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La Loire, Tours, Indre - et - Loire, France, 29 Avril 2019 - 12h30 Source : NZ |
Jusqu'au 30 juin 2022, le blog Actualités Scientifiques - Médicales vous a proposé des traductions en français adaptées de résumés d'articles originaux, tout récemment parus et relayés sur site internet. Actualités Scientifiques - Médicales. A partir du 1er septembre 2022, ce blog vous propose des billets d'opinion relatifs à l'actualité scientifique et médicale, selon un rythme qui reste à définir.
lundi 29 avril 2019
Relâche de votre blog Actualités Scientifiques - Médicales: du 29 avril 2019 au 1er mai 2019 inclus
vendredi 26 avril 2019
#Cell #Insuline #IGF1 #rythmecircadien #prisealimentaire #PERIOD Insuline/IGF-1 soumet à régulation la synthèse de PERIOD dans l’Entrainement des Rythmes Circadiens liés à la Prise Alimentaire
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Insulin receptor = Récepteur à Insuline PER = Period Diverse cell types = Divers types cellulaires miRNA = microARN Translation = Traduction |
Chez les mammifères, les horloges circadiennes
endogènes captent et répondent à la prise alimentaire quotidienne ainsi qu’aux signaux
lumineux, ajustant en résonance le cycle jour/nuit sur un rythme de base
d’environ 24 heures. Les mécanismes sous-jacents de l’entraînement des temps
prise alimentaire est critique pour la compréhension des prises alimentaires
erratiques, comme par exemple dans le cas des travailleurs postés (chez les
êtres humains), perturbant ce faisant la physiologie circadienne, état associé à une incidence accrue de maladies chroniques comme de diabète de
type 2 (T2). Nous montrons que l’insuline et le facteur de croissance
insulinomimétique de type 1 (IGF-1), hormones soumises à régulation par la
prise alimentaire, réinitialisent les horloges circadiennes in vivo et in vitro pour
l’induction des protéines PERIOD ; et une signalisation insulinique erratique
sur le plan rythmique temporel perturbe l’organisation circadienne du
comportement chez la souris et l’expression génique de son horloge. La
signalisation des récepteurs à Insuline et à IGF-1 est suffisante pour la
détermination des paramètres circadiens essentiels, principalement par le
truchement d’une augmentation de synthèse de protéine PERIOD. Cela requière une
activation concomitante de la cible fonctionnelle de la rapamycine (mTOR), une
signalisation phosphoinositide augmentée, et une régulation négative des
microARN. Outre leurs fonctions homéostatiques bien connues, nous proposons que
l’insuline et l’IGF-1 sont les signaux cardinaux de prise alimentaire
interagissant avec les horloges cellulaires dans tout l’organisme. Priya
Crosby, et al, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 25 avril 2019
jeudi 25 avril 2019
#thelancetoncology #tumeurténosynoviale #chirurgie Résultats de chirurgie chez des patients atteints de tumeurs ténosynoviales à cellules géantes diffuses : étude de cohorte rétrospective internationale
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Tumeur osseuse à cellules géantes - au niveau du genou Source: https://www.pinkybone.com/tumeurs-os-tumeur-a-cellules-geantes/ |
Les tumeurs ténosynoviales diffuses à cellules
géantes sont des tumeurs rares des tissus mous, localement agressives, et
difficiles à soigner. Les résultats cliniques et chirurgicaux dépendent de
facteurs multiples, incluant évaluation diagnostique préopératoire, localisation et étendue de la maladie ; et, si possible, choix des
modalités de traitements par des chirurgiens orthopédiques.
Nous avons réalisé
une étude rétrospective de cohorte afin de caractériser les différentes
protocoles de traitements chirurgicaux existants, et d’évaluer les résultats
chirurgicaux, les complications, et les résultats fonctionnels chez les
patients atteints de tumeurs ténosynoviales diffuses à cellules géantes.
Dans cette étude rétrospective de cohorte internationale,
nous avons inclus des patients consécutifs pour une prise en charge dans 31
centres de références de traitement du sarcome entre le 1er janvier
1990 et le 31 décembre 2017. Les patients étaient éligibles quel qu'était leur
âge et devaient présenter une tumeur synoviale diffuse à cellules géantes des
grandes articulations confirmée par histologie. Les données de patients étaient
extraites à partir des bases de données locales des centres participants. Les
patients atteints de tumeurs ténosynoviales de type localisé étaient exclus.
Dans cette analyse, nous avons uniquement inclus des patients satisfaisant à tous les
critères principaux relatifs à leur admission, au calendrier de traitement, au type de traitement prodigué dans chaque centre participant, et à la première
récidive locale après traitement.
Nous avons utilisé une méthode
non-paramétrique pour estimer la survie sans récidive dans les 3, 5, et 10 ans
suivant la première résection chirurgicale effectuée dans un centre tertiaire.
Nous avons utilisé le modèle de régression aléatoire proportionnelle de Cox
pour estimer l’effet des facteurs de risque.
Nous présentons aussi des analyses
de sous-groupe du statut de maladie à la présentation (maladie primaire versus maladie récidivante) ainsi que la
survie sans récidive par type de chirurgie (chirurgie ouverte versus synovectomie arthroscopique) ;
les facteurs de risques spécifiés à l’avance étaient testés à l’aide d’analyses
univariées et multivariées, avec comme paramètre, la première récidive locale
après traitement en centre tertiaire.
Le recueil des données pour ces analyses ont eu
lieu entre janvier 2016 et mai 2018. Nous avons reçu les dossiers de 1 192
patients, dont 966 (81%) avaient subi une intervention chirurgicale et été
informés de manière exhaustive sur les critères clés. Parmi les patients, 445 d’entre
eux étaient admis avec une pathologie du genou et étaient soignés en premier
lieu en centre de soins tertiaire. Du fait que les patients « en attente
et en observation » n’avaient pas de date définie pour le commencement de leur
traitement, ces patients étaient exclus du calcul de la période médiane de
suivi de l’ensemble des patients.
