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mardi 17 juillet 2018

#thelancethiv #VIH #suppressionvirale #homosexuels Suppression virale et transmission du VIH dans les couples d’hommes sérodiscordants : étude de cohorte internationale, prospective, observationnelle

Couple d'hommes homosexuels officialisant leur union par le mariage
Source iconographique: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Gay_Marriage_SF.jpg

Les évidences concernant la charge virale et le risque de transmission du VIH dans les couples d’hommes homosexuels sérodiscordants est limitée à une seule étude. Nous avons calculé les taux de transmission dans les couples rapportant des pratiques sexuelles sodomites dans préservatif (PSSDP), quand les partenaires VIH-positifs sont supprimés sur le plan virologique, et qu’aucun traitement prophylactique quotidien (TPPrQ) n’était suivi par les partenaires VIH-négatifs.

Dans l’étude observationnelle de cohorte « Opposites Attract », des couples d’hommes homosexuels sérodiscordants ont été recrutés dans 13 cliniques situées en Australie, une clinique au Brésil, et une en Thaïlande. Au cours des visites d’étude, les partenaires VIH-négatifs ont renseigné des formulaires quant à leurs comportements sexuels et ont été soumis à un test de dépistage du VIH et des infections sexuellement transmissibles ; les partenaires VIH-positifs ont été soumis à des mesures de charge virale, de numération lymphocytaire CD4, et des tests de dépistage de maladies sexuellement transmissibles. 
La suppression virale était définie par un taux de charge virale < 200 copies par mL. Les transmissions du VIH inter-couples étaient identifiées à l’aide d’une analyse phylogénétique. L’incidence était calculée par couple-année de suivi, en mettant l’accent sur les périodes de PSSDP, de non-utilisation de TPPrQ, et de suppression virale. Les limites supérieures de l’intervalle de confiance unilatéral à 95% (IC 95%) pour la transmission du VIH étaient calculées à l’aide de la méthode de Poisson (...).

Du 8 mai 2012 au 31 mars 2016, en Australie; et du 7 mai 2014 en 31 mars 2016 au Brésil et en Thaïlande, 358 couples ont été recrutés. 343 couples se sont rendus à au moins une visite de suivi et ont été suivis sur une durée de 588.4 couple-années. 258 (34%) des 343 partenaires VIH-positifs ont présenté des charges virales largement inférieures à 200 copies par mL et 115 (34%) des 343 partenaires VIH-négatifs étaient sous TPPrQ au cours du suivi.
253 (74%) des 343 couples ont rapporté une PSSDP intercouple au cours de la période de suivi, pour un total de 16 800 coïts PSSDP. Trois nouvelles infections par le VIH sont survenues ; cependant, aucune n’a été définie comme liée phylogénétiquement. 232.2 couple-années de suivi et 12 447 coïts PSSDP ont été rapportés au cours de cette période [les partenaires VIH-positifs étant supprimés sur le plan virologique et les partenaires VIH-négatifs ne faisant pas usage de TPPrQ], résultant en une limite supérieure de l’IC 95% de taux de transmission s’établissant à 1.59 pour 100 couples-années.

Le traitement préventif du VIH est efficace chez les hommes qui entretiennent des relations sexuelles avec des hommes. L’augmentation du dépistage du VIH est une stratégie importante dans la prévention de l’infection VIH chez les homosexuels. Benjamin R Bavinton, dans The Lancet HIV, publication en ligne en avant-première, 16 juillet 2018

Financement : National Health and Medical Research Council; amfAR, The Foundation for AIDS Research; ViiV Healthcare; and Gilead Sciences.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

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