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mercredi 20 février 2019

#thelancetoncology #cancerdusein #denosumab Administration de denosumab en adjuvant chez des patientes postménopausées atteintes de cancer du sein positif aux récepteurs hormonaux (ABSCG-18) : résultats de survie sans récidive extraits d’un essai de phase 3 randomisé, en double-aveugle et contrôlé par placebo

Le ruban rose est le symbole du soutien aux campagnes de sensibilisation au cancer du sein.
Source iconographique et légendaire: https://en.wikipedia.org/wiki/Breast_cancer

Chez les femmes post-ménopausées atteintes de cancer du sein positif aux récepteurs hormonaux à un stade précoce, l’administration d’anti-aromatases en adjuvant reste le traitement standard, mais avec un risque d’ostéoporose et de fractures. Les résultats de l’essai ABCSG-18 a montré que l’utilisation du denosumab comme adjuvant au traitement avec des anti-aromatases réduit significativement les cas de fractures cliniques. Les données de survie sans récidive de l’essai ABSCG-18 n’avaient pas encore été rapportées.

Les patientes postménopausées, atteintes d’adénocarcinome du sein positif aux récepteurs hormonaux précoce et non métastasé, qui avaient achevé la phase initiale de leur traitement adjuvant (chirurgie, radiothérapie, ou chimiothérapie, ou une combinaison) et qui avaient reçu des anti-aromatases en adjuvant, ont été recrutées dans 58 centres en Autriche et en Suède pour inclusion dans cette essai prospectif de phase 3, en double-aveugle et contrôlé par placebo. À l’aide du système de randomisation par blocs (blocs de 2 et de 4), les patientes ont été affectées (1:1) au groupe recevant le denosumab par voie sous-cutanée (60 mg) ou au groupe recevant le placebo correspondant (...). Le critère principal d’évaluation de l’étude (dont les résultats ont déjà été l’objet d’un compte-rendu) était la période de temps écoulée jusqu’au premier évènement de fracture clinique après randomisation). Le critère secondaire dont il est rendu compte ici était la période de temps écoulée jusqu’à la première évidence de métastase locale ou distante, de cancer du sein contralatéral, de carcinome secondaire, ou de décès de quelque cause que ce soit) dans la population en intention de traiter. (…). L’étude est toujours en cours, pour ce qui est de son suivi à long terme.  

Entre le 18 décembre 2006 et le 22 juillet 2013, 3 425 patientes éligibles ont été recrutés et affectés de manière aléatoire dans les groupes : 1 711 patienets ont ainsi été affectées au groupe dénosumab et 1 709 patientes ont été affectées au groupe placebo (avec cinq patientes ayant retiré leur consentement). Après une période médiane de suivi de 73 mois, (Intervalle Interquartile – IQR – 58 – 95), (…) la survie sans récidive était significativement améliorée dans le groupe denosumab versus placebo (hazard ratio 0.82, Intervalle de Confiance -IC- 0.69-0.98, p [risques proportionnels de Cox] = 0.0260). (…). Dans le groupe denosumab, la survie sans récidive était de 89.2% (IC 95% 87.6-90.8) à 5 ans de suivi et de 80.6% (78.1-83.1) à 8 ans de suivi, en comparaison avec la survie sans récidive de 87.3% (85.7-89.0) à 5 ans et de 77.5% (IC 95% 74.8-80.2) à 8 ans dans le groupe placebo. 
Aucun cas d’ostéonécrose de la mâchoire et de fracture atypique confirmée n’a été relevé par un observateur indépendant. Le nombre total d’événements indésirables était similaire dans le groupe denosumab (1 367 [521 événements indésirables graves inclus]) et dans le groupe placebo (1 339 [15 graves]). Les événements indésirables les plus communément rencontrés étaient ostéoarthrite (62 [3.6%] patients atteints sur 1 709 dans le groupe denosumab versus 58 [3.4%] sur 1 690 dans le groupe placebo), lésion du ménisque (23 [1.3%] versus 24 [1.4%]), et cataracte (16 [0.9%] versus 28 [1.7%]). Un (<0.1%) décès lié au traitement (dû à une pneumonie, insuffisance rénale par choc septique, et décompensation cardiaque) est survenu dans le groupe denosumab.

Le denosumab représente un traitement en adjuvant efficace et sûr, applicable chez chez des patientes postménopausées atteintes de cancer du sein positif aux récepteurs hormonaux sous traitement par inhibiteur de l’aromatase. Prof Michael Gnant, MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 19 février 2019

Financement : Amgen

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

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