Nous avons utilisé la date effective de la
chirurgie comme date de départ de la période de suivi. 758 (64%) patients sur 1 192
avaient le genou atteint et 628 (54%) patients sur 1 163 présentant un
dossier de données complet au moment de la chirurgie ont subi une synovectomie à
ciel ouvert. Au moment de la médiane de période de suivi de 54 mois (Intervalle
Interquartile -IQR- 27-97), 425 (44%) patients parmi les 966 patients opérés au
total ont présenté une récidive de leur maladie ; la survie sans récidive étant
de 62% (Intervalle de Confiance [IC] 59-65) à 3 ans, 55% (51-58) à 5 ans, et de
40% (35-45) à 10 ans. Des complications chirurgicales ont été relevées chez 105
(12%) patients sur les 906 patients en mesure de présenter des données complètes
en matière de complications chirurgicales. La douleur s’est atténuée chez 255
(59%) patients sur 434 après traitement chirurgical et les oedèmes ont diminué
chez 328 (72%) patients sur les 453 pouvant présenter des données complètes.
Cette étude réalisée chez des patients atteints de
tumeurs ténosynoviales diffuses à cellules géantes, offre une vision mise à
jour complète d’évaluation clinique et de gestion de la maladie dans des
centres de référence. Le traitement chirurgical des tumeurs synoviales diffuses
à cellules géantes ne représente pas nécessairement LE traitement à prescrire dans
tous les cas, parce qu’il présente un niveau élevé de récidive locale de la
maladie et un risque relativement élevé de complications post-opératoires. Après
traitement chirurgical chez les patients naïfs de traitement, les facteurs de
risque pour une récidive de la maladie chez les patients pris individuellement
n’ont pas été identifié, au niveau de ce qui est, à notre connaissance, la
cohorte de patients la plus importante évaluée jusqu’à présent. Monique JL
Mastboom, MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en
avant-première, 24 avril 2019
Financement : Daiichi Sankyo
Source : The
Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ
mercredi 24 avril 2019
#trendsinecologyandevolution #innovation #nouveauté Évolution Expérimentale de l’Innovation et de la Nouveauté
Comment la nouveauté, dans le sens de fonction
génétique nouvelle, évolue-t-elle ? Une réponse convaincante à cette
question reste à ce jour insaisissable car il n’y a que peu de systèmes de
modélisation où à la fois les mécanismes génétiques générateurs de fonctions
nouvelles et les conditions écologiques qui gouvernent leurs origines et s’étendent
peuvent être étudiées en détails. Cet article de revue de littérature traite de
ce que nous avons appris à propos de l’innovation à partir des expériences de
sélection microbienne. Ce travail révèle que les voies génétiques de l’innovation
peuvent être plus variables encore que les modèles standards, ce qui mène à croire
et à souligner l’importance qu’il y a de considérer à la fois la génétique et l’écologie
dans ce processus. Rees Kassen, dans Trends in Ecology and Evolution,
publication en ligne en avant-première, 23 avril 2019
Source iconographique, légendaire et rédactionnelle :
Science Direct / Traduction et
adaptation : NZ
mardi 23 avril 2019
#trendsinecologyandevolution #dynamiquetemporelle Principes de Base de la Dynamique Temporelle
Toutes les disciplines prennent en considération la
dynamique temporelle, bien que des concepts pertinents aient été développés
presque indépendamment. Nous introduisons ici les principes de base de la
dynamique temporelle en écologie. Nous déterminons les caractéristiques
essentielles décrivant la dynamique temporelle en détectant des similarités dans
60 concepts et théories écologiques. Nous établissons, de fait, que la
structure hiérachiquement emboîtée de la complexité en termes temporels (c’est –
à – dire la complexité hiérarchique) peut bel-et-bien être décrire la nature
fondamentale de la dynamique temporelle en exprimant quels sont les schémas qui
sont observés à chaque niveau. A tous les niveaux écologiques, les relations stimulus-réponse
peuvent être à la fois variables sur un plan temporel et dépendantes, d'événements passés récents ou lointains. La structure
peut aider à la conception d’expériences, améliorant ce faisant la puissance
prédictive des statistiques, et permettant l’amplification de la communication entre
les disciplines écologiques. Masahiro Ryo, et al, dans Trends in Ecology &
Evolution, publication en ligne en avant-première, 19 avril 2019
samedi 20 avril 2019
Relâche de votre blog Actualités Scientifiques - Médicales: du 20 avril 2019 au 22 avril 2019 inclus
vendredi 19 avril 2019
#trendsinpharmacologicalsciences #eucaryote #ARNm #cadredelecture Fonction et Évolution des Cadres de Lecture en Amont chez les Eucaryotes
Il existe un intérêt croissant pour le rôle de la
régulation traductionnelle de l’homéostasie cellulaire au cours du
développement des organismes. L’initiation de la traduction est l’étape limitante
pour ce qui est de la traduction de l’ARN messager ; il s’agit là d’un
point central de la régulation traductionnelle. Les cadres de lecture ouverts
en amont (uORFs) sont des éléments de régulation prévalents des ARN messagers
eucaryotes. Les uORFs modulent le taux d’initiation de la traduction des
séquences codantes en aval (CDSs) en séquestrant les ribosomes. Au cours des
dernières années, des études criblant le génome entier ont révélé que les
fonctions régulatrices étendues des uORFs chez différentes espèces dans
différentes contextes biologiques.
Ici, nous passons en revue les connaissances actuelles de la régulation translationnelle soumise à régulation par les uORFs à
partir de la perspective de la génomique fonctionnelle et évolutionnaire et des
lacunes à combler, qui seront l’objet d’études dans le futur. Hong Zhang, et
al, dans Trends in Pharmacological Sciences, publication en ligne en
avant-première, 16 avril 2019
Source iconographique, légendaire et
rédactionnelle: Science
Direct / Traduction et adaptation : NZ
mercredi 17 avril 2019
#thelancethaematology #hémophilieA #emicizumab Efficacité, innocuité, et pharmacocinétique de la prophylaxie de l’hémophilie A à l’aide de l’administration d’emicizumab toutes les 4 semaines : étude ouverte de phase 3 multicentrique, non-randomisée
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L'hémophilie A est une maladie due à une mutation du gène codant pour le facteur VIII de la coagulation, situé sur le chromosome X. Carrier = porteur Mother = Mère Father = Père Unaffected father = Père non atteint Carrier Mother = Mère porteuse Unaffected son = Fils non atteinte Unaffected daughter = Fille non atteinte Carrier daughter = Fille porteuse Affected son = Fils atteint Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9mophilie |
L’emicizumab, un anticorps monoclonal humanisé,
bispécifique, administré par voie sous-cutanée, est approuvé pour le traitement
de personnes atteintes d’hémophilie A quel que soit leur âge et sans
inhibiteurs du facteur VIII (FVIII). HAVEN 4 a évalué la prophylaxie par
l’administration d’emicizumab à raison d’une dose toutes les 4 semaines chez
les adultes et les adolescents atteints d’hémophilie A, abstraction faite du
statut de l’inhibiteur FVIII.
