identifier les sujets qui tireront vraisemblablement le plus de bénéfices d’un traitement continu. Ces données suggèrent des valeurs basses en hsCRP sont plus favorables à une réduction de l’inflammation sous canakinumab. Prof Paul M Ridker MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 13 novembre 2017

Financement : Novartis Pharmaceuticals


Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