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lundi 20 mai 2019

#thelancetgastroenterologyandhepatology #exclusif #cancerdesvoiesbiliaires #nivolumab #cisplatine #gemcitabine Nivolumab seul ou en combinaison avec cisplatine plus gemcitabine chez des patients japonais atteints de cancer des voies biliaires non résécable ou récidivant : étude de phase 1 non randomisée, multicentrique, ouverte

La douve du foie provoque des infections des voies biliaires qui, vingt ou vingt - cinq ans plus tard, mènent à un cancer des voies biliaires.
Source iconographique et légendaire: https://www.publichealth.va.gov/exposures/publications/agent-orange/agent-orange-2018/liver-fluke.asp

Cette étude avait pour objet l’évaluation de l’innocuité et de la tolérabilité de l’inhibiteur du point de contrôle immunitaire nivolumab, en monothérapie ou combiné à de la chimiothérapie, chez des patients japonais atteints de cancer des voies biliaires.

Cette étude de phase 1 multicentrique, ouverte, a été réalisée dans quatre centres de traitement du cancer au Japon. Les patients, âgés de 20 ans à 70 ans, souffraient d’adénocarcinome des voies biliaires (cancer des canaux biliaires intrahépatiques, cancer des canaux biliaires extrahépatiques, cancer de la vésicule biliaire, ou cancer ampullaire) ; présentant un statut de rendement ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) de 0 ou 1, des fonctions hépatiques, rénales et hématologiques adéquates, et des échantillons de tissus pour analyse de l’expression de PD-L1. Les patients atteints de cancer des voies biliaires non résécable ou récidivant, qui était réfractaire ou intolérant aux régimes de traitement à base de gemcitabine, recevaient du nivolumab en monothérapie (240 mg toutes les 2 semaines [cohorte de monothérapie]). Les patients atteints de cancer des voies biliaires non résécable ou récidivant, qui n’avaient jamais reçu de chimiothérapie auparavant, recevaient du nivolumab (240 mg toutes les deux semaines) et une chimiothérapie comprenant cisplatine (25 mg / m2) plus gemcitabine (1000 mg / m2) (cohorte de thérapie combinée). L’objectif principal était l’évaluation de la tolérabilité et de l’innocuité. L’objectif principal était évalué dans la population de mesure de l’innocuité constituée de tous les patients qui avaient reçu au moins une dose de nivolumab. (…).

30 patients ont été recrutés dans chaque cohorte entre le 13 janvier 2016 et le 19 avril 2017. La date de fermeture des fichiers de recueil des données était le 31 août 2017. Dans la cohorte de monothérapie, les événements indésirables liés au traitement les plus fréquemment rapportés étaient diminution de l’appétit (cinq [17%]), malaise (quatre [13%]), et démangeaison (quatre [13%]). Des évènements indésirables de grade 3-4 ont été rapportés par trois (10%) patients (démangeaison, éruption cutanée, éruption cutanée maculopapuleuse, et augmentation de l’amylase) et un événement indésirable grave ont été rapporté par un (3%) patient (pleurésie). Dans la cohorte de thérapie combinée, les événements indésirables liés au traitement les plus fréquemment rapportés étaient numération diminuée des neutrophilies (tous grades confondus 25 [83%] patients sur 30 ; de grade 3-4 chez 15 [50%] patients). Six (20%) patients ont rapporté 11 événements indésirables graves liés au traitement (diminution de numération des plaquettes [trois patients], neutropénie fébrile [deux patients], diminution de numération des neutrophiles, anémie, réaction anaphylactique, diminution de l’appétit, pyrexie, et myocardite [un patient pour chacun des événements]). Dans la cohorte de monothérapie (30 sujets), la médiane de survie globale était de 5.2 mois (Intervalle de Confiance [IC] 90% 4.5-8.7), la moyenne de survie sans progression était de 1.4 mois (IC 90% 1.4-1.4), et un patient sur les 30 a présenté une réponse objective au traitement. Dans la cohorte de thérapie combinée (30 sujets), la médiane de survie globale était de 15.41 mois (IC 90% 11.8-non estimable), la moyenne de survie sans progression était de 4.2 mois (IC 90% 2.8-5.6), et 11 patients sur les 30 ont présenté une réponse objective.

Le nivolumab a présenté un profil d’innocuité gérable et des signes d’activité clinique chez des patients atteints de cancer des voies biliaires non résécable ou récidivant. Cette évaluation initiale du nivolumab pour le traitement du cancer des voies biliaires avancé fournit des éléments de preuve pour la mise en place d’études randomisées de plus grande ampleur d’évaluation du nivolumab dans ce cancer difficile à traiter. Makoto Ueno, MD, et al, dans The Lancet Gastroenterology and Hepatology, publication en ligne en avant-première, 17 mai 2019

Financement : Ono Pharmaceutical Co Ltd et Bristol-Myers Squibb Inc.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ    

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