Dans cette étude de phase 3 réalisée en 2 étapes,
multicentrique, ouverte, des patients
d’âge ≥ 12 ans, atteints de d’hémophilie A congénitale sévère (< 1% de
l’activité FVIII normale dans le sang) ou d’hémophilie A avec inhibiteurs FVIII, placés sous traitement à base de concentrés de FVIII ou d’agents de dérivation,
ont été recrutés dans trois sites situés au Japon et en Espagne pour constitution
d’une cohorte de rodage, et dans 17 sites situés en Australie, Belgique, Japon,
Pologne, Espagne et aux États-Unis pour constitution d’une cohorte d’expansion.
Les participants des cohortes de rodage et d’expansion ont reçu de l’emicizumab
par voie sous-cutanée à raison de 6 mg / kg toutes les 4 semaines sur une
période de 24 semaines ou plus ; pour les patients intégrés dans la
cohorte d’expansion, ce régime était précédé de quatre doses de charge de 3 mg
/ kg par semaine. Dans la cohorte de rodage, nous avons évalué la
pharmacocinétique après injection unique et injections multiples (toutes les 4
semaines) par voie sous-cutanée de 6 mg / kg d’emicizumab, ainsi que
l’innocuité. Dans la cohorte d’expansion, le critère d’efficacité était l’efficacité
de l’administration par voie sous-cutanée de l’emicizumab en prophylaxie pour
le maintien d’une prévention adéquate des hémorragies, exprimée en taux annualisé
d'hémorragies après traitement, d'hémorragies (traitées et non traitées), d'hémorragies
spontanées traités, d'hémorragies articulaires traitées, et d'hémorragies articulaires
cibles traitées ; chez tous les patients qui avaient reçu au moins une dose
d’emicizumab. L’innocuité était évaluée chez tous les participants qui avaient
reçu de l’emicizumab. (…).
Entre le 30 janvier 2017 et le 27 février 2017,
sept patients ont été intégrés dans la cohorte initiale de rodage, qui a
confirmé le profil pharmacocinétique et d’innocuité du régime de traitement basé
sur des simulations modélisées, fournissant des évidences suffisantes pour l’ouverture
d’une cohorte d’expansion (n=41), dont le recrutement et l’intégration ont eu
lieu entre le 24 mai 2017 et le 30 juin 2017. Le taux annualisé de hémorragies
traités était de 204 (Intervalle de Confiance [IC] 95% 1.4-4.3). 23 (56.1% ;
IC 95% 39.7-71.5) patients sur 41 n’ont rapporté aucun traitement pour
saignement et 37 (90% ; 76.9-97.3) ont rendu compte de zéro à trois hémorragies
traitées. Le taux annualisé d'hémorragies était de 4.5 (IC 95% 3.1-6.6) pour
tous hémorragies, 0.6 (0.3-1.5) pour les hémorragies spontanées, 1.7 (0.8-3.7)
pour les hémorragies articulaires, et 1.0 (0.3-3.3) pour les hémorragies articulaires
cibles. Les événements indésirables liés au traitement les plus fréquemment
relevés étaient des réactions au niveau du site d’injection (neuf [22%]
patients sur 41). Nous n’avons observé aucun événement thrombotique ou de
développement de novo d’anticorps anti-médicament du fait du potentiel
neutralisant des inhibiteurs FVIII.
L’emicizumab administré une fois toutes les 4
semaines a permis un contrôle significatif des hémorragies tout en étant bien
toléré. Ce traitement pourrait apporter une amélioration des soins prodigués
aux patients en allégeant les traitements et en augmentant l’adhésion à une
prophylaxie efficace ; potentiellement en diminuant le développement de
complications secondaires chez les personnes atteintes d’hémophilie A. Prof
Steven W Pipe, MD, et al, dans The Lancet Haematology, publication en ligne en
avant-première, 16 avril 2019
Financement: F Hoffmann-La Roche et Chugai Pharmaceutical
Source : The
Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ
mardi 16 avril 2019
#trendsincellbiology #cancer #hétérogénéité #cellules Hétérogénéité intratumorale : plus que de simples mutations
La plupart des tumeurs humaines sont composées de
populations hétérogènes de cellules cancéreuses, sur le plans génétiques et
phénotypiques à la fois, posant d’importants défis à relever pour la gestion
clinique des patients cancéreux. Les récentes avancées des techniques au niveau
de la cellule unique ont permis le profilage des tumeurs d’un niveau jamais
atteint jusqu’à présent, qui ; en combinaison avec les outils
informatiques nouvellement développés, permet la dissection de l’évolution
tumorale avec une croissante précision. Cependant, notre compréhension des
mécanismes soumettant à régulation l’hétérogénéité intratumorale ainsi que
notre capacité à la moduler est à la traîne. De récentes données démontrent que
des régulateurs épigénétiques comme les histones déméthylases, peuvent
contrôler la variabilité intercellulaire des transcriptomes et de profils
chromatiniens et elles peuvent moduler les réponses thérapeutiques par le truchement de cette
fonction régulatrice. Ainsi, le ciblage thérapeutique des enzymes épigénétiques peut
être utilisé pour diminuer l’hétérogénéité cellulaire intratumorale et ;
ce faisant, diminuer la résistance aux traitements lors qu’il est utilisé avec d’autres
types de médicaments. Kunihiko Hinohara, Kornelia Polyak, et al, dans Trends in
Cell Biology, 12 avril 2019
Source iconographique, légendaire et rédactionnelle :
Science Direct
/ Traduction et adaptation : NZ
lundi 15 avril 2019
#thelancet #diabètedetype2 #évènementsrénaux #atrasentan Atrasentan et évènements rénaux chez des patients atteints de diabète de type 2 et de maladie rénale chronique (SONAR) : essai en double-aveugle, randomisé, contrôlé par placebo
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Banting et Best, co-découvreurs de l'Insuline, principale hormone de stimulation de la captation du Glucose par les tissus cibles. L'effet altéré de l'insuline sur la stimulation de la captation du glucose par les tissus cibles est l'un des aspects caractérisant le diabète de type 2. Source iconographique: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Banting_and_Best.jpg |
Le traitement à long terme chez les personnes atteintes de
diabète de type 2 utilisant une faible dose d’atrasentan, antagoniste sélectif du
récepteur à l’endothéline A, réduit l’albuminurie sans causer de rétention
significative de sodium. Nous faisons état ici des effets à long terme de l’administration
d’atrasentan sur l’évolution à long terme des principales pathologies du rein.
