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mercredi 15 mai 2019

#thelancetoncology #myelomemultiple #pomalidomide #bortezomib #dexamethasone Pomalidomide, bortezomib, et dexamethasone chez des patients atteints de myélome multiple récidivant ou réfractaire, préalablement traités au lenalidomide (OPTIMISMM) : essai de phase 3 randomisé, ouvert

Cellules de myélome
Source iconographique: https://visualsonline.cancer.gov/details.cfm?imageid=4563

À un moment où le lenalidomide prend une croissante importance en tant que traitement de première intention du myélome multiple, les patients réfractaires à ce médicament représentent une population aux besoins thérapeutiques insatisfaits. La combinaison pomalidomide, bortezomib, et dexamehazone a montré des résultats prometteurs dans des essais de phase 1/2 réalisés chez des patients atteints de myélome multiple récidivant ou réfractaire. Notre but était d’évaluer l’efficacité et l’innocuité de cette triple combinaison de produits chez des patients atteints de myélome multiple récidivant ou réfractaire, ayant déjà reçu un traitement à la lenalidomide.

Nous avons réalisé un essai ouvert de phase 3 dans 133 hôpitaux et centres de recherche situés dans 21 pays. Nous avons recruté des patients (d’âge ≥ 18 ans) présentant le diagnostic de myélome multiple évaluable et mesurable et avec statut de rendement ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) de 0 à 2, qui avaient reçu de un à trois traitements au préalable, traitements comprenant de la lenalidomide inclus sur au moins deux cycles consécutifs. Nous avons réparti les patients au hasard en deux groupes (1:1) pour recevoir [bortezomib + dexamethazone] avec ou sans pomalidomide à l’aide d’un système par permutation de blocs (blocs de quatre) selon l’âge, le nombre de traitements préalablement suivis, et la concentration en ß2 microglobuline à la sélection.  Le bortezomib (1.3 mg/m2) était administré par voie intraveineuse jusqu’au premier amendement de protocole puis par voie intraveineuse ou sous-cutanée aux jours 1, 4, 8, et 11 au cours des huit premiers cycles, puis aux jours 1 et 8. La dexamethazone (20 mg [10 mg si âge ≥ 75 ans]) était administrée per os aux mêmes jours d’administration que celle du bortezomib plus le jour d’après. Les patients recevant la pomalidomide la recevaient per os à raison de 4 mg par jour aux jours 1 à 14. Les cycles de traitements se déroulaient tous les 21 jours. Le critère principal d’évaluation était la survie sans progression dans la population en intention de traiter, évaluée par un comité d’experts indépendant. L’innocuité était évaluée chez tous les patients qui avaient reçu au moins une dose de médicament à l’étude. (…). Le recrutement des patients participant à cet essai est à présent terminé.     

Enter le 7 janvier 2013 et le 15 mai 2017, 559 patients ont été recrutés. 281 patients ont été alloués par tirage au sort au groupe recevant pomalidomide, bortezomib, et dexamethazone et 278 ont été alloués par tirage au sort au groupe recevant bortezomib et dexamethazone. La durée moyenne de suivi était de 15.9 mois (Intervalle Interquartile [IQR] 9.9-21.7). La pomalidomide, le bortezomib et la dexametasone ont amélioré de manière significative la survie sans progression en comparaison de bortezomib et dexamethasone (11.2 mois en moyenne [Intervalle de Confiance -IC- 95% 9.66-13.73] versus 7.10 mois [5.88-8.48] ; hazard ratio 0.61, IC 95% 0.49-0.77 ; p<0.0001). 278 patients ont reçu au mois une dose de pomalidomide, bortezomib et dexamethasone et 270 patients ont reçu au moins une dose de bortezomib et dexamethasone ; et ces patients ont été inclus dans les évaluations de l’innocuité des traitements. Les évènements indésirables de grade 3 ou 4 apparaissant sous traitement les plus communément relevés étaient neutropénie (116 [42%] patients sur 278 versus 23 [9%] patients sur 270 ; neuf [3%] versus aucun patient ont présenté une neutropénie fébrile), infections (86 [31%] versus 48 [18%]), et thrombocytopénie (76 [27%] versus 79 [29%]). Des évènements indésirables graves ont été rapportés chez 159 (57%) patients sur 278 versus 114 (42%) patients sur 270. Huit décès étaient liés au traitement ; six (2%) ont été enregistrés chez les patients recevant la pomalidomide, le bortezomib et dexamethasone (pneumonie [n=2], cause inconnue [n=2], arrêt cardiaque [n=1], arrêt cardiorespiratoire [n=1]) et deux (1%) ont été rapportés chez des patients recevant bortezomib et dexamethasone (peumonie [n=1], encéphalopathie hépatique [n=1]).

Les patients atteints de myélome multiple récidivant ou réfractaire, qui avaient préalablement reçu de la lenalidomide ont bénéficié d’une amélioration significative de leur survie sans progression lorsque traités avec pomalidomide, bortezomib, et dexamethasone en comparaison de ceux traités avec bortezomib et dexamethasone. Les évènements indésirables étaient conformes aux profils de pomalidomide, bortezomib et dexamethasone. Cette étude soutient l’utilisation de pomalidomide, bortezomib et dexamethasone comme option de traitement chez des patients atteints de myélome multiple récidivant ou réfractaire qui avaient précédemment reçu du lenalidomide. Paul G Richardson MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 13 mai 2019

Financement : Celgene

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ  

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