Nous avons réalisé cet essai en double-aveugle, randomisé,
contrôlé par placebo dans 689 sites situés dans 41 pays. Nous avons recruté des
adultes âgés de 18 ans à 85 ans présentant un diabète de type 2, un taux de
filtration glomérulaire estimé (eGFR) de 25 à 75 mL/min par m2 de
surface coroporelle, et un rapport albumine / créatinine urinaire (RACU) de 300
à 5000 mg/g qui avaient reçu (…) des inhibiteurs du système rénine – angiotensine
pendant au moins 4 semaines. Les participants ont alors reçu 0.75 mg par jour d’atrasentan
par voie orale pendant une période d’enrichissement avant la répartition aléatoire
dans les groupes. Les patients dont une diminution du RACU d’au moins 30% était
observée sans rétention substantielle pendant la période d’enrichissement
(patients répondants) étaient inclus dans la période de l’essai effectuée en
double aveugle. Les répondants étaient répartis au hasard dans les groupes ;
pour recevoir : atrasentan à raison de 0.75 mg par jour per os (groupe atrasentan)
ou le placebo (groupe placebo). Ni les patients ni les investigateurs n’avaient accès
au tableau de randomisation.
Le critère principal d’évaluation était la résultante
combinant les données de créatinine sérique (mesurée pendant une durée ≥ 30 jours)
ou une maladie rénale à un stade terminal (eGFR < 15 mL/min par 1.73 m2
de surface corporelle constatée sur une durée ≥ 90 jours, dialyse chronique sur
une durée ≥ 90 jours, transplantation rénale, ou décès du fait d’une insuffisance
rénale) dans la population en intention-de-traiter de tous les répondants au
traitement. L’innocuité était évaluée chez tous les patients qui avaient reçu
au moins une dose du traitement qui leur était assigné. (…).
Entre le 17 mai 2013 et le 13 juillet 2017, 11 087 patients
ont été examinés ; 5 117 sont intégré la phase d’enrichissement de l’essai,
et 4 711 l’ont poursuivie jusqu’à son terme. 2 648 patients ont été
déclarés répondants et ont donc été répartis dans les groupes, rejoignant le
groupe atrasentan (n=1 325) ou le groupe placebo (n=1 323). La
période médiane de suivi était de 2.2 ans (Intervalle Interquartile [IQR]
1.4-2.9). 79 (6.0%) des 1 325 patients du groupe atrasentan et 105 (7.9%) des
1 323 patients du groupe placebo ont présenté un événement composite
principal (hazard ratio [HR] 0.65 [Intervalle de Confiance -IC- 0.49-0.88] ;
p=0.0047). Les évènements indésirables rétention de fluide et anémie, que l’on
avait précédemment imputés aux antagonistes du récepteur aux endothélines, étaient
plus fréquemment relevés dans le groupe atrasentan que dans le groupe placebo.
Les admissions à l’hôpital pour insuffisance cardiaque sont survenues chez 47
(3.5%) des 1 325 patients du groupe atrasentan et 34 (2.6%) des 1 323
patients du groupe placebo (HR 1.33 [IC 95% 0.85-2.07] ; p=0.208). 58
(4.4%) patients du groupe atrasentan et 52 (3.9%) patients du groupe placebo
sont décédés (HR 1.09 [IC 95% 0.75-1.59] ; p=0.65).
L’atrasentan a réduit le risque d’évènements rénaux chez
les patients atteints de diabète et de maladie rénale chronique, qui avaient
été sélectionnés pour optimisation de l’efficacité et de l’innocuité. Ces
données soutiennent le rôle potentiellement protecteur des antagonistes sélectifs
du récepteur aux endothélines pour la protection de la fonction rénale chez les
patients atteints de diabète de type 2 à haut risque de développer une maladie
rénale à un stade terminal. Prof Hiddo JL Heerspink, PhD, et al, dans The
Lancet, publication en ligne en avant-première, 14 avril 2019
Financement : AbbVie
Source : The
Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ
vendredi 12 avril 2019
Relâche de votre blog Actualités Scientifiques - Médicales : du 12 avril 2019 au 14 avril 2019 inclus
jeudi 11 avril 2019
#thelancethaematology #thérapiecellulaire #wiskottaldrich Thérapie cellulaire pour le traitement du syndrome de Wiskott-Aldrich à l’aide de cellules souches/progénitrices lentivirales hématopoïétiques : résultats intermédiaires d’une étude clinique ouverte de phase 1/2
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Principe de la thérapie génique - Exemple Source iconographique: https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:B%C3%A9b%C3%A9_bulle_m%C3%A9canisme.jpg |
Le syndrome de Wiskott-Aldrich est une
immunodéficience rare, mortelle, liée au chromosome X, caractérisée par une
microthrombocytopénie, des infections, de l’eczema, de l’autoimmunité, et une
maladie maligne. La thérapie génique à l’aide de cellules souches/progénitrices
hématopoïétiques à vecteurs lentiviraux (HSPC) est un traitement
potentiellement curatif représentant une alternative à la transplantation HSPC
allogénique. Ici, nous faisons état de données d’innocuité et d’efficacité
extraites d’une analyse intermédiaire de données obtenues chez des patients
atteints d’un syndrome de Wiskott-Aldrich grave ayant bénéficié d’une thérapie génique réalisée à
l’aide d’un vecteur lentiviral.
Nous avons réalisé une étude clinique de phase 1/2 ouverte
et non randomisée chez des patients pédiatriques atteints du syndrome de
Wiskott-Aldrich, définit par soit une mutation du gène WAS ou l’absence d’expression de la protéine du syndrome de
Wiskott-Aldrich (WASP) ou un score ≥ 3 au test clinique de Zhu. Nous avons
inclus des patients ne disposant pas d’un frère ou d’une sœur présentant le
même HLA ; ou, pour les enfants d’âge ≤ 5 ans, aucun donneur non-apparenté
compatible 10/10 ou de donneur non-apparenté 6/6 de sang du cordon. Après un
traitement au rituximab et un régime de conditionnement busulfan-fludaramine à
intensité réduite, les patients ont reçu une perfusion intraveineuse de
cellules autologues CD34+ génétiquement modifiées à l’aide d’un vecteur
lentiviral codant pour le cDNA WAS
humain. Les critères principaux
d’innocuité étaient l’innocuité du régime de conditionnement et du transfert du
gène lentiviral dans les HSPCs. Les critères principaux d’efficacité étaient la
survie globale, la prise de greffe correcte de HSPCs corrigées, une expression
de la protéine WASP dérivée du vecteur, une fonction T-cellulaire améliorée, des
réponses antigènes-spécifiques aux vaccinations, l’amélioration de la
numération plaquettaire normalisation de la moyenne du volume plaquettaire. Les
analyses planifiées sont présentées dans la population en intention de traiter.
(…).
Entre le 20 avril 2010, et le 26 février 2015, neuf
patients (tous de sexe masculin) ont été recrutés dont un a été exclu après la
sélection ; l’âge des huit enfants traités s’échelonnait en 1.1 an et 12.4
ans. Au moment de l’analyse intermédiaire (date de fermeture de la base de
données : 29 avril 2016), la durée moyenne de suivi était de 3.6 ans (de
0.5 an à 5.6 ans). La survie globale était de 100%. La greffe des HSPCs
génétiquement corrigées était réussie et s’est maintenue chez tous les
patients. La fraction de lymphocytes WASP-positifs lymphocytes a augmenté,
partant d’une moyenne de 3.9% (fourchette : de 1.8-35.6) avant thérapie
génique à 66.7% (55.7-98.6) à 12 mois après thérapie génique, alors que les
plaquettes WASP-positives ont augmenté de 19.1% (de 4.1 à 31.0) à 76.6% (de
53.1 à 98.4). L’amélioration de la fonction immunitaire était montrée par la
normalisation de la fonction cellulaire T in vitro et une interruption de la
supplémentation en Immunoglobines réussie chez sept patients dont le suivi s’était
étendu sur plus d’une année, suivi par une réponse antigène-spécifique à la
vaccination. Les infections sévères ont diminué ; partant de 2.38
(Intervalle de Confiance [IC] 95% 1.44-3.72) par patient-année d’observation (PAO)
au cours de l’année avant la thérapie génique jusque 0.31 (0.04-1.11) par PAO
au cours de la deuxième année après thérapie génique et 0.17 (0.00-0.93) par
PAO au cours de la troisième année suivant la thérapie génique. Avant thérapie
génique, la numération plaquettaire était inférieure à 20x109 par L
chez sept patients sur huit. À la dernière visite de suivi, la numération
plaquettaire avait augmenté, pour atteindre 20-50x109 par L chez un
patient, 50-100x109 par L chez cinq patients, et plus de 100x109
par L chez deux patients; ce qui a eu pour conséquence le constat d’une
indépendance entre transfusion plaquettaire et absence d’hémorragies sévères.
27 événements indésirables graves sont survenus après la thérapie génique chez
six patients, 23 (85%) événements étant infectieux (pyrexie [cinq évènements
chez trois patients], infections liées au dispositif médical - un cas de septicémie
inclus [quatre évènements chez trois patients], et gastroentérite – un cas dû
au rotavirus inlcus [trois évènements chez deux patients]) ; ces derniers
sont survenus au cours des 6 premiers mois de suivi, pour la plupart. Ni réaction
adverse au médicament à l’étude ni prolifération maligne ou de leucémie n’ont
été relevées après thérapie génique.
Les données de cette étude montrent que la thérapie
génique représente une option de traitement valable chez les patients atteints
de syndrome de Wiskott-Aldrich sévère, particulièrement chez ceux bénéficiant d’un
donneur d’HSPC approprié à disposition. Francesca Ferrua, MD, et al, dans The
Lancet Haematology, publication en ligne en avant-première, 10 avril 2019
Financement : Fondation Téléthon Italie,
Glaxosmithkline, et Orchard Therapeutics
Source : The
Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ
mercredi 10 avril 2019
#trendsinpharmacologicalsciences #cancer #triptolide Triptolide et ses Dérivés pour le Traitement du Cancer
Le Triptolide, un composé extrait d’une herbe
chinoise médicinale, possède de potentielles propriétés antitumorales,
immunosuppressives et anti-inflammatoires ; ces propriétés restent
toutefois limitées du fait de ses mauvaises solubilité, biodisponibilité et sa toxicité.
Récemment, on a mis en évidence l’activité antitumorale potentielle du minnelide,
un promédicament hydrosoluble du triptolide, chez des modèles précliniques de
cancer. Le minnelide est actuellement testé sur des essais cliniques de phase
II pour le traitement du cancer pancréatique avancé, qui a alimenté un intérêt
croissant pour cet agent anticancéreux. Ici, nous passons en revue les récentes
avancée dans la connaissance de l’activité biologique du triptolide et de ses
analogues, leurs mécanismes d’action, et leurs développements cliniques. L’attention
est plus spécialement portée sur les protéines et les voies de signalisation au
sein de la tumeur et des compartiments stromaux ciblés par le triptolide et ses
analogues de même que sur les essais cliniques en cours. Pawan Noël, et al, dans
Trends in Pharmacological Sciences, publication en ligne en avant-première, 8
avril 2019
Source iconographique, légendaire et rédactionnelle :
Science Direct / Traduction et
adaptation : NZ
mardi 9 avril 2019
#trendsincellbiology #cancer #stress Cellules Cancéreuses et Stress
Les glucocorticoïdes (GCs) sont largement utilisés
pour le traitement de la maladie – ou les complications reliées au traitement –
chez les patients atteints par le cancer. De récentes données indiquent que l’activation
des récepteurs aux glucocorticoïdes précipite la progression du cancer du sein
en favorisant la dissémination métastatique et la survie des cellules cancéreuses des sites distants. Ces observations appellent à la réévaluation de l’utilisation
des GCs chez les patients atteints de cancer. Lorenzo Galluzzi, Guido Kromer, dans Trends in
Cell Biology, publication en ligne en avant-première, 5 avril 2019
Source iconographique, légendaire et rédactionnelle :
Science Direct / Traduction et
adaptation : NZ
lundi 8 avril 2019
#thelancetneurology #plaquescarotidiennes #imagerie #biomarqueurs #AVC Biomarqueurs pour l’imagerie des plaques carotidiennes vulnérables pour la prédiction du risque d’AVC et leurs potentielles implications cliniques
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Plaque d'athérome vulnérable vue par imagerie |
Les AVC représentent un très important problème de
santé publique. L’athérosclérose carotidienne joue un rôle fondamental dans
l’occurrence des AVC ischémiques. Les directives Européennes et Américaines
pour la prévention des AVC chez les patients présentant des plaques
carotidiennes sont basées sur la quantification de la réduction en pourcentage du
diamètre luminal carotidien du fait du processus athérosclérotique pour
sélectionner la meilleure approche thérapeutique. Cependant, de meilleures
stratégies de prévention des AVC sont nécessaires du fait de l’existence de
certains sous-types de plaques carotidiennes (comme par exemple les plaques
dites vulnérables) peuvent prédire l’occurrence d’un AVC indépendamment du
degré de sténose. Les avancées réalisées au niveau des techniques d’imagerie
ont permis la caractérisation et la détection en routine du caractère et de
degré de vulnérabilité des plaques carotidiennes. L’hémorragie intraplaque est
aujourd’hui reconnue par les neurologistes comme l’un des indices les plus
caractéristiques des plaques vulnérables ; cependant, les autres
caractéristiques – par exemple le volume des plaques, sa néovascularisation et
son degré d’inflammation – son des biomarqueurs prometteurs d'indication de la vulnérabilité
de la plaque carotidienne. Ces biomarqueurs pourraient changer l’actuelle
gestion des stratégies thérapeutiques, essentiellement basées sur le degré de
sténose. Prof Luca Saba, MD, et al, dans The Lancet Neurology, publication en
ligne en avant-première, 3 avril 2019
vendredi 5 avril 2019
#thelancet #exclusif #cancerdupoumonnonàpetitescellules #pembrolizumab #chimiothérapie Pembrolizumab versus chimiothérapie dans le cas du cancer du poumon non à petites cellules, exprimant PD-L1, localement avancé ou métastasé (KEYNOTE-042) : essai de phase 3 randomisé, ouvert et contrôlé
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Modèle en 3 dimensions du pembrolizumab Source iconographique: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Pembrolizumab_5DK3.png |
Le pembrolizumab administré
en monothérapie de première intention améliore la survie globale et la survie
sans progression de la maladie chez les patients atteints de cancer du poumon
non à petites cellules non préalablement traité, dont les tumeurs expriment
PD-L1 avec un score de proportion tumorale (TPS)
≥ 50 %. Nous avons poursuivi des investigations relatives à la survie
globale, après traitement avec pembrolizumab en monothérapie chez des patients
exprimant PD-L1 avec un score TPS ≥ 1.
Cet étude ouverte de phase
3, randomisée, a été réalisée dans 213 centres situés dans 32 pays. Les patients
éligibles étaient des adultes (âge ≥ 18 ans) atteints de cancer du poumon non à
petites cellules non préalablement traité, localement avancé ou métastasé, ne
présentant pas de mutation du gène EFGR
ou de translocation du gène ALK, présentant
un statut de rendement ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) de 0 ou 1, avec
une espérance de vie ≥ 3 mois et un score TPS d’expression de PD-L1 ≥ 1%. La
randomisation était effectuée par ordinateur à l’aide d’un système de réponse
vocale interactive, stratifiée par région de recrutement (Asie du Sud-Est versus reste du monde), statut de
rendement ECOG (0 versus 1), histologie (squameux versus non-squameux), et par
niveau de score TPS d’expression de PD-L1 (≥ 50% versus 1-49%). Les patients
recrutés étaient répartis au hasard (1:1) par blocs de quatre (4) patients (…)
pour recevoir pembrolizumab 200 mg toutes les trois (3) semaines sur une
période allant jusqu’à 35 cycles ou une chimiothérapie à base de platine au choix
de l’investigateur, sur une période allant de quatre à six cycles. Les critères
principaux d’évaluation de l’étude étaient la survie globale chez les patients
présentant un score TPS ≥ 50%, un score TPS ≥ 20%, et un score TPS ≥ 1% (seuils
aux tests de signification statistique unilatérale p=0.0122, p=0.0120 et
p=0.124, respectivement) dans la population en intention de traiter (…).
Du 19 décembre 2014 au 6
mars 2017, 1 274 patients (902 hommes, 372 femmes, dont la moyenne d’âge
était de 63 ans (Intervalle Interquartile [IQR] 57-69) avec un score TPS d’expression
de PDL-1 ≥ 1% étaient désignés au hasard pour recevoir le pembrolizumab (n=637)
ou la chimiothérapie (n=637) et inclus dans la population en intention de
traiter. 599 (47%) patients présentaient un score TPS ≥ 50% et 818 patients
présentaient un score TPS ≥ 20%. À partir du 26 février 2018, la durée moyenne
de suivi s’est établie à 12.8 mois. La survie globale était significativement
plus élevée dans le groupe pembrolizumab que dans le groupe chimiothérapie dans
les trois groupes de populations définis selon le score TPS (≥ 50%, hazard
ratio 0.69, Intervalle de Confiance [IC] 0.56-0.85, p=0.0003 ; ≥ 20% 0.77,
0.64-0.92, p=0.0020, ≥1% 0.81, 0.71-0.93, p=0.0018). Les valeurs moyennes de
survie des populations définies selon le score TPS était de 20.0 mois (IC 95% 15.4-24.9)
pour le groupe pembrolizumab versus 12.2 mois (10.4-14.2) pour le groupe chimiothérapie,
17.7 mois (15.3-22.1) versus 13.0 mois (11.6-15.3) et 16.7 mois (15.3-22.1)
versus 12.1 (11.3-13.3), respectivement. Les évènements indésirables de grade 3
ou plus liés aux traitements sont survenus chez 113 (18%) des 636 patients du
groupe pembrolizumab et chez 252 (41%) des 615 patients du groupe
chimiothérapie ; ces évènements indésirables étaient à issue fatale chez
13 (2%) et 14 (2%) des patients, respectivement.
Le profil bénéfice/risque
suggère que le pembrolizumab en monothérapie peut être étendu comme traitement
de première intention chez les patients atteints de cancer du poumon non à
petites cellules ne présentant pas de mutation sensibilisante du gène EGFR ou d’altérations du gène ALK ; en outre, ce traitement peut est
valide même dans les cas de faible score TPS d’expression de PD-L1. Prof Tony S
K Mok, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 4
avril 2019
Financement :
Merck Sharp & Dohme
Source : The Lancet Online / Traduction et
adaptation : NZ
jeudi 4 avril 2019
#trendsincellbiology #actinenucléaire ADN Actine Nucléaire et Protéines liant l’Actine dans la Réparation de l’ADN
L’actine nucléaire a été impliquée dans une variété
de processus liés à l’ADN, remodelage de l’actine; incluant transcription,
réplication, et réparation de l’ADN. Cependant, la compréhension du mécanisme
d'action de l’actine dans ces processus est limitée, en grande partie du
fait du manque d’outils permettant de poursuivre des recherches
relatives aux rôles spécifiques de l’actine, c’est-à-dire ceux distincts de ses
fonctions cytoplasmiques.
De récentes découvertes soutiennent un modèle d’homologie
dirigée dans la réparation des ruptures de double brin d’ADN (DSB) dans lequel un
complexe ARP2 et ARP3 (les protéines de liaison de l’actine 2 et 3 se lient au
niveau du site de rupture et agissent de concert avec l’actine pour activer le regroupement
des DSB et la réparation dirigée par l’homologie. Plus tard, il a été rapporté
que la relocalisation des DSBs de l’hétérochromatine vers la périphérie
nucléaire chez Drosophila est ARP2/3-dépendante
et guidée par l’acine-myosine. Ici, nous fournissons un aperçu du rôle de
l’acine nucléaire et des protéines de liaison de l’actine dans la réparation de
l’ADN, et formulons une évaluation critique des outils expérimentaux utilisés
et des effets indirects potentiellement induits. Verena Hurst, et al, dans Trends
in Cell Biology, publication en ligne en avant-première, 4 avril 2019
Source iconographique, légendaire et
rédactionnelle : Science Direct / Traduction et
adaptation : NZ
mercredi 3 avril 2019
#trendsincellbiology #expressiongénique Régulation de l’Expression Génique par le N6-méthyladénosine dans le Cancer
À l’image de la plus importante
modification de l’ARNm dans les cellules eucaryotes, le N6-méthyladénosine (m6A) est récemment apparu comme un régulateur important de l’expression des gènes. La
modification induite par m6A peut être (…) reconnue par différentes
protéines lecteurs. De nombreuses évidences ont montré que la méthylation de m6A
joue un rôle critique dans la régulation de l’expression des gènes dans le
développement et la maladie. Dans cette revue de littérature, nous résumons les
fonctions moléculaires et cellulaires de m6A, et insistons sur
quelques résultats clés montrant le rôle de m6A et ses effets dans
le cancer et son potentiel pour le ciblage de la modification de l’ARN dans le traitement
du cancer. Jun Liu, et al, dans Trends in Cell Biology, publication en ligne en
avant-première, 30 mars 2019
mardi 2 avril 2019
#thelancetoncology #cancerovarien #niraparib Niraparib en monothérapie pour le traitement tardif du cancer ovarien : (QUADRA) : essai de phase 2 multicentrique, ouvert, à simple bras
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Ovary = Ovaire Fallopian tube = Trompes de Fallope Uterus = Utérus Cervix = Col de l'Utérus |
Les options de traitement tardif chez les patients
atteints de cancer ovarien sont peu nombreuses, avec environ 10% des patientes
obtenant une réponse globale, avec une médiane de survie globale atteignant 5-9
mois après une traitement de troisième intention. Dans cette étude (QUADRA),
nous avons investigué l’activité du niraparib en administration tardive
(traitement de quatrième intention ou plus).
QUADRA était une étude multicentrique de phase 2, à
simple bras, réalisée en ouvert, d’évaluation l’innocuité et l’activité du
niraparib chez des patientes adultes (d’âge ≥ 18 ans) atteintes de cancer
récidivant séreux de haut grade (grade 2 ou 3) de l’épithélium ovarien, des
trompes de Fallope ou péritonéal primaire, qui avaient préalablement suivi trois
régimes ou plus de traitements de chimiothérapie. Cette étude a été réalisée aux
USA, au Canada, et dans 56 centres de dépistage (…). Les patientes ont reçu per
os 300 mg de niraparib par jour, administré en continu. L’administration commençant
au jour 1 pour un cycle de 28 jours ; les cycles de traitement se sont
poursuivis jusqu’à progression de la maladie. L’objectif principal était l’évaluation
de la proportion de patientes présentant une réponse globale confirmée par l’investigateur,
chez les patientes avec des tumeurs positives pour la déficience de
recombinaison homologue (HRD) (patients porteurs avec BRCA non muté et BRCA muté)
sensibles à leur dernier traitement à base de platine et qui avaient reçu au
moins trois ou quatre traitements contre le cancer au préalable (population évaluable
pour le critère principal d’efficacité). Les analyses d’efficacité étaient
réalisées en complément chez tous les patients recevant un traitement,
présentant une pathologie évaluable à la ligne de base.
Entre le 1er avril 2015 et le 1er
novembre 2017, nous avons examiné 729 patients et en avons recruté 463 ; qui
ont commencé leur traitement avec niraparib. Au moment de la clôture de la base
de données (11 avril 2018), le recrutement en était clos et l’étude était
toujours en cours, avec 21 patients prenant encore leur traitement. Les
patients avaient reçu en moyenne quatre (Intervalle Interquartile [IQR] 3-5) lignes
de traitements au préalable, et la médiane de suivi de survie globale était de
12.2 mois (IQR 3.7-22.1). 151 (33%) patients sur 463 étaient résistants et 161
(35%) patients sur 463 réfractaires au dernier traitement à base de platine qu’ils
avaient reçu. 13 (28%) patients sur 47 de la population d’évaluation du critère
principal d’efficacité ont présenté une réponse globale selon des critères
RECIST (Intervalle de Confiance [IC] 15.6-42.6 ; valeur unilatérale de p=0.00053). Les événements indésirables
apparus sous traitement les plus communément relevés étaient anémie (113 [24%]
patients sur 463) et thrombocytopénie (95 [21%] patients sur 463). L’évènement
indésirable grave apparaissant sous traitement les plus communément relevés
étaient obstruction intestinale (34 [7%] patients sur 463), thrombocytopénie
(34 [7%] patients sur 463), et vomissements (27 [6%] patients sur 463). Un décès
du fait d’une hémorragie gastrique a été considéré comme relié au traitement.
Nous avons relevé une activité du niraparib pertinente
sur le plan clinique chez les femmes ayant préalablement subi des traitements
lourds pour leur cancer de l’ovaire, plus spécialement chez les patientes avec
une pathologie HRD-positive sensible au platine, incluant non seulement des
patientes présentant un gène BRCA muté mais aussi une population de patientes
au gène BRCA de type sauvage. (…). Nos résultats soutiennent la mise en place d’expansion
d’indication pour les inhibiteurs de polymérase poly (ADP-ribose) incluant des
patientes atteintes de cancer ovarien HRD-positif, au-delà de la population de
patientes porteuses de mutations du gène BRCA. Kathleen N Moore, MD, et al,
dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 1er
avril 2019
Financement :
Tesaro
lundi 1 avril 2019
#thelancet #obésité #apnée #ventilation Efficacité à long terme de la ventilation à pression positive continue versus ventilation non invasive chez des patients atteints du syndrome obésité-hypoventilation : essai multicentrique en ouvert, randomisé et contrôlé
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Machine à ventilation à pression positive continue (CPAP) Source iconographique: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Continuous_Positive_Airway_Pressure_machine_2006.jpg |
Le syndrome obésité-hypoventilation est
habituellement traité à l’aide de la ventilation à pression positive continue
(CPAP) au cours du sommeil. La technique de ventilation non-invasive est plus
complexe et plus coûteuse que la CPAP mais peut être avantageuse du fait qu’elle
fournit une assistance respiratoire. Aucun essai à long terme n’a, jusqu’à
présent, été réalisé dans le but de comparer ces modalités de traitement.
Ainsi, notre but était de déterminer l’efficacité à long terme de ces deux modalités
de traitement.
Nous avons réalisé un essai multicentrique, ouvert,
randomisé et contrôlé dans 16 sites de recherche clinique situés en Espagne.
Nous avons inclus des patients âgés de 15 ans à 80 ans, atteints d’un syndrome
obésité-hypoventilation non traité et présentant un index d’apnée-hypopnée de
30 événements ou plus par heure (h). Nous avons réparti les patients au hasard -
à l’aide d’un système de randomisation utilisant une base de données
électronique - pour recevoir un traitement de ventilation non-invasif ou de
ventilation à pression positive continue. À la fois les investigateurs et
les patients avaient accès au tableau de randomisation. L’équipe de recherche n’était
impliquée ni dans les prises de décision relatives aux traitements, ni dans la
durée de l’hospitalisation au cours du traitement, ni dans l’ajustement des
traitements, ni dans l’arbitrage des causes de survenue d’évènements cardiovasculaires
ou de décès. (…). Le critère principal d’évaluation de l’étude était le nombre de
jours d’hospitalisation par an. L’analyse a été réalisée selon le principe de
l’intention de traiter. (…).
Du 4 mai 2009 au 25 mars 2013, 215 patients ont été
répartis de manière aléatoire : 100 patients dans le groupe ventilation
non-invasive et 115 dans le groupe ventilation à pression positive
continue ; 97 patients du groupe ventilation non-invasive et 107 patients
du groupe ventilation à pression positive continue ont été inclus dans
l’analyse. La période médiane de suivi était de 5.44 ans (Intervalle
Interquartile [IQR] 4.45-6.37) pour l’ensemble de tous les patients, 5.37 ans
(4.36-6.32) dans le groupe ventilation à pression positive continue, et 5.55
ans (4.53-6.50) dans le groupe ventilation non-invasive. Le nombre moyen de
jours d’hospitalisation par patient-année était de 1.63 (Déviation Standard -
DS – 3.74) dans le groupe ventilation à pression positive continue et de 1.44
(3.07) dans le groupe ventilation non-invasive (taux ajusté 0.78, Intervalle de
Confiance [IC] 0.34-1.77 ; p=0.561).
Les évènements indésirables étaient similaires entre les deux groupes.
Chez les patients atteints d’un syndrome
obésité-hypoventilation stable présentant des apnées du sommeil obstructives
sévères, la ventilation non-invasive et la ventilation à pression positive
continue présentent une efficacité similaire à long terme. Du fait que la
ventilation à pression positive continue est une technique de ventilation à la
fois plus simple et moins coûteuse, cette technique CPAP pourrait être
préférable comme modalité traitement de ventilation de première intention
jusqu’à publication de résultats de nouvelles études. Juan F Masa, MD, et al,
dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 29 mars 2019
Financement :
Institut de Santé Carlos III, Fondation Espagnole pour les Maladies
Respiratoires, et Air Liquide Espagne
Source :
The Lancet Online
/ Traduction et adaptation : NZ
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